AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782359600131
224 pages
Volum (03/06/2010)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Un témoignage inédit! OUVEA, le 22 avril 1988. La brigade de gendarmerie de Fayaoué est prise d'assaut par un commando indépendantiste. Quatre gendarmes sont assassinés et vingt-sept autres sont pris en otage. Après une douzaine de jours de négociations rendues vaines, le Président de la République et son Premier ministre ordonnent l'opération ''Victor'' de libération par la force des otages. L'opération, extrêmement difficile, se solde par la libération de tous les... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le général Vidal était COMSUP NC, commandant supérieur des forces armées en Nouvelle Calédonie, en 1988 au moment de la prise d'otages des gendarmes par des indépendantistes kanaks dans la grotte d'Ouvéa, l'une des trois îles Loyautés situées au nord-est de la Calédonie.

Cet évènement a d'autant plus frayer la chronique qu'il est survenu entre les deux tours de la présidentielle opposant le Président de la République, le socialiste François Mitterrand, et son Premier ministre, le RPR Jacques Chirac, les deux hommes de la première cohabitation.

On peut imaginer la pression politique imposée par les indépendantistes, qui ont choisi leur jour, et le pouvoir parisien de l'Elysée et de Matignon. Pression qui se poursuivra à l'issue des élections quand les deux camps droite-gauche ont continué à s'opposer sur la réalisation de cette opération. le général Vidal en tant que commandant de l'intervention a bien évidemment été pris dans cette tourmente politique.

Pour autant, il n'est jamais intervenu en publique en 1988, bien que d'autres comme le capitaine Legorjus, alors commandant du GIGN sous les ordres de Vidal à Ouvéa, n'ont pas hésité à critiquer l'action militaire très rapidement après les évènements. Alors quand Matthieu Kassovitz adapte au cinéma le livre du capitaine Legorjus et en fait la promotion, le général Vidal décide de prendre la plume pour donner sa version des faits.

Ce que je retiens finalement, c'est que les récits de Legorjus et Vidal sont proches. On sent de l'aigreur et des frustrations d'un côté, amplifié par une lutte entre la gendarmerie et l'armée de terre, et de l'autre un homme qui estime avoir fait son devoir, sans idée de maltraitance ou de vengeance. C'est sur ce point que Vidal a été attaqué. En effet, le chef des preneurs d'otages fait prisonnier au moment de l'assaut de la grotte est mort de ses blessures dans les premières heures de sa captivité. Y-avait-il bavure des gendarmes en charge de sa garde ? Nul ne l'a jamais su. Pour autant, de là, à considérer le général Vidal comme un assassin, je pense qu'il faut remettre cette affirmation dans le contexte politique de l'époque.

Ce que je retiens de cet évènement que j'ai suivi adolescent à la télévision, c'est que, malheureusement 32 ans plus tard après Ouvéa et les accords de Matignon signés par les indépendantistes et les loyalistes, la situation n'est toujours pas assainie alors que l'on arrive à un troisième référendum sur l'indépendance dont le résultat, quel qu'il soit, pourrait refaire exploser la poudre. Ce qui est triste pour ce si beau « Caillou » du Pacifique.
Commenter  J’apprécie          80


autres livres classés : maltraitanceVoir plus

Lecteurs (2) Voir plus




{* *}