Tout commence au cours d'une excursion au large de Glasgow de Lord et Lady Glenarvan qui, avec leur équipage, pêchent un requin qui contient dans son ventre une bouteille renfermant un message de détresse du Capitaine Grant.
Ils sont jeunes, ils sont riches, ils sont audacieux, ils décident donc de se lancer dans la recherche et le sauvetage du Capitaine Grant et appareillent pour cela à bord de leur yacht dernier cri et tout confort, le Duncan.
Avec eux partent notamment les deux enfants du Capitaine Grant : Mary et Robert, le jeune capitaine John Mangles, le Major Mac Nabbs et un invité de dernier minute et éternel étourdi : le géographe Français Jacques Paganel.
Une chose est sûre : l'aventure va être au rendez-vous dans ce roman assez volumineux découpé en trois parties : l'Amérique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
Et comme tous les personnages demandaient de l'aventure, ils vont être servis : "Ni montagnes, ni fleuves ne firent dévier les voyageurs de leur imperturbable route, et ils n'eurent pas à combattre le mauvais vouloir des hommes, les éléments, souvent déchaînés contre eux, soumirent à de rudes épreuves leur généreuse intrépidité.".
J'ai assez bien aimé cet aspect du roman, j'ai pris un certain plaisir à lire leurs péripéties de voyages, même si j'ai fini par trouver que ça faisait beaucoup.
Et que certaines ficelles étaient un peu grosses et se devinaient facilement.
Les parties consacrées exclusivement à l'aventure et à la recherche du Capitaine Grant sont vivantes et écrites dans un style plutôt vif avec des dialogues.
Par contre, d'autres passages sont beaucoup plus longs, remplis de descriptions géographiques et tiennent plus de la leçon voire du manuel scolaire et là, j'ai beaucoup moins aimé.
Voire même ça m'a agacée et j'ai lu en diagonale certains passages, parce que si j'avais voulu un cours de géographie sur l'Australie ou les moeurs anthropophages des peuplades indigènes de Nouvelle-Zélande, j'aurais lu un livre adéquat, pas un roman d'aventure.
Trop de pédagogie tue la pédagogie, et le personnage de Jacques Paganel en est la parfaite illustration.
En somme, j'ai eu la sensation d'être sur des montagnes russes tout au long de ma lecture, avec des passages enthousiasmants et vivants et d'autres où je me suis fortement ennuyée.
L'autre aspect du roman qui m'a dérangée, c'est que tout est beaucoup trop prévisible, et les personnages se sortent toujours bien trop facilement des situations délicates.
Le hasard fait très bien les choses, d'ailleurs il n'y même que ça : du hasard et de la chance, et même
Jules Verne a fini par le reconnaître et l'écrire : "Et, quelques instants après, les dix fugitifs, sans savoir comment, sans y rien comprendre, étaient tous en sûreté à bord du Duncan.".
Je me suis sentie un peu moins seule à ne rien y comprendre au fait que les personnages avaient toujours un coup de pouce du destin pour se sortir des pires situations.
Si cela passait à une époque, j'ai trouvé cet aspect à la limite du risible et quelque peu démodé.
En fait, c'est un roman de
Jules Verne qui a vieilli, et pas dans le bon sens du terme.
Pourtant le titre était encourageant et m'avait intriguée, je n'ai apparemment pas tiré le bon lot dans la multitude des romans de
Jules Verne pour relire cet auteur qui a pourtant su me séduire avec d'autres de ses romans comme "Le tour du monde en 80 jours".
"
Les enfants du capitaine Grant" est un cru moyen de
Jules Verne qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Peut-être plaira-t-il plus à un public jeune, pour ma part je le classe dans les romans démodés qui ne se lisent/relisent pas très bien et mon choix se portera la prochaine fois sur un roman de
Jules Verne quelque peu différent de celui-ci.
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