Le canal Ophite est un roman que j'ai découvert en lisant l'essai d'Ïan Larue « Libère-toi cyborg ! le pouvoir transformateur de la science fiction féministe. » En effet, la transidentité des personnages est un élément important qui vaut la peine d'être souligné.
« Lilo (…) avait de vagues réminiscences à propos d'une différence de rôle social entre les hommes et les femmes avant que la pratique courante de la transsexualité ne mît un terme à la question. »
Selon Larue,
Varley ira même plus loin dans « Système Valentine »
où l'hétérosexualité exclusive est vue comme une perversion.
Premier roman de l'auteur, il a été nominé pour le prix Locus en 1978. Je l'ai lu en compagnie de BazaR avec qui j'ai pu échanger autour de cette lecture pas toujours facile. Je dois avouer que je me suis sentie perdue la moitié du temps.
J'ai beaucoup aimé le contexte de l'histoire avec ces mystérieux Envahisseurs qui se sont emparés de la Terre et qui ont contraint l'Humanité à l'exil à travers les hostiles Huit Mondes . Il y a aussi la particularité du clonage qui
en combinaison avec l'enregistrement de la mémoire rend possible l'immortalité. À la mort de quelqu'un, un corps identique avec une mémoire complète est créé avec des souvenirs complets ou presque (cela dépend du moment de l'enregistrement). Un seul exemplaire d'un individu (original ou clone) est légalement autorisé à exister à un moment donné.
Lilo, une ingénieure en génétique, est condamnée à une mort « définitive » mais un certain Tweed a un deal à lui proposer. de toute évidence il désire récupérer la Terre mais
à aucun moment je n'ai compris son plan. C'était très intéressant le fait qu'il y ait 3 clones de Lilo qui interagissent dans l'histoire mais finalement cela n'aboutit à rien de concret.
Comme j'avais lu la 4e de couverture (assez mal fichue), je savais plus ou moins de quoi il était question mais ce qui m'avait semblé comme un point de départ arrive tardivement dans l'histoire. Et donc, j'ai passé beaucoup de temps à m'interroger et à essayer de trouver une logique à ce qui se passait. Rien ne faisait sens.
Une chose m'est apparue vraiment très incompréhensible
c'est le fameux message dont il est question en 4e de couverture. Il semble impossible à déchiffrer. Mais lors de la rencontre avec les expéditeurs (les Négociants) c'est pour découvrir qu'ils parlent parfaitement la langue utilisée par Lilo et ses compagnons. Pourquoi ils ne se sont pas exprimé plus clairement dès le départ ? En plus, ce qu'ils veulent en paiement de leurs services c'est la « culture » des Huit Mondes. Mais cet aspect n'est pas développé dans le roman. Bref, tout ça pour ça…
À la fin, BazaR m'a expliqué certaines choses mais c'est comme avoir la réponse du problème de maths sans comprendre le développement. À mon avis, la structure de l'intrigue est déséquilibrée et l'auteur ne donne pas assez d'indices pour avoir la possibilité de deviner.
Il dévoile tout d'un bloc à la fin, je trouve toujours cela très frustrant.
Bref, pas très concluant pour une découverte d'auteur mais je lui donnerai une seconde chance avec son recueil de nouvelles «
Champagne bleu ».
N.B. : c'est ma 900e critique ^_^
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Challenge mauvais genres 2021