Van Hamme commence cet album par conter la triste histoire entourant le dessin de cet album, le décès de René Sterne, et la poursuite de l'aventure par sa compagne
Chantal de Spiegeleer.
Alors évoquons d'emblée ce dessin : il est magnifique, graphiquement proche évidemment de celui de E.P. Jacob, quoi peut être un peu géométrique dans les personnages et les visages. En tout cas, la transition avec la série originelle est fluide et c'est le point indispensable pour faire un Blake et Mortimer : respecter la charte graphique.
Sur le plan du scénario, l'expérimenté
Van Hamme joue sur du velours avec un scénario alambiqué, à base de malédiction entourant des objets archéologiques datant du début du christianisme. Un scénario qui aurait très bien pu se retrouver chez Wayne Shelton, autre série du prolifique scénariste.
Van Hamme en profite pour réintroduire Olrik, luttant pour un nouveau maître, encore une fois à la recherche du pouvoir absolu, dans des courses poursuites en Grèce et sur l'eau, avec quelques beaux dessins de yachts de luxe.
Cet album a beau ne dater que de quelques années, il a le charme intemporel de cette série, et c'est ce qui en fait un plaisir rare... à lire en sirotant un whisky, comme Mortimer, ou un ouzo, comme les archéologues grecs qui entourent nos héros.