Cette série est un récit d'anticipation, post apocalyptique, où Yorick et son singe Esperluette semblent être, suite à un mystérieux androcide, les derniers représentants masculins de leurs espèces respectives.
J'ai retrouvé avec plaisir la plume de
Brian K. Vaughan, que j'avais tant appréciée dans Saga et Paper Girls. Cet auteur est vraiment brillant, et a une imagination débordante. Après le space-opéra, retour sur Terre, dans une situation pour le moins originale : suite à un androcide d'origine indéterminée, il ne reste à priori plus qu'un seul homme vivant : Yorick. Pour beaucoup d'hommes, être le seul entouré d'une infinité de femmes représente un fantasme. C'est loin d'être le bonheur pour Yorick. Car plus d'hommes signifie l'apocalypse, étant donné que la plupart des postes à responsabilités se trouvent vacants…
Au-delà de ce pitch de départ qui me semble prometteur, j'ai aussi découvert avec plaisir le trait de Pia Guerra, mis en couleur par
Pamela Rambo. Hormis les quelques fois où Yorick apparaît avec une barbe de trois jours, il est plutôt présenté avec un physique androgyne, ce qui lui permettra de se fondre dans la masse des femmes…
L'apparence « masculine » est plutôt l'apanage de certaines femmes, de même qu'une volonté de domination, voire de violence. Assez peu de personnages féminins dégagent finalement de la douceur…
Je ne sais comment décrire le dessin, à part qu'il me paraît assez classique par rapport à l'originalité de l'intrigue. Intrigue passionnante et prometteuse, notamment grâce à la toute dernière case. Je lirai avec plaisir le deuxième tome, en espérant confirmer mon impression sur le scénario, et apprécier peut-être d'avantage le graphisme.
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