Gens de la lune

Ce livre est vraiment un petit bijoux .
L'humanité s'est réfugiée sur ( dans ) la lune ou elle se cache d'envahisseurs qui semblent l'ignorer superbement désormais ( mais pour combien de temps ?).
Les gens de la lune qui vivent bien cachés ,bénéficient ( pour leur plus grand plaisir ) d'une technologie très avancée.
Ce texte est unique car bien que ancien ,on pourrait presque croire que c'est du " new Space Opéra " à la P F Hamilton .
C'est très bien écris , très drôle , très riche en thèmes et trouvailles judicieuses .
Le fond est assez libertaire voir satirique mais ironiquement drôle .
C'est dans ce monde ( cette utopie ? ) , où presque tous les phantasmes sont assez facilement réalisables et où les loisirs sont nombreux , que nous plongeons avec les nombreux personnages .
Ils n'ont rien d'autre à faire que vivre à fond sans penser trop à la menace .
Il y a un arrière-plan d'angoisse à cause des envahisseurs dont on ne sait rien sinon qu'il ont détruit la terre en moins de deux sans même se rendre compte qu'elle était habitée ..
Le fond du roman et donc celui de l'intrigue est d'explorer l'impact de cette liberté extrême qui est aussi angoissante et l'auteur fouille cette question en profondeur .
Ce texte est d'une modernité INCROYABLE : humour , technologies crédibles et leurs impacts .
Sans être philosophique l'intrigue consiste à poser la question suivante : peut-on être heureux en utopie ?
Il va sans dire que cette liberté extrême qui est l'apanage des gens de cet univers , est précisément celle que nous même sommes loin d'expérimenter.
C'est un long roman très vivant .Dans le même univers ,j'aime beaucoup : Les mannequins.

Gros pavé que ce "Gens de la Lune"… mais sous les pavés, la plage… d'Acier…Bon, celle-là, elle est faite… Alors que dire, que dire…C'est un très bon roman mais qui a pris mes attentes à contrepied; là où j'attendais une science-fiction plus traditionnelle, disons, j'ai trouvé un roman quasi sociologique sur les conséquences des avancées technologiques et de l'isolement sur les gens (de la Lune). J'ai également été surpris par l'humour et j'avoue m'être tapé la cuisse gaillardement plus d'une fois. Les changements de sexe du narrateur m'ont un peu troublé et parfois je ne comprenais plus vraiment où voulait en venir l'auteur mais à chaque fois John (de la Lune) Varley nous fait gentiment retomber sur nos pattes et comprendre où il en vient. Donc, si j'ai trouvé le livre un tantinet longuet, il reste une réussite et vaut largement l'examen attentif de vos prunelles délicates.

Le mercredi, janvier 29 2014, 22:05 par capt everton

Gens de la lune.
C'est le livre par lequel j'ai découvert l'univers du canal Ophite, que je vais résumer en quelques mots: les envahisseurs ces êtres mystérieux ont conquis la Terre il y a 200 ans et viré les humains sans aucune forme de procès on peut supposer qu'ils n'aimaient pas notre façon de gérer les affaires. toutefois Cet aspect du livre est tout tout à fait secondaire.
le personnage qui nous intéresse c'est hildy Johnson journaliste qui porte un regard désabusé sur ses congénères. il est chargé d'écrire une série d'article sur la Terre du temps où elle appartenait encore à l'humanité. A cette fin il va rencontrer les différentes strates d'une société devenue futile, puisque le Calculateur Central s'occupe de tout... et ce pauvre Calculateur finit par faire une sacré déprime...
"panem et circenses". Les hommes sont devenus superficiels et s'inquiètent plus de s'amuser et de leur apparence physique que du reste, ce qui les rend très manipulables.
Une partie des humains vit dans des passés reconstitués crées par Disney...Peut-être par jeu, peut-être parce qu'il est plus facile de regarder vers le passé que vers un avenir incertain.
Hildy évolue dans une société du spectacle, dans laquelle pour tromper leur ennui les hommes vont avoir recours a toujours plus de sensations fortes: Slash-boxing, hyper-sexe, super-spectacles. Mais ces hommes le sont ils encore puisqu'ils sont devenus aussi popos qu'insensibles.

Nous sommes aujourd'hui en plein débat sur la théorie du genre, (pour ma part je préfère parler d'étude du genre). Curieusement ce livre par le "changisme" (capacité à changer de sexe à volonté) tranche ce débat en nous répondant qu'il n'y a pas de genre mais uniquement des individus qui tentent de se construire.

Hildy Jonhson est un personnage passionnant qui va passer par tout les stades tour à tour charmeur, désabusé, paternaliste, amis toujours drôle et qui retombe toujours sur ses pattes.
Varley comme les grands auteurs anglais je pense notamment à Jerôme K Jerôme, aime les chiens et sait les transformer en vrai personnages de roman, comme le chien de la reine.

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L'imaginaire le plus débridé et dégenré de la SF. Préconisé dans la liste de SF féministe de Donna Haraway.