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Citations sur Cent sonnets (24)

Ballade des amours passées

Amours légères, jeux charmants
Tendres propos, douces promesses
Où êtes-vous, ô mon amant
Et vos baisers et vos caresses
Grands sont devenus ma tristesse
Et mon chagrin depuis des mois
Jours lumineux de sa tendresse
Vous êtes allés loin de moi.

En mon très âpre dénuement
Je pleure et lamente sans cesse
Mais ce n’est qu’un amer tourment
De pleureur seule ma faiblesse
Ami si cher, point ne me laisse
Car tant cruel est mon émoi
Bonheur, jeux et ris et liesse
Vous êtes allés loin de moi.

Ainsi va-t-il des beaux serments
D’un coup de son aîle traîtresse
Malheur navre les cœurs aimants
Il a consommé ma détresse
Aussi la santé me délaisse
Mon teint semble d’un Siamois
Beauté, corps souple et gentillesse
Vous êtes allés loin de moi.

Envoi

Prince, ouvre-lui ta forteresse
Libre fais-le comme chamois
Car demain, je dirai : jeunesse
Vous êtes allée loin de moi.
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LE DER DES DER

Ainsi je célébrais des vierges adorables.
Des baisers passionnés des appâts turgenscents
Je chantais de l'amour les tournois indécents
La danse et les plaisirs et les temps favorables

Ma Muse me prêtait son corps si désirable
Et je pelotais. J'étais assez pressant...
Ha ! Mais ma femme entra soudain, me paraissant
Fort en colère. Humblement je courbais le râble

Coquin ! Tu me trompais sous mon toit ! Vilsauteur
Je te croyais poète et tu n'es qu'un menteur ?
Attends ! Je vais t'ôter désormais toute envie...

Elle a pris ses ciseaux, ma Muse a pris le deuil.
Je suis chantre châtré, je fais des vers sans vie...
C'est là fin, je le sens... jusqu'au prochain recueil.
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Il était jadis, devant son trottoir,
Cireur de souliers. L'amour importune
Le fit criminel pour la toison brune
D'une fille souple au rouge peignoir.
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BZZZ...

Dieu sut haïr assez pour concevoir les mouches,
Affreuses, veloutées, leur corps inquiétant
Gonflé de pus jaunâtre, et dans leur vol flottant
Traînant on ne saut quoi de funèbre et de louche.

Contrepettant Satan qui pourrit ce qu'il touche
Vous, mouches, vous touchez ce qui pourrit, goûtant
Toutes en foule à l'oeil rosâtre et suintant
De bêtes aveuglées par vos avides bouches

Et votre aile stridente aux nervures de fer
Lève en mon cauchemar un nébuleux enfer
De corps velus, jaillis de l'ombre où l'on martelle

Les clous du long cercueil où j'étendrai mon corps
Et que l'on brûlera dans la flamme immortelle
Pour me sauver de vous, lorsque je serai mort...
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Le gaillard d'avant

J'étais en ce temps-là naïf célibataire .
J'étudiais l'algèbre et faisais du latin .
Je ne fleuretais pas, je me levais matin,
J'écoutais Bach,Mozart, et je lisais Voltaire .

Douce, elle vint à moi sous sa peau de panthère...
Elle portait de longs pyjamas de satin ...
Sitôt que je parlais, j'avais l'air d'un crétin .
Je ne sais pas pourquoi je préférais me taire .

Je confondais encor couturiers et voyantes.
Lanvin, je m'en moquais comme de l'an quarante
Et la nécessité des faux cils m'échappait...

Mais au bout de deux ans d'efforts, je puis prétendre
Assortir de mémoire avec un goût parfait
Le bleu d'une cravate au gris de ses yeux tendres ...
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Rêveuse, elle songe
Par les contrevents
Le soleil levant
Près d'elle s'allonge

Telle dans un songe
Je la vois souvent
Mirage énervant
Chimère, mensonge

La claire santé
De la rose thé
Colore sa joue

Et sur son corps nu
Le soleil se joue
Amant inconnu
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Amours légères, jeux charmants
Tendres propos, douces promesses
Où êtes-vous, ô mon amant
Et vos baisers et vos caresses
Grands sont devenus ma tristesse
Et mon chagrin depuis des mois
Jours lumineux de sa tendresse
Vous êtes allés loin de moi.
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L'oiseau gris pâle et dont le vol est une danse
Appelé grue, volait un jour dans le ciel pur
Et se soûlait d'air frais, de vitesse et d'azur.
Le vent berçait sa course et sifflait en cadence.
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Enfin le mois d’attente inquiète et de leurre
Qui durera dix ans mais n’a duré qu’une heure,
L’oral étant espéré, piteux, solennel,

L’incompréhension des copains sans entrailles,
Le bon cœur de bourreaux barbus à l’œil cruel,
Et le jour du triomphe où croulent les murailles.
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A ma muse
Pourquoi me souffles-tu toujours des âneries
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