Citations sur De la Terre à la Lune (82)
Or, quand un Américain a une idée, il cherche un second Américain qui la partage. Sont-ils trois, ils élisent un président et deux secrétaires. Quatre, ils nomment un archiviste, et le bureau fonctionne. Cinq, ils se convoquent en assemblée générale, et le club est constitué.
Parmi ces cinq mille nébuleuses, il en est une que les hommes ont nommée la Voie Lactée, et qui renferme dix-huit millions d'étoiles, [ ... ] dont l'une des plus modestes et des moins brillantes, une étoile du quatrième ordre, s'appelle orgueilleusement le Soleil.
NDL : Oui, chacun des 7 milliards d'individus sur Terre doit se mettre en tête qu'il est tout petit-petit, qu'Hitler et compagnie, c'est de la crotte de bique par rapport à l'immensité de l'Univers, que là-haut, ils ont tout conçu pour que l'équilibre si fragile soit préservé, et que la race humaine détruit sa petite planète progressivement, honte à elle !
HUMILITE ; HUMILITE, que diable !
Divisant le nombre des victimes tombées sous les boulets par celui des membres du Gun Club, il trouva que chacun de ceux-ci avait tué pour son compte une moyenne de deux mille trois cent soixante-quinze hommes et une fraction.
A considérer un pareil chiffre, il est évident que l'unique préoccupation de cette société savante fut la destruction de l'humanité dans un but philanthropique, et le perfectionnement des armes de guerre, considérées comme instruments de civilisation.
Faisant allusion au peu de largeur de la Floride, simple presqu’île resserrée entre deux mers, ils prétendirent qu’elle ne résisterait pas à la secousse du tir et qu’elle sauterait au premier coup de canon.
-- Mais enfin, en supposant que toutes les difficultés soient résolues, tous les obstacles aplanis, en réunissant toutes les chances en votre faveur, en admettant que vous arriviez sain et sauf dans la Lune, comment reviendrez-vous ?
-- Je ne reviendrai pas !
L’homme a commencé par voyager à quatre pattes, puis, un beau jour, sur deux pieds, puis en charrette, puis en coche, puis en patache, puis en diligence, puis en chemin de fer ; eh bien ! le projectile est la voiture de l’avenir, et, à vrai dire, les planètes ne sont que des projectiles, de simples boulets de canon lancés par la main du Créateur.
Oui ! mon brave ami ! Songe au cas où nous rencontrions des habitants là-haut. Voudrais tu leur donner une aussi triste idée de ce qui se passe ici-bas , leur apprendre ce que c'est que la guerre , leur montrer qu'on emploie le meilleur de son temps à se dévorer , à se manger , à se casser bras et jambes , et cela sur un globe qui pourrait nourrir cent milliards d'habitants , et où , il y en a douze cents millions à peine ?
Je ne crois donc pas trop m'avancer en disant qu'on établira prochainement des trains de projectiles, dans lesquels se fera commodément le voyage de la Terre à la Lune.
NDL : Jules Verne écrit ce livre en 1865 : le concept "d'avion" n'existe pas encore.
-- Mais alors comment faire ? demanda le général.
-- C'est très simple ; il faut réduire cette énorme quantité de poudre, tout en lui conservant cette puissance mécanique.
-- Bon ! mais par quel moyen ?
-- Je vais vous le dire, répondit simplement Barbicane.
Ses interlocuteurs le dévorèrent des yeux.
Rien ne saurait étonner un Américain. On a souvent répété que le mot "impossible" n'était pas français; on s'est évidemment trompé de dictionnaire. En Amérique, tout est facile, tout est simple, et quant aux difficultés mécaniques, elles sont mortes avant d'être nées. Entre le projet Barbicane et sa réalisation, pas un véritable Yankee ne se fût permis d'entrevoir l'apparence d'une difficulté . Chose dite, chose faite.