« L’air était immobile et mûr, repu pour cette année, en attente de la putréfaction et de la chute. » (p. 33)
« Que faut-il faire quand il semble que le monde entier soit un œil qui vous fixe ?
Promettre, promettre. Pour avoir la paix. »
Il était tellement épuisé qu’il ne fit que s’écarter, en titubant, de la chaussée, entre des fourrés invisibles et des pierres, assez loin à l’écart pour que les phares des voitures qui passeraient le laissent en paix... et là, il s’assit au hasard. Il y avait quelque chose qui faisait comme un dossier, il s’y appuya. (...)
Il y a quelque chose.
Qu’est-ce qui se passe avec ce dossier ?
Il restait assis, immobile, mais une incroyable pensée se mit à le faire frissonner intérieurement.
Cela devint une certitude :
Son dossier : ce n’était pas une pierre ou un grossier tronc d’arbre. Il sentit que ce sur quoi s’appuyait son dos était également un dos. Il était vivant, ce dossier. Il s’en assurait au fur et à mesure, bien qu’il n’eût ressenti aucun mouvement.
La nuit passe à toute allure. Elle est devant et derrière, elle vous rencontre, elle vous dépasse à toute allure…
Puisque tu es monté dans la barque, il n’y a pas d’échappatoire pour toi non plus. Puisqu’on t’a amené dans cette barque, il faut que tu suives à terre. Que tu y sois prêt ou non
Tout bien pesé, est-ce qu’elle avait réellement été avec lui ? Ou bien n’avait-elle existé qu’en lui, comme une pensée revigorante ?
« Ainsi, la fumée jaillit un jour, épaisse et lourde comme un mur. » (p. 75)
« Qu’est-ce que tu comprends à des choses comme ça ? / Rien, dit Jon. » (p. 24)
« Y allait-il ? Restait-il ? Le temps vole, comme des oiseaux, dans les escaliers. On arrive ne bas bien assez tôt. » (p. 11)