Témoignage d'une époque, d'une vie de famille, mais aussi de personnages marquants de l'enfance, avec en toile de fond des morceaux d'histoire du XXème siècle,
le cahier volé à Vinkovci est tout à la fois, et c'est ce qui en fait l'intérêt. le titre fait allusion à un cahier appartenant à la mère et qui lui a été volé alors que la famille déménageait de Belgrade à Pula : un vol qui a été un drame pour elle, qui aimait se souvenir de tout, et dans lequel elle consignait tous les séjours passés dans des hôtels. Il pose beaucoup de questions sur l'influence de l'enfance, le rôle des parents, sur le déterminisme… mais nous invite également à revisiter une région qui, je l'avoue à mon humble niveau, m'était peu connue ; une région frontalière ayant connu les vicissitudes du siècle.
Disons-le aussi franchement : la lecture n'est pas toujours des plus faciles. On saute d'un lieu à l'autre, on navigue entre les histoires des personnages. Entre la première et la seconde partie, le type de narration change (c'est une narration extérieure qui s'impose alors donnant une autre vue sur l'histoire). C'est un point qui séduira certains lecteurs, mais freinera d'autres.
J'en ressors donc avec un sentiment mitigé, ayant l'impression d'être passé à côté de cette lecture. Il m'en reste néanmoins quelques extraits qui attestent de la qualité d'écriture de Dragan Velikić et je ne regrette pas de l'avoir lu.
Lien :
https://etsionbouquinait.com..