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4,06

sur 478 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce livre figurait depuis quelques semaines dans mon pense-bête et c'est une amie libraire, "Babéliote" à ses heures, qui finit par me convaincre que je devais absolument me le procurer. Je dois aujourd'hui l'en remercier.

Antonin Varenne, retenez bien ce nom.
Si vous aimez l'aventure, le dépaysement et les grandes chevauchée, avec une pointe d'action et de suspense, ce livre est pour vous.
De la jungle Birmane aux grands espaces de l'ouest américain, en passant par les faubourgs de Londres et l'Angleterre du 19è siècle, nous suivons donc le périple d'un soldat de l'armée britannique.
Le sergent Arthur Bowman.
Prisonnier, torturé et mutilé, il est libéré avec une poignée de ses hommes, rescapés du conflit anglo-birman.
Tourmenté, cherchant le réconfort dans l'opium et l'alcool dans une Angleterre en proie à une grande sécheresse où règnent la misère et la folie, il se voit bientôt soupçonné d'un crime atroce.
Ce crime n'est pas sans lui rappeler certaines choses qu'il à vécu en captivité. Il décide donc, autant pour prouver son innocence que pour mettre un terme à une série de crime, de mener l'enquête et de poursuivre celui qu'il soupçonne jusque dans le Nouveau Monde.
Tantôt chasseur, tantôt chassé il mène un combat contre ses vieux démons, pour sa dignité et rétablir la vérité.
Lui, qui pense connaitre le coupable, n'est pas au bout de ses surprises.
Antonin Varenne à du talent.
Il y a tant de détails, ce livre est... lent, mais pas... long
Chaque scène, chaque paysage y est décrit avec précision, on vit l'histoire de cet homme au même rythme que lui, on l'accompagne dans son voyage, on lutte avec lui contre ses fantômes, on s'enivre avec lui, on se réveille à ses cotés...
Croyez moi, l'auteur qui réussit ce pari là, est un grand écrivain.
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1852. le sergent Bowman, de la compagnie de la East India House, est envoyé en mission secrète avec quelques hommes sur une rivière birmane. La mission tourne mal, les Anglais sont faits prisonniers des Birmans, affamés, torturés. Quand ils seront libérés, ils ne sont que dix, les plus coriaces, à avoir survécu.

1858. Londres, en pleine canicule, déborde de ses propres déjections. Bowman n'est plus que l'ombre de lui-même, et occupe, lorsqu'il n'est pas trop ivre, le poste de surveillant dans les rues de la capitale anglaise. D'ailleurs on se demande comment il marche encore, cet ex-sergent, dont le corps mutilé reste marqué par les mois d'enfer de sa captivité. Il passe une énergie folle à tenter de s'oublier, entre l'alcool qu'il boit et l'opium qu'il fume pour occulter ses cauchemars qui le ramènent quelques années plus tôt, dans l'atmosphère humide et chaude de sa cage birmane.

Un cadavre est retrouvé dans les égouts londoniens par un gamin des rues. La position du corps, les mutilations... Pour Bowman, ça ne fait pas l'ombre d'un doute, c'est l'un de ses compagnons d'infortune qui a fait le coup. Et il faut l'arrêter. Et pour cela, il faut découvrir ce que chacun des dix survivants est devenu.



Trois mille chevaux vapeur se situe au carrefour du roman d'aventure, du western (si, si !), du thriller, de la quête personnelle et de l'histoire d'amour. J'ai bien conscience que dit comme ça, on a l'impression d'un mélange pas très ragoutant, et pourtant ! Pourtant ce cocktail est sacrément réussi. Antonin Varenne dresse le portrait d'un Bowman plus vrai que nature qui, partant à la recherche d'un meurtrier, finira par se trouver lui-même. Mais pour ça, il lui faudra errer comme une âme en peine en Angleterre, traverser l'océan sur un paquebot qui va à la vitesse de trois mille chevaux-vapeur, et parcourir plus de la moitié des Etats-Unis, un continent en construction, peuplé de chercheurs d'or, de militaires, d'idéalistes, et d'Indiens rendus fous par la perte de leur identité et de leur territoire.

Au-delà de Bowman qui est un anti-héros très crédible, Antonin Varenne dresse toute une belle galerie de personnages secondaires qui côtoieront plus ou moins longtemps le sergent, dont celui d'une femme forte et libre. J'ai particulièrement apprécié le côté "exotique" des aventures de Bowman, ce monde en construction, en pleine mutation, qu'il traverse. Avec un sens du dosage très sûr, Varenne nous propose un meurtrier, un justicier, de l'action, des fausses pistes, de l'utopie, des grands espaces, de l'amour, des indiens et des pistes solitaires sous la lune, de la rédemption.

Bref, je vous invite fortement à parcourir le monde à la vitesse de Trois mille chevaux-vapeur ! Pour ma part, j'ajoute Antonin Varenne à ma liste des auteurs à suivre !
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Trois mille chevaux vapeur est un roman inoubliable, un roman d'aventure comme on n'en fait plus et une véritable expérimentation sensorielle.

Oui, c'est un voyage à travers le monde tout autant qu'un voyage intérieur, un roman qui fait appel à tous vos sens et toute votre sensibilité.

Découpé en trois parties se déroulant sur plusieurs années à partir de 1852, cette aventure nous mène de la Birmanie (un passage du récit plein de sons, de bruits et de fureur), au Londres de la grande canicule (un passage tout en odeurs) pour se terminer dans l'Amérique naissante (terre des grands espaces, vision panoramique).

Quand on y rajoute un personnage principal d'une telle épaisseur qu'on a littéralement l'impression de le toucher (tout autant qu'il nous touche) et des dialogues tellement forts qu'ils résonnent longuement à nos oreilles, on sent très vite que ce livre a le goût des expériences mémorables.

Et si, en plus, j'insiste sur le fait que l'auteur possède un talent unique pour titiller notre sixième sens qu'est l'imagination, vous aurez compris pourquoi je parle d'expérience sensorielle.

A la croisée des chemins du western, du roman de guerre, du polar et de l'aventure intérieure, cette histoire est d'une profondeur rare. le genre de récit immersif dont on ne peut (on ne veut) se détacher.

Fascinant, dépaysant, prenant, émouvant, violent, le roman est tout ça à la fois (et tellement plus encore). Difficile de trouver mes mots pour exprimer à quel point les mots de l'auteur m'ont marqué.

Sa plume est si expressive, son récit si crédible, les sentiments exprimés si forts que cette aventure humaine prend vite des dimensions d'épopée, à une période charnière de notre histoire où elle bascule vers notre société moderne.

Antonin Varenne prend son temps, tout au long de ces 550 pages, pour nous conter son histoire. Pourtant, à aucun moment, on ne sent poindre le moindre ennui tant l'action qui se déroule sous nos yeux (à travers nos sens) prend une dimension épique, en restant au plus proche de l'humain.

Parce qu'il faut parler de cet inoubliable personnage principal. Un homme dur et violent, une vraie brute, qui va se lancer à la poursuite d'un assassin, de ses fantômes et d'une hypothétique rédemption. Un personnage complexe, à la fois effrayant et bouleversant. Un personnage en pleine transformation, à l'image de l'époque qu'il vit.

Je n'aime pas lancer les mots à la légère. J'insiste pourtant : ce roman, d'une profondeur romanesque et psychologique étonnante, loin de tomber dans la facilité tout en restant vraiment accessible, est inoubliable. Un véritable et sombre bijou.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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La Birmanie a connu plusieurs assauts et conquêtes mais en 1852, une seconde guerre mis ce pays à la discrétion des anglais.

C'est dans ce contexte de guerre, qu'Arthur Bowman est mandaté par la Compagnie des Indes Orientales pour une mission secrète avec ses comparses. Cela ne se passe pas tout à fait comme prévu, ils sont faits prisonniers par les Birmans et seuls 10 survivront.

Déjà bien avant leur captivité, cela a été le début d'une véritable épopée pour lire ce livre… en effet, il m'avait été fortement recommandé, me poussant aux antipodes de mes goûts littéraires habituels. Lorsque je l'ai trouvé en livre de poche, j'étais toute emballée après avoir reçu tant d'arguments convaincants….mais je ne réalisais pas ce qui m'attendait…. Fleur colchique dans les prés…en Birmanie….

Et puis une promesse, même si c'est pour une lecture cela reste pour moi… un engagement….moral !

Il y a quelques mois me voilà donc embarquée en Birmanie avec Bowman et ses hommes, à bord d'un vieux greement où la mort, la cruauté, sont là à chaque instant, les conditions de vie sont inhumaines. Cela pue la sueur, la testostérone, il y a des cadavres partout, je ne sais pas où je vais, je me prends les pieds dans les mots, bastingage, garnison, enfield, licol, cipayes, aussières.

Alors, pour ne pas tomber par-dessus la jonque, j'ai abandonné Bowman et ses colistiers à leur triste sort….

Non décidemment un roman, une histoire plus que jamais pour un « mâle », ;))) pas pour Fleur !....j'étais…désarçonnée !!!

Enfin, promis, juré, craché, pas très élégant pour une femme vous me direz, mais dans cette histoire de cow boys, pour tenir il faut avoir du caractère, j'ai repris ma lecture au moment de la canicule et là Bowman est revenu de Birmanie et vit en Angleterre. Pour oublier son passé et ses horreurs, il boit et se drogue à outrance.

Et puis au fil des pages, je rentre dans l'histoire et m'attache au personnage de Bowman dans sa quête d'un tueur qui pourrait se trouver parmi la liste des 10 survivants de Birmanie. Il sillonne l'Angleterre s'en va traverser l'Amérique à sa recherche.

J'en suis arrivée à suivre ses miles parcourus sur une carte des US accrochée au mur chez moi, je suis complètement dans l'histoire. Il lui arrive des tas de péripéties, de rencontres, des retournements de situations, je me crois dans les Mystères de l'Ouest…. L'auteur décrit tellement bien les contrées qu'il traverse, la personnalité de ce héros, que je finis par imager Bowman dans mon esprit ! un véritable cow boy que rien ni personne ne peut arrêter, en quête de vérité, un homme solitaire, indépendant, qui peut survivre au désert américain, après ce qu'il a vécu. C'est un vrai guerrier, rusé, intelligent, droit dans ses bottes, un homme de troupes aussi, viril, généreux, qui n'a qu'un seul but : comprendre et aller jusqu'au bout de son objectif, pour laver son honneur, fuir ses démons.

3000 chevaux vapeurs regorge de surprises, d'aventures, de rebondissements, d'émotions, c'est plusieurs histoires dans cette histoire.

Alors oui l'ascenseur émotionnel est monté un max, je me suis parfois empourprée, j'ai aimé quand Mary, la femme du pêcheur lui a nettoyé ses cicatrices…., sa rencontre avec le prêcheur Peevish, j'ai aimé Madames Desmond, une histoire d'amour profondément romantique, vraie ; la tendresse qui se dégage de cette écriture à la fin du roman, d'une autre époque certes, mais j'ai adoré, je m'y suis presque crue…. à ses côtés….

Il a été mon héros Bowman, un homme sans visage, mais pourtant si authentique.

Au début de cette aventure chevaleresque, livresque, renverser la vapeur avec moi, c'était loin d'être gagné….

C'est la prouesse d'écriture d'Antonin Varenne, certes j'ai lu cette histoire, mais je l'ai surtout VECUE..... ;)
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Le sergent Arthur Bowman et les neuf soldats de sa section n'étaient pourtant pas des enfants de choeur...

Envoyés en commando dans la jungle birmane en 1852, ils comprendront vite que cette mission était un bâton "merdeux".
Ils reviendront de captivité tels des morts-vivants avant de disparaitre, anonymes, dans les bas-fonds des villes anglaises, dans une retraite de vétérans oubliés, isolés, misérables et brisés par les tortures. Les conséquences des guerres ont toujours eu les mêmes effets: des pathologies traumatiques et psychologiques qui laminent les individus.

Six ans plus tard, suite à de sombres affaires de meurtre, Bowman va devoir rechercher ses hommes, un à un, et refaire le douloureux chemin des réminiscences pour tenter de guérir, en âme et en corps, de cette dramatique expédition pour le compte de la Compagnie anglaise des Indes. Une quête qui va nous entrainer avec lui vers les Etats Unis de la conquête de l'ouest, à la veille de la guerre de Secession, (voyageant sur un bateau puissant de trois mille chevaux-vapeur, une prouesse en 1860), traversant les terres vierges américaines tel un ange justicier à la poursuite d'un démon fou de violence, serial killer d'une autre époque.

J'ai été accrochée, scotchée d'emblée... par la force de tous les personnages, par l'empathie pour un anti-héros charismatique, par la rudesse du contexte historique et social ( magistrale immersion dans le mythe américain ), la difficulté de vivre, le labeur pour y parvenir.
C'est surtout une magnifique leçon de vie et de tolérance que nous suivons dans les pas d'un homme de guerre se transformant en homme de bien, doublé d'une réflexion sur la notion de résilience pour survivre et reconstruire un avenir.

Trois mille bravos pour cet énergique livre d'aventure, mené tambour-battant, à la puissance narrative intelligente, que j'ai lu avec une avidité certaine !
Et un grand merci aux premiers Babeliotes qui m'ont incitée à cette lecture par leurs critiques enthousiates!
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Enfin une 4ème de couverture qui n'est pas une escroquerie. Elle prétend que « le sergent Bowman appartient à cette race des héros crépusculaires qui traversent les livres de Conrad, Kipling, Stevenson » ou que l'auteur « renoue avec la lignée disparue des grands écrivains d'aventures et d'action ». Excusez du peu. Eh bien, tout cela me semble parfaitement vrai. Ce grand et beau roman d'aventures emporte son lecteur, au mitan du XIXème siècle, de l'Irrawaddy birman aux plaines, montagnes ou déserts de l'Ouest américain en passant par le Londres des bas-fonds. Une documentation soignée fait revivre les expéditions et les exactions de la célèbre Compagnie des Indes Orientales ainsi que la vie dans l'Ouest avec ses fermiers, ses chercheurs d'or, ses tenanciers de bars, ses vendeurs de pioches, ses prédicateurs, ses utopistes, ses braves et pauvres gens à la recherche d'un monde un peu meilleur, ses profiteurs et sa justice aussi expéditive que bien souvent aveugle.
Sur un plan personnel, j'ai apprécié d'être replongé quarante ans en arrière dans le royaume de Bagan, j'ai revu en pensée ses stupas innombrables jetés dans la plaine au bord de l'Irrawaddy dans lequel il fallait être totalement inconscient pour s'y baigner comme je le fis à l'époque. Si vous rêvez de baignades magnifiques, allez plutôt sur les bords du lac Tahoe en suivant le sergent Bowman qui, vers la fin de son périple, y pose son maigre baluchon. C'est un endroit idyllique, la preuve avec le lien ci-dessous.
Baignades ou pas, vous aurez fait un splendide voyage, en compagnie du sergent, que ce soit à bord d'un bateau à voiles, ou d'un steamer, en train, en chariot, en diligence ou à cheval. Vous ne vous ennuierez pas un seul instant, impatients de savoir s'il arrivera ou pas au bout de sa mission, « à la recherche d'une vengeance impossible et d'une improbable rédemption. »
Alors, en route ! Et n'oubliez pas de respecter les consignes de la compagnie en montant dans la diligence…
« Avis aux voyageurs de la Butterfield Overland Mail
La consommation d'alcool est interdite à bord de la diligence, mais si vous devez boire, partagez votre bouteille.
Si des dames sont à bord, les gentlemen ne devront fumer ni cigare ni pipe car leur odeur incommode les femmes. Chiquer est autorisé, mais crachez dans le vent, pas contre lui.
Des peaux de bison seront distribuées en cas de mauvais temps.
Ne dormez pas sur l'épaule de votre voisin. Ne ronflez pas trop fort.
Les armes à feu sont autorisées et ne doivent être utilisées qu'en cas d'urgence. Ne tirez pas pour le plaisir, ni sur les animaux sauvages, les coups de feu peuvent effrayer les chevaux.
Si les chevaux s'emballent, restez calmes. En sautant de la diligence, vous risquez de vous blesser et de rester à la merci des éléments, d'Indiens hostiles et de coyotes affamés.
Sujets de conversation interdits : les attaques de diligence et les révoltes indiennes.
Les hommes qui se comporteront de façon cavalière à l'égard des dames seront expulsés de la diligence. La marche pour rentrer est longue. Que cet avertissement vous suffise. »
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1852, Madras, Birmanie… Nous partîmes 15 mille, mais pas un prompt renfort, nous ne fûmes plus que dix élus à monter sur le Sea Runner. 30 en arrivant à la jonque qui devait nous mener en mission, mais elle s'échoua sur la berge…

Par mon commandement, mes hommes se mirent en joue et nous vainquîmes la jonque ennemie, mais deux autres survinrent. Prisonniers, nous ne fûmes que 10 à survivre aux tortures lorsqu'en 1853, les Birmans libérèrent les prisonniers britanniques dont nous faisions partie.

1858. Arthur Bowman est rentré depuis 5 ans à Londres, cassé, traumatisé, hanté par une armée de fantômes qu'il tente de noyer dans l'alcool. Surveillant à la brigade de la Tamise, il regarde la ville suffoquer sous l'odeur pestilentielle qui la ronge.

Les chaleurs des derniers mois ont fait descendre le niveau de la Tamise et les déchets s'y accumulent : merde, cadavres de bêtes en provenance des abattoirs et tutti quanti. Franchement, n'éditez jamais ce roman en odorama, on le fuirait tant ça y fouette dans ces passages !

Londres crève, Londres pue, Londres à soif mais Londres survit !

C'est un meurtre horrible qui va faire bouger l'ancien sergent Bowman de la torpeur dans laquelle il se complaisait : ce corps, comme passé à la moulinette, il est persuadé que c'est un de ses anciens hommes qui l'a torturé. Ils étaient dix à s'en être sorti…

Menant son enquête afin de retrouver les 9, il élimine les incapables, les décédés, le fou, l'emprisonné et le suicidé. Lorsque sa liste ne comporte plus que deux noms, il apprend qu'un est parti et que l'autre est pasteur.

Bowman n'hésitera pas à traverser l'océan à destination de l'Amérique pour suivre la piste de son homme lorsqu'il lira qu'un meurtre semblable à celui des égouts de Londres à eu lieu dans une ville américaine.

Là, on peut dire que ce roman vous fait vivre l'aventure avec un grand "A". Un Triple "A" même : Aventure, Action, Amérique.

Réunissant un peu tous les genres, mélangeant le roman de guerre avec du polar historique et trempant le tout dans du western et de l'aventure intérieure, ce roman entre dans 7 de mes challenges littéraires.

Un superbe voyage sur trois continents, passant de la Birmanie à Londres puis New-York et ensuite sur les plaines désertiques de cette jeune nation en construction que sont les États-Unis. le portrait n'est pas flatteur, mais il est réaliste.

L'écriture est magique, elle vous scotche aux pages qui défilent plus vite que le vapeur Persia sur l'océan, celui qui possède un moteur de trois mille chevaux vapeur et qui vous fait la traversée en 9 jours et quelques heures (sans croiser d'iceberg, lui).

Pas de bâillement, pas de décrochement de la mâchoire, pas de "Hé, c'est du chiqué" car tout est bien dosé, bien écrit, bien pensé, bien dosé et les personnages secondaires sont bien travaillés. Un pensée émue pour les Fitzpatrick.

L'aventure est une véritable épopée, vous traverserez les states sur votre mustang, suivant la piste sanglante du criminel, mangeant sur le pouce une tambouille de haricots ou de lard, bivouaquant à la belle étoile, chassant, dépeçant et buvant des les rivières, avant de vous saouler dans un bar quelconque.

Ce roman, c'est aussi des galops furieux durant des heures et des heures qui m'ont cassé le dos, mis les reins en compote et collé des hémorroïdes au cul tellement la selle était peu confortable et que mon Arthur Bowman cravachait comme un fou.

L'ex-sergent Bowman… un sacré mec ! Bougon, grognon, un meneur d'homme, pas un tendre, mais tout de même… sous sa carapace, là, bien au fond, il saura s'émouvoir. Et nous émouvoir de par ses blessures profondes dans l'âme.

Bowman, c'est un boxeur. Cent fois mis au tapis, cent fois il se relèvera et repartira au combat, encore plus enragé qu'avant. Jusqu'au K.O final, mais il ne renonce jamais.

L'écriture est magique, elle vous scotche aux pages qui défilent plus vite que le vapeur Persia sur l'océan, celui qui possède un moteur de trois mille chevaux vapeur et qui vous fait la traversée en 9 jours et quelques heures (sans croiser d'iceberg, lui).

Pas de bâillement, pas de décrochement de la mâchoire, pas de "Hé, c'est du chiqué" car tout est bien dosé, bien écrit, bien pensé, bien dosé et les personnages secondaires sont bien travaillés. Un pensée émue pour les Fitzpatrick.

L'aventure est une véritable épopée, vous traverserez les states sur votre mustang, suivant la piste sanglante du criminel, mangeant sur le pouce une tambouille de haricots ou de lard, bivouaquant à la belle étoile, chassant, dépeçant et buvant des les rivières, avant de vous saouler dans un bar quelconque.

Ce roman, c'est aussi des galops furieux durant des heures et des heures qui m'ont cassé le dos, mis les reins en compote et collé des hémorroïdes au cul tellement la selle était peu confortable et que mon Arthur Bowman cravachait comme un fou.

L'ex-sergent Bowman… un sacré mec ! Bougon, grognon, un meneur d'homme, pas un tendre, mais tout de même… sous sa carapace, là, bien au fond, il saura s'émouvoir. Et nous émouvoir de par ses blessures profondes dans l'âme.

Bowman, c'est un boxeur. Cent fois mis au tapis, cent fois il se relèvera et repartira au combat, encore plus enragé qu'avant. Jusqu'au K.O final, mais il ne renonce jamais.

— Pour votre malheur, Bowman, vous avez survécu à des choses qu'un homme normal n'aurait pas supportées. Vous auriez dû vous tuer depuis longtemps, mais si vous ne l'avez pas fait, c'est qu'il y a en vous quelque chose de plus fort que ce dont vous avez été victime.

La traque est intense, rude, il est seul avec Walden, son mustang, seul avec lui-même et ses fantômes. Seul avec ses armes et ses pensées noires. Seul sur la piste…

Un livre qui restera gravé dans ma mémoire, tel un mustang marqué au fer rouge sur la cuisse : à vie.

Un anti-héros avec qui j'ai voyagé sans m'ennuyer une seule seconde, un homme qui m'a ému, émerveillé, emballé et avec qui j'aurais encore fait un bout de chemin.

À tel point que ce matin, alors que je continuais mon roman sur la jeunesse de Sherlock Holmes à Pau entamé la veille (j'étais p 40) dans la foulée de "Trois mille chevaux vapeur" je me suis dit "Mais pourquoi Bowman va-t-il à la biblio municipale ? Il n'y en a pas dans l'Ouest sauvage !" quand je me suis souvenue que le roman était terminé et que j'étais dans un autre où les biblio municipales sont présentes.

C'est vous dire si Bowman m'a marqué ! Dommage que c'était son dernier coup d'archet… His Last Bow(man).

Réclamation : pourquoi, à un moment donné – p554 – ce roman se termine ?? L'auteur ne pouvait-il pas encore ajouter 200 pages juste pour mon plaisir personnel ? Quel est l'imbécile qui a inventé le mot "Fin" à des romans de cette trempe là ??

Un gros coup de coeur pour ce roman sombre, mais lumineux.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Arthur Bowman (le héros du livre) c'est un peu de Clint Eastwood (tendance Unforgiven) et de Sylvester Stallone (tendance Rambo)

Car comme le premier, il a le regard qui tue^^ et un passé violent qu'il ne peut se pardonner et comme le second, il est traumatisé par le guerre (en l'occurrence ici la guerre coloniale Britannique en Birmanie, menée par un fond de pension humaniste nommé la Compagnie des Indes Orientales^^) et a été un combattant au-dessus de la masse, réputé pour sa dureté. Conséquemment et fort logiquement il a, comme William Munny et John Rambo, beaucoup de mal à trouver sa place dans cette seconde moitié du XIX siècle qui, comme bien des époques antérieures et postérieures, n'a pas su faire une place digne à ceux qui ont connu cette saloperie qu'est la guerre ("Qu'elle soit nécessaire, ou même justifiée, ne croyez jamais que la guerre n'est pas un crime" - Hemingway)

Il faut reconnaître à Antonin Varenne, l'auteur de ce roman de presque 700 pages, qu'il mêle avec brio roman d'aventure et thriller, en variant les décors et les ambiances.
Ainsi, l'histoire est découpée en 4 parties. La première se déroule pendant la seconde campagne anglaise en Birmanie et l'on constate à quel point le sergent Bowman est un meneur d'homme efficace. La deuxième prend place à Londres, durant la Grande Puanteur (été 1858) et nous retrouvons un Bowman au fond du trou, dans un décors des plus insolite, aux accents millénaristes de fin du monde annoncée et de malédiction collective : la Tamise est devenues un égout à ciel ouvert, charriant eaux usées, déchets, cadavres d'animaux etc...du fait de la sécheresse. Bowman picole à qui mieux mieux et ne se prive pas de se refaire une santé à coup d'opium et de laudanum. Un cadavre est retrouvé dans les égouts en construction. Ses mutilations sont les mêmes que celles endurées par Bowman et les 9 autres survivants du camp Birman où ils furent retenus prisonniers durant un an. Complètement anéanti par cet atrocité, le sergent Bowman voit le précaire équilibre qu'il avait construit autour de son nouveau boulot (flic pour la Compagnie) détruit.

Dès lors, il n'a plus qu'une obsession : retrouver l'auteur de ce meurtre. C'est ce qui l'amènera à émigrer en Amérique, où se déroulent les troisième et quatrième parties. Je ne dévoilerai pas outre mesure l'histoire, car se serait gâcher la découverte de cet excellent roman, qui présente pour moi beaucoup de qualités :

-l'ensemble est très bien documenté et, notamment, les parties se déroulant en Amérique évitent les clichés liés au mythe de la construction des Etats-Unis et nous montrent, en partie, la réalité de ce que fut la conquête de l'ouest, les pionniers, les chercheurs d'or, les compagnies en développement, mais aussi les communautés religieuses, ou utopiques, à travers une galerie de personnages secondaires hauts en couleurs...Surtout, l'auteur fait bien ressentir les liens étroits qui unissent encore la population américaine en construction et les divers peuples européens dont elle se nourrit.

-on assiste, tout au long de ces 700 pages, au changement d'une époque, ce qui se voit, symboliquement, par l'immigration du héros aux USA et, concrètement, par l'évolution technologique : ainsi on passe du mousquet à un coup à la winchester et du trois mâts à voile aux énormes navires à vapeur en acier, reliant l'Europe et l'Amérique en moins de 10 jours (d'où le titre). Mais c'est également, en parallèle, à l'évolution de Bowman que nous assistons, un homme qui, pour le coup, a vraiment eu plusieurs vies.

-pour autant, c'est vrai qu'il nous reste un peu étranger, voir aride, mais je pense que c'est volontaire de la part de l'auteur, dans la mesure om seul les survivants peuvent comprendre ce que ressentent les rescapés ; ainsi, jamais les sévices (ou très peu) endurés par Bowman ne sont décrits, de même que ce qu'il pense réellement est assez peu abordé, comme si c'était compliqué pour lui-même de le savoir. Toutefois, grâce à un procédé scénaristique sympathique (la découverte et la lecture d'un journal rédigé par un alter ego de Bowman), l'auteur parvient à nous livrer un peu de son humanité.

En résume, j'ai passé un très bon moments avec "Trois Mille Chevaux Vapeur". Je pense que c'est un roman vraiment fédérateur, qui pourra plaire à un large public, tant il marie avec talent différents genres, tout en trouvant sa propre identité (marier la petite à la grande histoire). Et puis le style d'Antonin Varenne est accessible et prenant, ce qui fait que les pages se tournent toutes seules.
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Toi qui va lire cette chronique, sache que comme d’habitude, je vais t’expliquer ce que moi je pense de ce livre, que je vais pas te raconter l’histoire, Antonin fait bien mieux ça que moi !

La première chose qui m’est venue à l’esprit quand j’ai refermé ce livre, c’est que si j’étais Quentin ou Steven, je me précipiterais sur ce bouquin ! Ce film, pardon ce livre, est à tomber. Il a l’air de rien comme ça, mais c’est un vrai bombe à retardement !

Si vous aimez les romans historiques, les romans géographiques (si si, ils existent !), les polars, les films de cowboys (ai toujours eu un petit faible pour John, Clint, Gary, Steve et les autres Gary !), les romances (pas à la mords-moi-l’nœud hein !), la littérature d’introspection (je me comprends et c’est déjà pas mal !), etc … Vous allez être servi parce qu’il y a tout ça dans ce livre ! Presque 700 pages de « et si il y a un peu plus, je vous l’mets quand même ?! »

Milieu XIXième siècle, on passe de la guerre Anglo-Birmane au Londres puant pour arriver à la conquête de l’Ouest américain … Tout ceci à la grosse louche !
La Birmanie : On ne peut pas dire que notre héros, Arthur soit le jeune fringant militaire tout beau tout propre dans son bel uniforme militaire. On en est loin même. On peut même dire que au départ, c’est une sale brute (et c’est ce qui va faire tout son charme, non !?). Il est soldat point barre et il fait ce qu’on lui demande point barre.
Mais voilà, Arthur, il va déguster, il va s’en prendre plein la tronche ! Il va s’en sortir, lui et 9 des ses potes (enfin si on peut appeler ça des potes !) et maintenant ils vont devoir vivre
avec leurs souvenirs, leurs cauchemars, leurs angoisses.
L’Angleterre : On va regarder Arthur se noyer dans l’opium, l’alcool, … On va le regarder survivre. Et là, je me disais « allez gamin, ça va aller … Un jour tu verras, tu t’en sortiras ! » Et oui, ça, c’est mon côté éternelle optimiste !
Mais voilà que pas de chance pour lui, son passé le rattrape. Un meurtre est commis, comme là-bas. Cela ne peut-être que quelqu’un qui revient de là-bas. Un parmi les 10 survivants. Et voilà que l’on pense que c’est lui le meurtrier. S’ensuit alors une chevauchée à travers son passé et à travers le monde. L’Angleterre et ensuite, et surtout, l’Amérique.
L’Amérique : Des aventures, des rencontres, … et quelles rencontres !
Arthur continue sa quête sans jamais s’arrêter. Juste un peu têtu ou juste obnubilé ? On le serait à moins.

J’ai aimé la Birmanie même si elle m’a semblée trop brève. L’Angleterre était vraiment pourrie, comme à l’époque. Mais l’Amérique … Haaaa l’Amérique (je veux l’avoir et je l’aurai !) : ses grands espaces, ses colons, ses paysages, ses indiens et ses cowboys, ses saloons, ses utopies, son climat, sa gnôle, ses espérances, son melting-pot des cultures et des nationalités, son rêve, … Je l’ai adorée !

Arthur Bowman m’a ému … Avec lui, j’ai souffert, j’ai bu, j’ai vomi, j’ai voyagé, je me suis battue contre les autres et contre lui-même, j’ai fait des rencontres comme on peut seulement les faire dans une telle aventure … Bref, je l’ai aimé cette sombre brute !
Son périple à travers le monde, à travers une partie des Etats-Unis à la recherche de la preuve son innocence et en même temps (et surtout) de lui-même est une vraie pépite que vous devez absolument lire !

Belles Lectures les gens !

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« Trois mille chevaux vapeur » est un formidable roman d'aventures, qui fait voyager le lecteur sur plusieurs continents tout au long de la seconde moitié du XIXème siècle. J'ai vraiment beaucoup apprécié cette histoire particulièrement rythmée, pleine de bruit et de fureur. Une histoire mélangeant avec beaucoup de brio western et polar, à la fois « Lonesome Dove » et « Dix petites nègres », ce qui fait toute son originalité. Un roman qui raconte aussi la rédemption d'un homme, le sergent Bowman, au travers de son long parcours depuis la jungle birmane jusqu'à l'ouest américain. Une lecture profondément addictive, réellement.
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