Margot se leva et s’approcha de la fenêtre. Les rideaux laissaient un rayon de lune pénétrer dans la chambre. Elle les écarta doucement. Le calme de la forêt qui s’offrait à son regard aurait dû la réconforter, elle qui était en communion perpétuelle avec la nature. Il n’en était rien ! La peur qui avait noué ses entrailles était là, lovée comme un serpent prêt à frapper sans prévenir.
La jeune femme se releva brusquement et s’assit sur son lit, le souffle court. Le sang frappait violemment ses tempes et son cœur battait la chamade. Elle se força à respirer lentement. Peu à peu, elle reprit le contrôle de son corps. Pourtant, le sentiment d’angoisse restait solidement chevillé en elle.
Elle savait que son corps faisait rêver plus d’un homme de la région, mais le respect qu’on lui portait la protégeait d’éventuelles tentatives agressives de séduction.