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Citations sur Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas : Souvenirs (51)

Intéressante petite (auto) biographie intellectuelle d'un historien (de droite) se situant un peu dans l'historiographie de son temps, et adoptant un regard plutôt lucide sur les heureux aléas de sa carrière (on dirait aujourd'hui de son parcours).

La dimension plus personnelle du livre est moins convaincante, en raison d'une certaine dose de forfanterie ou de fausse modestie, ainsi que de passages pouvant gêner la pudeur - même si, on l'aura compris, le plus grand relativisme en la matière, merci Foucault, devrait ôter sa valeur à une telle observation de lecteur.

Enfin, en dépit des compétences grammaticales de l'auteur, on regrettera un style assez pénible : des répétitions, mais surtout un emploi curieux des temps verbaux de la narration rétrospective ; une singulière absence de futur dans le passé (ces formes en -rais) qui rendent parfois plus incohérent qu'original le personnage-narrateur.
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(à propos de l'érudition) : elle est un jeu de vérité amusant, qui découvre, déchiffre, explique ou explicite l'inconnu ou le méconnu ; elle est donc prête à croire que toute 'vérité' reçue a des chances d'être fausse, au risque de déplaire, de mettre l'opinion au défi. (p. 15)
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À chaque époque (l'homme) est le prisonnier et la dupe de ses vérités du moment, il ne peut les contourner pour voir plus loin, jusqu'à ce que le temps lui impose d'autres vérité sui lui seront non moins incontournable. (p. 230)
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La sexualité aura été successivement le plaisir chez les païens, la chair pour les chrétiens, le sexe pour nous. (p. 228)
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J'ai eu une femme et un enfant, je ne les ai plus ; j'ai su des choses, je les ai oubliées. Risquons le ridicule de faire un bilan de presque un siècle de vie. Avec le nazisme, j'ai entrevu le chapitre le plus épouvantable des cinquante siècles d'histoire dont quelque souvenir est parvenu jusqu'à nous. J'ai commencé à assister, en matière sexuelle et familiale, à une mutation de taille anthropologique ; autre mutation lourde de conséquences, l'allongement de la durée de vie. J'ai vu les débuts de la fin de l'illettrisme dans toute l'espèce humaine et la diffusion de l'informatique. J'ai vu aussi les commencements de l'égalité entre tous les troupeaux humains et ceux de l'égalité des sexes, je l'espère du moins. Et le début d'un changement climatique. Je n'ose imaginer ce qui peut sortir de la biologie moléculaire, de la modification génétique des organismes et de la gestation artificielle, que ce soit bon ou mauvais. (p. 251)
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À chaque époque (l'homme) est le prisonnier et la dupe de ses vérités du moment. (p. 230)
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La philosophie de Foucault, son scepticisme, son relativisme ont pour point de départ un constat historique : le passé de l'humanité est un gigantesque cimetière de vérités mortes, d'attitudes et de normes changeantes, différentes d'une époque à l'autre, toujours dépassée à l'époque suivante. (p. 227)
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(...) en 313, un empereur romain, le païen Constantin, s'étant converti lui-même, a mis fin aux persécutions et a fait du christianisme une religion autorisée, à côté du paganisme. (...).
En fait, Constantin n'a nullement cherché à imposer le christianisme à tous les sujets de l'Empire ; sa conversion était une décision purement personnelle, individuelle, mais de taille gigantesque : il entendait par son exemple, indiquer au genre humain le chemin vers le vrai Dieu. Par son exemple seulement ; il s'est bien gardé de convertir de force ses sujets païens, dont les cultes publics se maintient jusque vers la fin du IVe siècle. On ne saurait brusquer les consciences, faire croire de force, disait-il. (p. 211)
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À la Sorbonne, à l'Intitut de latin auquel j'appartenais, un de mes supérieurs, le professeur Pierre Boyancé, avait ma prédilection. (...) C'était un vrai savant, modeste, intelligent, désintéressé, ayant de l'Antiquité une vue pénétrante et juste.C'était un vrai latiniste, puisqu'il était aussi helléniste et que la culture romaine est un rejeton de la culture grecque (...). (p. 143)
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On nous rebat les oreilles avec les neurones, alors que le cerveau est dans l'étendue et que la pensée, les idées, les souvenirs sont impalpables (...). L'ADN n'est qu'un plan d'architecte : mais qui transporte les cellules là où il faut qu'elles soit placées (...) ? Oui, des causes finales et formelles existent, mais d'où sortent-elles et à quoi aspirent-elles ?
Elles sortent de la matière elle-même, tout simplement. (...). Mais pourquoi la matière se soucie-t-elle de créer notre monde ordonné ? (p. 118)
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