Juive, pauvre et mal aimée par sa famille,
Gisèle Halimi est née dans une époque où le destin des femmes était de servir les hommes, de se marier et d'enfanter.
Combative, résiliente, courageuse, tenace, elle a osé défendre ses idées et dire non au patriarcat, aux traditions et à la soumission. Elle a défendu une démocratie et une société plus juste pour les hommes et pour les femmes et encourage, encore aujourd'hui par son exemple passé, à ne jamais subir la résignation.
Les armes de sa révolte
Gisèle Halimi les a trouvé dans les livres et c'est en tant qu'avocate qu'elle a porté plusieurs combats dont : la pénalisation criminelle du viol ; l'accès à l'IVG pour toutes ; l'anticolonialisme en Algérie et en Tunisie et la suppression de la torture comme "système judiciaire".
Bien documenté, ce livre portera pour toujours sa voix, ses convictions et rappelle au lecteur l'importance de défendre la cause féminine car "tout ce qui fait avancer les femmes, fait avancer la société".
"Quand Maître Halimi gagne une cause ses confrères invoquent son charme qui l'avantagerait. Et quand elle en perd une, on l'excuse en rappelant que c'est une femme et donc - la pauvre - qu'elle s'y connaît moins que les hommes"
"Sans cette mère froide, porteuse de la tradition et donc de tant d'interdits, la petite Zeiza Taieb ne serait jamais devenue
Gisèle Halimi. "Ma mère est l'explication de toute ma démarche", raisonner a-t-elle dans une espèce d'auto-analyse. "J'ai voulu que les femmes ne lui ressemblent pas"
"À la différence de Simone de Beauvoir, issue d'un milieu social favorisé,
Gisèle Halimi n'a pas eu le temps de réfléchir à la domination des femmes. Son féminisme est instintif, il vient de son expérience de petite fille corsetée dans les traditions et destinée au mariage"