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Quel joli premier roman! On a une alternance entre Sara (femme de chambre) et Esther (épouse d'un maître soyeux) qui vont nous raconter leur histoire. Quel plaisir de déambuler dans Londres des années 1700 et dans le monde de la soie! C'est vraiment intéressant, l'intrigue se déroule au coeur des métiers à tisser, des étoffes, des tambours à broder, des somptueuses soieries... de plus, on est dans un contexte social mouvementé, une révolte ouvrière commence à poindre contre les maîtres. La vente de la soie devient difficile de jour en jour. Il y a des rebondissements, de l'action, des secrets, de l'amour et des trahisons. Bref, c'est une histoire dépaysante, tragique et vraiment touchante. (...)

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Voici un roman historique , émouvant , à l'écriture vive, aux courts chapitres où la parole est donnée aux deux héroïnes Esther, riche et pieuse femme d'un maître soyeux en 1768 , dans le Londres bouillonnant de la fin du 18 ° siècle …..et Sarah , naïve campagnarde venue trouver un travail à Londres, son joli minois amène la rusée , rouée madame Swann, une mère maquerelle, à l'embarquer dans sa «  maison » , aux côtés de ses «  filles ».
Esther croise la jeune prostituée dans les rues bruyantes de Londres et décide de l'embaucher comme domestique afin de la sortir de sa condition…
Sarah , vigilante tente de comprendre pourquoi sa maîtresse cache certaines choses dans des tiroirs secrets : elle découvrira qu'Esther est douée pour le dessin mais son mari , intransigeant , dur ,fermé, conventionnel, refuse de la laisser créer pour les soies qu'il fabrique …….
Le contexte historique est intéressant même si les sujets ne sont peut - être pas assez approfondis : ils nous montrent d'une part l'activité industrieuse des tisseurs de l'époque, d'autre part les vives tensions entre les ouvriers et les maîtres tisseurs , les troubles de l'industrie de la soie, les «  coupeurs » n'hésitaient pas à couper et détruire le tissu des maîtres en guise de punition pour leur refus de coopérer avec les premiers syndicats .
Certains meneurs étaient pendus haut et court même innocents …
De plus la vente de la soie s'avère de plus en plus difficile à cause de la concurrence d'autres matériaux moins nobles , venus d'autres pays .
Est évoquée l'alliance de la peinture au tissage …

On déambule dans le Londres du 18 ° siècle ,nous suivons le destin de ces deux femmes Sarah et Esther , très différentes….tentant de forcer leur destin , la toute puissance , la suffisance, le mépris des hommes……

Action, secrets ,mensonges , rebondissements constants au fil des pages , contexte social ouvrier, condition et statut de la femme , donnent le ton à cet ouvrage bien mené , équilibré , vivant , entraînant , prenant , sans longueur , émouvant , une histoire bouleversante de secrets , d'amour et de trahisons ,fourmillant de détails sur l'époque ,, donnant voix à des personnages intenses et ambigus .
Un ouvrage qui fait penser aux ouvrages de Mickaël COX , Jack-London, Charles Dickens, Tracy Chevalier ou encore Anne-Perry. .
Mais ce n'est que mon avis ,bien sûr !
C'est un premier roman .





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Ce roman situé à Londres au XVIIIème siècle, nous donne deux beaux portraits de femmes : d'abord Sara Kemp, jeune provinciale débarquée à Londres et sauvée de la prostitution par Esther Thorel qui en fait sa femme de chambre, puis Esther épouse d'un maïtre tisseur huguenot, deux portraits tout en subtilité. Comment ne pas s'émouvoir face à la condition féminine de l'époque et aussi à la condition ouvrière!
Le style est enlevé, dû à de courts chapitres racontés à tour de rôle par nos deux héroïnes.
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C'est quand même plusieurs crans en dessous de Tracy Chevalier, à laquelle elle est comparée en 4e de couverture. Mais ça reste néanmoins un agréable moment de lecture, sans prétention, un peu à l'eau de rose, mais avec un riche arrière-plan historique.
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Londres, fin XVIIIème siècle, dans le milieu des soyeux huguenots.
Esther a la passion du dessin et aimerait que son maître soyeux de mari lui permette de mettre ses dessins sur ses soieries. Mais ce n'est pas l'époque ni le milieu pour mettre en avant le travail d'une femme car une femme se doit de rester à sa place...
Elle va recueillir Sarah, une jeune fille de la campagne arrivée sur Londres et cueillie dès son arrivée par Mme Swann, la maquerelle du quartier de Spitafields.
Sarah ne veut pas se contenter d'être femme de chambre et va découvrir le secret de sa maîtresse... Son obstination et son manque de connaissance de la nature humaine va bouleverser la vie de cet entourage si feutré et fermé d'ordinaire...
Une jolie écriture, un milieu méconnu, en tout cas de ma part, une époque frémissante et une façon d'en faire le récit fluide et agréable.
Pour ceux qui aiment découvrir un moment d'Histoire et le XVIIIème siècle en Angleterre.
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Dans "Le bruit de la soie" de Sonia Velton (qui je le signale à toutes fins utiles n'a qu'un tome) nous sommes entraînés au XVIIIe siècle en Angleterre dans le milieu des tisseurs de soie. Nous suivons la jeune Sarah que sa mère a envoyée dans une grande ville pour qu'elle prenne son envol en se trouvant un travail de femme de chambre mais qui se retrouve par un concours de circonstances enrôlée de force dans une maison close. Esther Thorel la riche épouse d'un soyeux réputé la sauve des griffes de la tenancière suite à une altercation dont elle est témoin. Voilà Sarah engagée comme femme de chambre d'Esther. Entre ces deux femmes va se nouer une relation compliquée et toxique chacune cachant à l'autre des secrets enfouis. Esther malheureuse aux côtés d'un époux froid et indifférent qui lui reproche de ne pas lui donner d'héritier, ne rêve que de dessiner et tisser de le soie. Sarah ne faisant pas toujours les bons choix va se retrouver dans des événements qui vont complètement la dépasser. Les chapitres très courts alternent entre Esther et Sarah ce qui donne un rythme agréable et vivant au déroulement de l histoire. le contexte historique est plaisant et nous fait découvrir le milieu des soyeux, leur lutte sociale, et l'arrivée de la soie indienne qui met en péril leur métier. En revanche, je ne suis parvenue à m'attacher ni à Sarah ni à Esther, ce qui m'a un peu gênée durant ma lecture. En résumé donc de bons atouts pour ce roman historique mais pas un coup de coeur comme je m'y attendais.
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Un petit roman en costume qui , sans les précisions de date, ne se situe pas dans le temps. Il n'y a pas d'arrière fond politique alors que c'est une année de grève et d'émeutes à cause de la cherté de la vie et des bas salaires. Pas un mot sur Georges III.
Dans ma collection « Et alors ? »

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J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman, dont l'intrigue m'a passionnée et émue, et dont j'ai apprécié la plume toute en pudeur. Ce n'est pas un coup de coeur, il m'a manqué un peu d'épaisseur pour en faire une excellente lecture, mais il m'a fait passé un très bon moment !

Dès les premières lignes, j'ai été embarquée dans le ton pudique de ce roman. Pudique dans sa plume, tant elle est sensible mais avare en détails. Pudique de par ses personnages, qui évoluent dans une société qui n'accepte pas d'autre qualité chez une femme. Et pudique du fait dans son époque, ce Londres du XVIIIème siècle tenu par la religion, les classes sociales et les codes du mariage, si fermés. J'ai immédiatement su que ma lecture allait me plaire, et ce sentiment ne m'a pas quitté jusqu'à la fin.

Le gros point fort du roman réside dans ses deux personnages principaux, que sont Esther et Sara. Deux femmes que tout oppose, tant niveau social que caractère. Pourtant, elles vont partager un bout de vie, une histoire dramatique. le roman propose une narration alternée entre ces deux femmes, donnant un point de vue très intéressant sur la personnalité de l'une et de l'autre, assez neutre, ce que j'apprécie énormément dans les romans car ils me permettent de mieux cerner les caractères de chacun. Et côté caractère, j'ai été servie. Je ne peux pas dire que j'ai apprécié Esther et Sara, mais j'ai adoré les suivre ! J'ai adoré leur complexité – extrêmement bien utilisée par l'autrice pour servir son histoire -, leur évolution, et la manière dont le fait d'être femme va (plus ou moins) les unir.

Sonia Velton propose une histoire très riche, tant dans l'aspect historique qu'émotionnel. J'ai adoré me retrouver en plein coeur de la société des tisseurs de soie londonienne du XVIIIème siècle, découvrir ses règles et tout l'arrière-plan religieux qui le régit, de même que la naissance des premiers syndicats. Ce décor est parfait pour cette histoire d'amours, d'intrigues et de trahison que l'autrice révèle au fil des chapitres, autour de ce duo de femmes totalement opposées mais dont la relation est au centre de tout. Cela donne des scènes très subtiles, qui jouent à la fois la carte de la sororité, contre celle de l'inégalité sociale à d'autres moments. J'ai adoré suivre cette relation complexe, et l'évolution de ces deux personnages féminins autour de ce qui peut rythmer la vie d'une femme de l'époque : le mariage, la maternité, le milieu social.

La seule réserve que j'ai encore après avoir terminé ce roman, c'est son nombre de pages. Pour moi, il aurait mérité une bonne centaine de pages supplémentaires. Malgré une intrigue et des personnages passionnants, il m'a manqué un peu d'épaisseur pour que cette lecture soit excellente. Sonia Velton nous offre un huit-clos au sein de cette société londonienne si étriquée et qui offre peu de possibilités aux femmes, et j'aurais aimé que cela soit étoffé par des descriptions de l'ambiance, des odeurs, des décors, des émotions des personnages. J'ai souvent pensé au roman Miniaturiste pendant ma lecture, mais il m'a clairement manqué des éléments de fond qui auraient pu m'imprégner encore davantage dans cet univers si particulier.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman, qui m'a fait découvrir un milieu très intéressant. Un contenu aussi joli que sa couverture !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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A peine débarquée de sa campagne et arrivée dans le Londres du XVIIIè s que Sara est « attrapée » par une mère maquerelle et se retrouve fille de joie sans avoir eu le temps de réagir.
Esther, quant à elle, est la femme d'un maître soyeux huguenot. Croisant un jour la jeune femme, elle lui donne une Bible. Cette rencontre et d'autres événements décident Sara à se libérer de sa condition, quitte à devenir la femme de chambre d'Esther en attendant d'avoir payé sa dette.
Ce roman, destin de deux femmes bien différentes, dans le contexte historique du XVIIIè s et plus particulièrement des soieries, ne peut faire que penser aux romans de Tracy Chevalier, que j'affectionne particulièrement. C'est donc avec beaucoup de plaisir que je suis replongée dans un univers un peu semblable.
Pour un premier roman, c'est d'ailleurs pas mal du tout, assez prenant et entraînant, malgré des maladresses. En effet, l'auteure tente de parler de trop de sujets à la fois, ne faisant qu'effleurer certains qui auraient mérité plus d'approfondissement (par exemple, le travail de la soie : si le rêve d'Esther est de dessiner des motifs pour de la soierie et que le passage de la peinture au patron est un processus bien détaillé ; en revanche, le fonctionnement des métiers est à peine évoqué (contrairement au processus de peinture dans La Jeune fille à la perle, par exemple).
D'un autre côté, j'ai beaucoup aimé la relation des deux femmes qui ne sont finalement jamais sur la même longueur d'onde et qui ne se comprennent pas. J'ai beaucoup aimé les réflexions sur le statut de Sara, qui pense dans un premier temps qu'être fille de joie, nourrie logée blanchie, en soit il y a pire et que ça ne vaut pas le coup de se tuer au travail pour être pauvre et fatiguée, mais libre ; alors qu'Esther, très pieuse, ne peut même pas l'envisager. Ou concernant les gages de Sara, qui trouve son salaire bien bas pour une semaine avant d'apprendre que c'est pour le mois alors qu'Esther pense qu'elle est en admiration devant tout cet argent !
C'est ce qui donne du sel et du relief au livre.
J'ai trouvé la fin un peu rapide et un peu bâclée par rapport au début, mais ça reste une lecture très agréable !
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Londres au 18e siècle dans le monde des maitres la soie. Nous découvrons l,histoire de Sara, fille de joie et ramenée à femme de chambre et de Esther, épouse d'un maître soyeux et employeur de Sara.
On découvre le monde de la soie avec des rebondissements, des secrets, de l'amour, des trahisons et manipulations qui se côtoient. A tout cela j'ajoute les premières revendications des ouvriers. Et la femme dans tout ça ?
Un premier roman très intéressant qui nous fait découvrir le milieu de "l'or blanc"en Angleterre.
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