C’est fou de se balader avec autant de liquide sur soi. J’hallucine toujours devant ce que les hommes peuvent retirer avant de venir me tirer. Ils ne savent jamais combien ça va leur coûter alors ils préfèrent prévoir large. C’est comme avec les capotes. Les hommes voient beaucoup trop grand.
C’est l’année de mes vingt-trois ans et je ne songe toujours pas au suicide. J’ai bien conscience que ne pas avoir envie d’en finir ne m’aide pas à débuter ma carrière d’auteur mais je n’ai malheureusement rien du poète maudit. Je suis né à la mauvaise époque, dans un siècle dénué de drames.
Frôler la mort est bien la meilleure manière de rentrer dans la vie de quelqu’un.