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Citations sur Entrée du diable à Barbèsville (5)

Parfums Topaze. Mardi 30 septembre.
Depuis deux jours, ils ont rapatrié les contrôleurs de gestion au sixième étage: pas question que l’élite des rongeurs continue à fréquenter la plèbe des étages inférieurs. C’est Katia Korber, directrice financière, qui l’a imposé à la DRH. Celle-ci, veule et dilettante, est aux ordres. Korber, major de l’X, aurait pu figurer dans un film autrichien consacré aux cheerleaders d’Adolf Hitler et le P-DG la surestime car il a tendance à surcoter les gens qui lui foutent la trouille. Bref. (« Welcome to Tijuana », 2003)
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Elle se souvient. La voix tremblante quand il évoquait le premier concert de Marley à la Villette, la guitare aigrelette de Junior Marvin. Les Stray Cats à l'Olympia et son frère juché sur les épaules du paternel.
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Elle se souvient comme il lui racontait ses batailles : le premier concert des Stones à l'Olympia, la guitare blanche de Brian Jones et les quatre maracas serrées par Mick dans sa main droite.
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Le silence est total.
Elle pense que l’existence est une idée abstraite.
Qu’elle ne reprendra plus la vie commune avec cet homme.
Qu’elle ne supporte pas le mot connasse.
Qu’elle en a marre d’être la mère de ses vieux.
Qu’elle veut rouler dans le nuit en écoutant Solomon Burke. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait.

Elle passe la seconde, bien calée dans la Ford et enclenche Radio Nova. Flesh And Blood. Un Burke Lancinant.
Your kiss.
Your kiss.
Your kiss.
Your lips.
Your kiss.
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Les sans-abri restaient groupés. L’instinct de survie. Sous le Forum des Halles, dans les coursives puantes du RER et l’entrelacs high-tech des zones de transit, une seconde d’inattention pouvait vous expédier à la morgue. Ou pire, vous laisser sur le carreau délesté du kit de survie : les deux sacs Tati remplis à craquer de fringues souffreteuses, de nourriture et d’objets plus intimes. Ils étaient solidaires et certains l’étaient plus que d’autres. Ils étaient anonymes et la plupart ne révélaient que des sobriquets en pâture aux curieux : Gros Bill, Bob, la Grande, Stella. Pas un seul patronyme. C’est ce qui avait séduit Winter : le groupe et la perte d’identité. Un soir de panique après que Stankovic lui eut confié les deux clichés, après la mise à sac de son trois-pièces de la rue de Lappe, il avait tout lâché en cinq minutes : le confort, un statut, des meubles soigneusement choisis, pour plonger dans la sueur, la merde et la faim. Un ultime réflexe l’avait poussé à embarquer avec lui son Nikon à moteur, et à laisser dans les lieux deux Mamiya, un Canon, une chambre 4×5 inches, et trois téléobjectifs. Il s’était enveloppé dans des hardes acquises pour une misère aux puces de Montreuil puis, terrifié mais rageur, s’était laissé glisser dans les entrailles de la plus vaste correspondance du réseau souterrain parisien. (« Infamie », 2002)
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