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Citations sur Une collection de trésors minuscules (36)

« Dans l’atelier Chasse au trésor, chacun dans son coin réfléchit à ce qui le rend heureux. On visualise… la vie idéale, si vous voulez. On colle des images des magazines, des trucs qu’on trouve. […] Je vous raconte pas le nombre de brochures de voyages qui se sont retrouvées en morceaux. Mais finalement, tout le monde finit par creuser un peu plus profond. On arrive à des choses très personnelles. À la fin, y en a pas deux de pareils, des collages. » (p. 69)
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C’est pas grand-chose, croire, c’est donné à tout le monde, il suffit juste d’y mettre du sien, de faire taire le bruit alentour, d’ouvrir les yeux et de voir sa bonne étoile. Les gens n’y croient pas, à leur bonne étoile, c’est dommage. Et ils ont tort, bien sûr. Elle est là pour chacun, seulement, il faut prendre la peine de la chercher. Des fois, elle brille dans des trucs minuscules, des trucs de rien du tout. Une présence, par exemple. On est sept milliards sur terre et pourtant, par une espèce de miracle incompréhensible, il suffit d’une voix, d’un cœur, d’une façon de voir les choses pour tout illuminer d’un coup. J’en ai connu, des gens qui brillaient comme des fous alors que personne ne leur prêtait attention. Ils ont tellement compté pour moi qu’ils sont devenus ma Voie lactée.
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Vous savez, parfois on a plus d'empathie pour des étrangers que pour nos proches ! Il arrive que l'on fasse de très brèves rencontres qui changent peut-être pas notre existence, mais notre regard. C'est comme ça qu'on apprend la vie : à rencontrer les autres.
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Une famille , ce ne sont pas les liens du sang. Est de votre famille celui qui vous prend la main au moment oú vous en avez le plus besoin.
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Jamel regarda Pétronille, Pétronille regarda Jamel, et on aurait pu dire que l'affaire était faite. Mais, comme Jamel ne pouvait décemment pas dire : Mademoiselle, je vous trouve très belle et quelque chose dans mon ventre me dit que je vous aime déjà. Vraiment, je ne saurais pas dire pourquoi, parce que je ne vous connais pas, mais faisons confiance aux papillons dans l'estomac et partons ensemble refaire le monde, il se contenta de dire : "Bonjour."
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Il courut, courut, mais il ne parvint pas à rattraper l'étranger. Lui aussi, comme tous les autres, avait disparu. Des ombres bougeaient à travers les saules décharnés dans la lumière d'hiver, mais Frédéric ne distinguait pas la silhouette complète. Comment pouvaient-ils disparaître aussi vite, ces étrangers qui lui parlaient, étaient-ils des fantômes, eux aussi ?
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Il n'y a que dans la neige qu'on peut voir la trace des gens qui sont partis.
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La neige tombait sur les quais de la Seine à Paris et deux jeunes femmes la regardaient tomber. Il y avait deux petits ronds de buée sur la vitre froide du dernier étage d'un hôtel particulier de l'île Saint-Louis. L'un d'eux dessinait la bouche en coeur de Pétronille, vingt-cinq ans ; ses beaux cheveux châtains faisaient des boucles sur ses épaules et elle tirait sur son cardigan que ses rondeurs ourlaient. L'autre petit rond palpitait à chaque soupir de sa grande soeur Dorothée ; elle avait trente et un ans, était blonde et mince et ses yeux brillaient d'un bleu déterminé. Dorothée n'était pas du genre à tirer sur ses cardigans, sauf depuis six mois qu'un petit était venu faire grossir son ventre.
- Il y en a vraiment qui ont de la chance, soupira Dorothée. Regarde-moi cette vue...
Notre-Dame, le Panthéon, la tour Montparnasse, la tour Eiffel, tout Paris était là, comme sur les cartes postales qu'on vendait sur les quais. Pétronille soupira aussi. Apercevoir la tour Eiffel faisait toujours naître en elle un frisson. Non, pas tout à fait un frisson, plutôt le souffle minuscule d'un battement d'ailes, d'un envol soudain, et la nostalgie d'un instant à peine posé : c'est le bonheur des petits tiens. Si elle avait pu les mettre en bouteille, Pétronille en aurait fait collection. Elle les aurait gardés dans son petit chez-elle, là-bas, dans l'une de ces milliers de veines sombres qui rayaient la capitale, là où les fenêtres ne voyaient que d'autres fenêtres. Car ici, dans ce grand appartement, au milieu des toits gris qui petit à petit se poivraient de blanc, ici d'où l'on pouvait, si l'on prenait la peine de regarder, voir battre le coeur de Paris, ici, hélas, elle était chez quelqu'un d'autre.
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À cet instant même, les heures avaient du sesns et il y avait dans l'air le petit bruit que fait l'amour qui se pose comme celui de la neige. Comme si tout, autour, se taisait, en hommage à l'essentiel qui venait de naître.
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La vie est une petite chose fragile. Parfois on tire un fil et tout se détricote.Moi, je voyais les pas dans la neige,tu sais , ceux ... pour le petit garçon que j'étais , ces pas c'étaient les tiens. Tu sais, il n'y a que dans la neige que l'on peut voir les pas de ceux qui sont partis.
Je préfère la douleur de trente ans d'absence que celle de ne t'avoir jamais connu.
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