1852, Madras, Birmanie… Nous partîmes 15 mille, mais pas un prompt renfort, nous ne fûmes plus que dix élus à monter sur le Sea Runner. 30 en arrivant à la jonque qui devait nous mener en mission, mais elle s'échoua sur la berge…
Par mon commandement, mes hommes se mirent en joue et nous vainquîmes la jonque ennemie, mais deux autres survinrent. Prisonniers, nous ne fûmes que 10 à survivre aux tortures lorsqu'en 1853, les Birmans libérèrent les prisonniers britanniques dont nous faisions partie.
1858. Arthur Bowman est rentré depuis 5 ans à Londres, cassé, traumatisé, hanté par une armée de fantômes qu'il tente de noyer dans l'alcool. Surveillant à la brigade de la Tamise, il regarde la ville suffoquer sous l'odeur pestilentielle qui la ronge.
Les chaleurs des derniers mois ont fait descendre le niveau de la Tamise et les déchets s'y accumulent : merde, cadavres de bêtes en provenance des abattoirs et tutti quanti. Franchement, n'éditez jamais ce roman en odorama, on le fuirait tant ça y fouette dans ces passages !
Londres crève, Londres pue, Londres à soif mais Londres survit !
C'est un meurtre horrible qui va faire bouger l'ancien sergent Bowman de la torpeur dans laquelle il se complaisait : ce corps, comme passé à la moulinette, il est persuadé que c'est un de ses anciens hommes qui l'a torturé. Ils étaient dix à s'en être sorti…
Menant son enquête afin de retrouver les 9, il élimine les incapables, les décédés, le fou, l'emprisonné et le suicidé. Lorsque sa liste ne comporte plus que deux noms, il apprend qu'un est parti et que l'autre est pasteur.
Bowman n'hésitera pas à traverser l'océan à destination de l'Amérique pour suivre la piste de son homme lorsqu'il lira qu'un meurtre semblable à celui des égouts de Londres à eu lieu dans une ville américaine.
Là, on peut dire que ce roman vous fait vivre l'aventure avec un grand "A". Un Triple "A" même : Aventure, Action, Amérique.
Réunissant un peu tous les genres, mélangeant le roman de guerre avec du polar historique et trempant le tout dans du western et de l'aventure intérieure, ce roman entre dans 7 de mes challenges littéraires.
Un superbe voyage sur trois continents, passant de la Birmanie à Londres puis New-York et ensuite sur les plaines désertiques de cette jeune nation en construction que sont les États-Unis. le portrait n'est pas flatteur, mais il est réaliste.
L'écriture est magique, elle vous scotche aux pages qui défilent plus vite que le vapeur Persia sur l'océan, celui qui possède un moteur de
trois mille chevaux vapeur et qui vous fait la traversée en 9 jours et quelques heures (sans croiser d'iceberg, lui).
Pas de bâillement, pas de décrochement de la mâchoire, pas de "Hé, c'est du chiqué" car tout est bien dosé, bien écrit, bien pensé, bien dosé et les personnages secondaires sont bien travaillés. Un pensée émue pour les Fitzpatrick.
L'aventure est une véritable épopée, vous traverserez les states sur votre mustang, suivant la piste sanglante du criminel, mangeant sur le pouce une tambouille de haricots ou de lard, bivouaquant à la belle étoile, chassant, dépeçant et buvant des les rivières, avant de vous saouler dans un bar quelconque.
Ce roman, c'est aussi des galops furieux durant des heures et des heures qui m'ont cassé le dos, mis les reins en compote et collé des hémorroïdes au cul tellement la selle était peu confortable et que mon Arthur Bowman cravachait comme un fou.
L'ex-sergent Bowman… un sacré mec ! Bougon, grognon, un meneur d'homme, pas un tendre, mais tout de même… sous sa carapace, là, bien au fond, il saura s'émouvoir. Et nous émouvoir de par ses blessures profondes dans l'âme.
Bowman, c'est un boxeur. Cent fois mis au tapis, cent fois il se relèvera et repartira au combat, encore plus enragé qu'avant. Jusqu'au K.O final, mais il ne renonce jamais.
L'écriture est magique, elle vous scotche aux pages qui défilent plus vite que le vapeur Persia sur l'océan, celui qui possède un moteur de
trois mille chevaux vapeur et qui vous fait la traversée en 9 jours et quelques heures (sans croiser d'iceberg, lui).
Pas de bâillement, pas de décrochement de la mâchoire, pas de "Hé, c'est du chiqué" car tout est bien dosé, bien écrit, bien pensé, bien dosé et les personnages secondaires sont bien travaillés. Un pensée émue pour les Fitzpatrick.
L'aventure est une véritable épopée, vous traverserez les states sur votre mustang, suivant la piste sanglante du criminel, mangeant sur le pouce une tambouille de haricots ou de lard, bivouaquant à la belle étoile, chassant, dépeçant et buvant des les rivières, avant de vous saouler dans un bar quelconque.
Ce roman, c'est aussi des galops furieux durant des heures et des heures qui m'ont cassé le dos, mis les reins en compote et collé des hémorroïdes au cul tellement la selle était peu confortable et que mon Arthur Bowman cravachait comme un fou.
L'ex-sergent Bowman… un sacré mec ! Bougon, grognon, un meneur d'homme, pas un tendre, mais tout de même… sous sa carapace, là, bien au fond, il saura s'émouvoir. Et nous émouvoir de par ses blessures profondes dans l'âme.
Bowman, c'est un boxeur. Cent fois mis au tapis, cent fois il se relèvera et repartira au combat, encore plus enragé qu'avant. Jusqu'au K.O final, mais il ne renonce jamais.
— Pour votre malheur, Bowman, vous avez survécu à des choses qu'un homme normal n'aurait pas supportées. Vous auriez dû vous tuer depuis longtemps, mais si vous ne l'avez pas fait, c'est qu'il y a en vous quelque chose de plus fort que ce dont vous avez été victime.
La traque est intense, rude, il est seul avec Walden, son mustang, seul avec lui-même et ses fantômes. Seul avec ses armes et ses pensées noires. Seul sur la piste…
Un livre qui restera gravé dans ma mémoire, tel un mustang marqué au fer rouge sur la cuisse : à vie.
Un anti-héros avec qui j'ai voyagé sans m'ennuyer une seule seconde, un homme qui m'a ému, émerveillé, emballé et avec qui j'aurais encore fait un bout de chemin.
À tel point que ce matin, alors que je continuais mon roman sur la jeunesse de Sherlock Holmes à Pau entamé la veille (j'étais p 40) dans la foulée de "
Trois mille chevaux vapeur" je me suis dit "Mais pourquoi Bowman va-t-il à la biblio municipale ? Il n'y en a pas dans l'Ouest sauvage !" quand je me suis souvenue que le roman était terminé et que j'étais dans un autre où les biblio municipales sont présentes.
C'est vous dire si Bowman m'a marqué ! Dommage que c'était son dernier coup d'archet… His Last Bow(man).
Réclamation : pourquoi, à un moment donné – p554 – ce roman se termine ?? L'auteur ne pouvait-il pas encore ajouter 200 pages juste pour mon plaisir personnel ? Quel est l'imbécile qui a inventé le mot "Fin" à des romans de cette trempe là ??
Un gros coup de coeur pour ce roman sombre, mais lumineux.
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