AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Enderlion


Une critique tardive pour ce roman lu en début d'année et qui clôt un petit cycle de lecture tournant autour de l'univers de Jack Vance. Alors, j'ignore si c'est la singularité de ce livre - La Vie Eternelle est un peu à part dans la bibliographie du maître - ou si c'était le Vance de trop, mais je garde un souvenir peu glorieux de cet ouvrage. Je doute fort néanmoins que la lassitude soit en cause ; non, ce roman n'a tout simplement rien à voir avec ce que nous a livré d'ordinaire l'auteur au cours de sa carrière. Ici, pas de fantasy, pas de voyage, pas de "magie". Juste une science-fiction désuète et - ça me fait mal de le dire - sans saveur.

Déjà, le thème principal sur lequel s'articule l'histoire : l'immortalité. Autant le système des échelons ou phyles : Couvée, Coin, Troisième, Seuil et Amarante, ne m'ont posé aucun problème de compréhension ; autant les explications sur les clones et leurs variantes m'ont laissé dubitatif. Là, je n'y ai rien compris. Car si l'immortalité consiste à remplir une copie de chair avec l'essence d'un être humain décédé, il ne s'agit pas d'immortalité, c'est juste un clone avec les souvenirs d'un défunt, un peu comme le film A l'aube du 6ème jour avec Arnold Schwarzenegger, film qui commettait déjà l'erreur de présenter ce système de résurrection comme de l'immortalité alors qu'il n'en était rien... enfin, passons.

Ensuite, l'histoire...
Quelle histoire ? Ce bon vieux Jack ne semble pas savoir où aller. On assiste à une succession de saynètes sans réel lien les unes aux autres et qui, empilées, n'apportent rien. Pourtant, le quatrième de couverture promet une histoire pleines d'intrigues et de rebondissements, ce que le début à Carnevalle semble même confirmer jusqu'au moment où le récit patine et finit par s'enliser. de bonnes idées, Jack Vance en a, c'est sûr, et des tas. Mais en bon vieux briscard de la plume - déjà ! La Vie Eternelle étant un de ces tous premiers romans -, il nous déroule un tapis de facilités qui, faute de nourrir une idée de départ pourtant solide et alléchante, s'embourbe dans l'inutile, la vacuité. J'en veux pour preuve tous les passages - lénifiants - dans l'hôpital, chez l'habitant ou dans des cafés !? C'était quoi le but ? Visiter Clarges, dernière ville des hommes ?

Sans compter que les personnages ne sont pas des plus sympathiques. Gavin Waylock aka le Grayven Warlock est inintéressant et la Jacinthe Martin est mal employée, trop effacée, alors qu'elle aurait pu faire une antagonistes des plus réussies. Certes, l'auteur n'était pas réputé pour une caractérisation poussée de ses personnages mais là, c'est juste impensable. En tant que fan inconditionnel du bonhomme, ça me fait mal au coeur de l'écrire mais c'est hélas mon ressenti.

Sans oublier, la présence - encore ! -, ô combien maléfique de ces p*t*** de téléphones, des objets d'une époque révolue, qui n'ont rien à foutre dans les lontains futurs que nous compte la SF. Cela, je l'ai remarqué souvent et n'ai de cesse de le clamer ! Re-bref.

Un état totalitaire et les dérives d'une société écrasée par une administration et une oligarchie sans pitié pour le faible, et après ? Aldous Huxley et George Orwell étaient déjà passés par là, offrant à la littérature dite de genre deux rouleaux compresseurs - inarrêtables - de la SF dystopique : le Meilleur des mondes et 1984 (pour les deux du fond, collés près du radiateur).

Bref, je ne m'éterniserai pas sur la critique de ce livre, je préfère me rendre sur Tschaï, Alastor, ou bien encore Durdane. Sur ses mondes lointains, une chose est certaine : il n'y a pas de téléphone.

Navré, Jack.

...

Bonjour, vous êtes bien sur une critique d'Enderlion. Écrivez... ou pas ! après le bip.

...

Biiip !
Commenter  J’apprécie          00







{* *}