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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est une lecture de ma jeunesse. Je devais avoir 12 ou 13 ans lors de cette lecture.
J'aimais beaucoup les descriptions longues de Jules Verne et le goût de l'aventure que me procuraient ses romans.
Il faudrait que je relise ce livre avec mes yeux d'adulte pour voir si je retrouve l'effet d'autrefois...
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Les enfants du capitaine Grant est assez typique de l'univers et de l'écriture de Jules Verne. Cette histoire du voyage de deux enfants et de leurs compagnons adultes (tous Écossais, sauf un, car Verne adore les Écossais) partis à la recherche d'un marin disparu, débute avec la découverte de trois messages envoyés à la mer, en trois langues différentes, chacun comportant des lacunes et se complétant plus ou moins (le moins est important!) l'un l'autre - je suis d'ailleurs persuadée que le décryptage des parchemins par Tintin dans le Secret de la Licorne est un clin d'oeil au roman de Verne. le voyage pour retrouver le capitaine Grant sera long - le roman aussi - et se révélera surtout l'occasion pour l'écrivain de faire partager au lecteur sa grande passion : la géographie.

La grande qualité du livre, c'est son humour, à la hauteur de celui distillé dans le tour du monde en 80 jours. le personnage de Paganel, géographe françaisà la mémoire incommensurable mais d'une étourderie sans bornes, n'y est pas pour rien - et là aussi, je gage que le professeur Tournesol, qui apparaît pour la première fois sous la plume d'Hergé dans (encore!) le secret de la Licorne, a largement été influencé par le très savoureux savant de Jules Verne. le personnage du major Mac Nabbs, qui arbore à longueur de temps un flegme tout britannique, fait merveilleusement contrepoint à celui de Paganel pour notre plus grand plaisir.

Les autres personnages sont plus ennuyeux. Même si, il faut le noter car c'est peu courant chez Jules Verne, des femmes participent au voyage, elles ne servent pas à grand-chose et ne prennent que rarement part aux aventures les plus périlleuses, et donc les plus passionnantes. La plupart de ces aventures interviennent dans la première partie du roman, où les personnages (masculins, exclusivement) effectuent la traversée de la Patagonie. Traversée lors de laquelle ils rencontreront deux êtres peu ordinaires, deux Patagons : Thalcave et son cheval Thaouka. Avec eux, ils connaîtront bien des péripéties et leur périple sera agrémenté de moult catastrophes naturelles : tremblement de terre, orage monstrueux, inondation digne du Déluge de la Bible. Auxquelles s'ajoutent la sécheresse, la soif, la faim et l'attaque de bêtes sauvages. On ne s'ennuie donc pas une minute.

Malheureusement, une fois que nos héros auront découvert que le capitaine Grant ne peut se trouver en Patagonie, le voyage se poursuivra sur un rythme bien moins captivant en Australie, puis en Nouvelle-Zélande. Malgré quelques péripéties, le récit sera surtout agrémenté des leçons de géographie de Paganel, parfois intéressantes, parfois un peu longues et pénibles. Mais on reconnaît bien là la ligne éditoriale d'Hetzel, qui avait à coeur de pratiquer, à travers les livres, une pédagogie intelligente à l'intention des jeunes lecteurs, à l'inverse de ce qui se pratiquait alors. Il est d'ailleurs particulièrement intéressant de noter que le roman fait la fois écho aux clichés de l'époque (par exemple, la cruauté légendaire des Maoris) tout en se montrant parfois extrêmement critique sur la société contemporaine. Les pages sur le cannibalisme le démontrent assez, ainsi que les personnages de Thalcave et Thaouka, qui sont encore plus admirables que des Écossais- ce qui n'est pas peu dire. Quelques pages du roman se rapprochent même assez du pamphlet écologiste.

Cependant, j'avoue volontiers que les réguliers "Remettons-nous en à Dieu", " Dieu ne nous abandonnera pas", ainsi que les pleurnicheries de Mary Grant, m'ont quelque peu fatiguée et que, malgré ses qualités, j'ai trouvé le roman vraiment trop long. Mais je ne regrette pas de l'avoir lu, et je garderai un très bon souvenir de la traversée épique de la Patagonie et, bien entendu, de l'inénarrable Paganel !
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Lorsque lord Glenarvan découvre fortuitement une bouteille jetée à la mer, il ne se doute pas un seul instant que le message de détresse qu'elle contient va le conduire à effectuer un tour complet de l'hémisphère austral ! Afin de partir à la recherche du Capitaine Grant, lord et lady Glenarvan s'entourent d'une fameuse équipe à bord de leur yacht dernier cri, le Duncan, et prennent la direction des mers du sud. On trouve à bord les deux enfants du capitaine Grant qui fondent dans ce message l'espoir de retrouver leur père, Tom Austin le jeune et intrépide capitaine du Duncan, le major Mac Nabbs imperturbable aide de camp de lord Glenarvan, quantité de marins fort courageux et Paganel un extravagant géographe français étourdi et gaffeur.
Un formidable périple de plusieurs mois les conduira à traverser les océans du sud, franchir les Andes, chevaucher dans la Pampa, parcourir les plaines du sud australien et pénétrer les forêts étranges de Nouvelle-Zélande.

De tous les "voyages extraordinaires" écrits par Jules Verne, celui-ci est vraiment mon préféré. L'extrême richesse des aventures, la variété des paysages traversés, l'exotisme de ces terres reculées, tout y est ou presque. Bien entendu, l'auteur qui ne connaissait lui-même ces contrées qu'au-travers des ouvrages qu'il a lus et des témoignages qu'il a reçus prend parfois quelques menues libertés avec la réalité, bien vite oubliées cependant.
Mais le point le plus remarquable du livre — qui se trouve d'ailleurs être une caractéristique récurrente de l'oeuvre vernienne — est l'incroyable somme de connaissances embarquées dans le récit et distillées tout au long de celui-ci. On comprend toute la portée pédagogique qu'un tel roman a pu avoir à l'époque où il fut écrit — ainsi qu'à notre époque bien sûr même si elle est assurément moindre — tout y est ! histoire, zoologie, ethnologie et bien sûr géographie ; ou comment apprendre de tonnes de choses tout en suivant les addictives aventures du groupe d'Écossais.
Une note dissonante cependant : Jules Verne, en notable de son temps d'une puissance colonisatrice, se conformes aux visions conservatrices de son époque et dépeint comme à son habitude de braves et ingénieux occidentaux parés de toutes les vertus, régulièrement aux prises avec de "stupides" autochtones perclus de vices. Quant à la vision de la femme, si ce roman a déjà la chance d'en comporter au moins deux dont on suit quelques faits et gestes, je n'ai pas l'impression que l'auteur les fait particulièrement briller par leurs initiatives.
Enfin, malgré cette légère note d'amertume, que voilà une histoire savoureuse ! Un parfum d'exotisme indéniable entretenu tout au long du voyage et de la découverte de lieux vierges ou méconnus, le tout relevé par l'irruption du géographe Paganel dont les gaffes à répétition et la gentille arrogance pimentent le récit jusqu'à la dernière lampée. Un grand cru incontournable assurément.
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Encore un Jules Verne qui m'accompagne lors des balades du chien et le ménage.

Comme toujours avec Jules Verne, il s'agit d'une quête. Cette fois, sur la foi, d'un message dans une bouteille, nos héros vont partir à la recherche du capitaine Grant qui a échoué quelque part sur le degré 37 de longitude .... Mais comme le reste du message est effacé, cela sera l'occasion de faire le tour du monde.

Avec moultes péripéties, on découvre le Chili, l'Argentine, l'Australie et la Nouvelle Zélande. Il y a des traversées de déserts.... Un géographe rejoint le groupe de départ et fournira de nombreuses explications géographiques, ethnologiques et géopolitiques mais avec une vision fin 19ème siècle. L'empire britannique est encore tout puissant. le brexit n'a pas encore eu lieu.

On va découvrir un personnage que l'on retrouvera dans l'île mystérieuse...

Un bon moment même si il y a des longueurs.
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900 pages d'une aventure certes cousue de fil blanc, mais où il se passe toujours quelque chose.
Ce roman est un genre littéraire à lui tout-seul, que l'on pourrait nommer "aventure pédagogique". La lecture est fluide, cela se lit tout seul, mais quand même ... 900 pages ... cela m'a paru parfois long, surtout que littérairement, je n'en tire pas non plus une substance toujours très consistante.
D'ailleurs, ce que j'ai préféré, ce sont les digressions géographiques, historiques et anthropologiques de l'auteur par le truchement du personnage de Paganel, si français dans son amour-propre et sa prétention. Cela m'a fait un peu penser aux digressions de ce type dans les romans d'Umberto Eco. C'est même ce qui m'a rendu ce roman si attachant. On parcourt le monde par mers et terres, à cheval, à pied, en bateau à voile ou à vapeur.
Les enfants du capitaine Grant reste un roman "de jeunesse" de Verne. C'est seulement après que viennent 20 000 lieues sous les mers, L'Île mystérieuse, etc etc ..
Jeunes lecteurs assoiffées d'histoires de navires et d'aventure, bonne lecture !
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Cette traversée, quoique orageuse parfois, fut paisible un peu moins d'un millier de pages. J'aime beaucoup les romans de Verne pour me plonger dans les eaux clairs et troubles de l'exotisme, teintées de colonialisme ; néanmoins, les drames sont vite épongés comme le pont du Duncan. Chaque aventurier se couche sur de nouvelles espérances vespérales

Ces enfants, ceux du capitaine Grant, sont les incarnations modernes de Télémaque, qui n'hésiteront pas à voguer avec l'équipage et l'incroyable Paganel (qui m'a fait tant rire !) sur ce navire pour rechercher inlassablement leur père dans cette sorte de tour du monde austral
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Jules Verne sait nous faire partager de belles aventures. Celle-ci en est une nouvelle preuve
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J'ai bien aimé cette histoire. Je ne lis que rarement une BD.
C'est l'histoire de voyageurs qui partent en bateau pour rechercher le capitaine Grant. Ils vont leur arriver des vertes et des pas mûres.
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Un roman d'aventure assez réaliste
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Grand classique de la bibliothèque Jules verne, « Les enfants du Capitaine Grant » sont un condensé de ces voyages extraordinaires. Comme pour « un capitaine de 15 ans », les protagonistes accomplissent un voyage, une aventure itinérante, mais il s'agira là de circumnavigation en suivant le 37ème parallèle et les terres qui le croisent : L'Araucanie, la Patagonie, l'Australie et la nouvelle Zélande. Toutes les cases de cet illustre auteur sont cochées : de la pédagogie scientifique, aux interminables descriptions de décors et autres paysages, en passant par le choix des personnages (le drôle, l'affable, le sérieux, le héros, la brave, …). le rythme est connu, l'écrivain y est fidèle, alternant les scènes d'héroïsme dans un contexte de catastrophes naturelles, les scènes de réflexions humanistes, ou celles de leçons de biologie. Pour soutenir ce rythme, des caractères externes intègrent l'intrigue en cours de route, de l'autochtone courageux, au convict dangereux, il faut bien tenir les 700 pages…

Ecrit et publié avant L'Ile mystérieuse, L'École des Robinson, Deux ans de vacances, ou Maitre Antifer, on voit bien là que Jules Verne a préféré rentrer dans le détail sur un seul roman, parcourir plu précisément certaines régions du globe, plusieurs années après avoir survolé le monde des Enfants du capitaine Grant. Car si l'épisode sud-américain et excellent, agrémenté de moult aventures et autres tribulations, les épisodes australien et néozélandais sont survolé afin de servir l'intrigue. C'est l'un des défauts de ce roman fleuve, l'inégalité des épisodes. Comme un galop d'essai finalement, galop qui servira de base à ses innombrables aventures extraordinaires. Parfois même, certaines scène satisfaisant l'auteur, il les répliquera à l'égal dans d'autres oeuvres, j'évoque ici l'inondation de la plaine en Patagonie, évènement que l'on retrouve en Afrique dans un Capitaine de quinze ans. Un peu répétitif donc.

Si la plume est toujours aussi remarquable, si le talent de conteur toujours aussi inégalable, il faut souligner que ce n'est pas le meilleur Verne, pas le plus abouti, malgré son indéniable qualité.
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