Le roman de Jeanne d'Arc

Jeanne d'Arc se raconte, ou plutôt se confesse. C'est peut-être l'originalité de ce beau roman : en s'y plongeant, on s'identifie à la narratrice, on est Jeanne d'Arc, on vit l'enfance, l'épopée et le destin christique d'une jeune fille pure que métamorphose sa vocation, mais qui jamais ne se départ de sa simplicité.
A priori, l'on pourrait penser que tout a été écrit sur elle. Mais non ! Personne ne réduira la dimension mystique et héroïque des hauts faits accomplis par la Pucelle.
Philippe de Villiers nous offre un roman où la sensibilité le dispute à la précision historique, sans que nous puissions toutefois oublier l'être de chair et de sang, confronté au doute et à l'angoisse. Quant à la langue, évidemment moderne quoique parsemée sans excès de termes anciens, elle est sobre et d'une grande justesse de ton. A lire absolument, pour en savourer les qualités et en même temps échapper au pesant matérialisme de notre époque.

Premier livre de Philippe de Villiers, j'étais curieux de le découvrir, son écriture, ce qu'il allait bien pouvoir raconter sur Jeanne d'Arc. Lorrain d'origine, Jeanne d'Arc est un personnage qui m'est cher de plus.
On peut paraître un peu dérouté face au style d'écriture qui emploie un style ancien, truffé d'anciennes expressions, de latinisme, de vocabulaire religieux à foison !!
Mais en fait, cela nous plonge davantage dans l'époque et nous fait toucher du doigt, du coeur et du ventre, la façon de vivre au 15ème siècle dans une France déchirée entre 3 factions.
Nous sommes dans la peau de la petite française, et nous vivons avec exaltation toute sa courte vie. Nous sommes dans ses pensées, ses actes, ses convictions, ses craintes et ses joies.
Un vrai bonheur qui se lit avec attention et intérêt.

Qui ignore aujourd'hui le destin extraordinaire de Jeanne d'Arc, la petite bergère lorraine si joyeuse et si pieuse qui entendit un jour des voix divines lui ordonnant d'aller rencontrer le Dauphin Charles réfugié dans son château de Chinon alors qu'il voit son royaume écartelé entre Anglais, Armagnacs et Bourguignons et de l'accompagner pour le faire sacrer roi dans la cathédrale de Reims ? Qui a oublié la libération de la ville d'Orléans assiégée par les Anglais, toutes les batailles menées et gagnées avec l'aide de sacrés soudards comme La Hire ou le peu recommandable Gilles de Rais, puis son lâchage par le velléitaire Charles VII, son échec devant la ville de Paris restée fidèle aux Bourguignons et aux Anglais, sa capture non loin de Compiègne, son procès en sorcellerie et son martyre quand elle fut brûlée vive sur la place du marché de Rouen ? Les jeunes générations sans doute privés d'Histoire évènementielle par une Education Nationale à la dérive…
« Le roman de Jeanne d'Arc » est un ouvrage de vulgarisation historique dans la même veine que les autres (Saint Louis, Charrette). L'auteur a tenu à donner une image plus humaine à une icône assez vite réhabilitée par l'Eglise (1456), beaucoup plus lentement canonisée (1920) et récupérée par les politiques de tous bords à chaque fois qu'on appelait le bon peuple à bouter un envahisseur hors de France ! L'auteur fait parler son héroïne à la première personne du singulier, ce qui donne au récit une impression de témoignage direct et rend donc le texte d'autant plus vivant et agréable à lire. Lequel est parsemé de mots d'époque, mais en moins grand nombre que dans le « Roman de Saint Louis », ce qui n'est pas plus mal pour la compréhension. le lecteur découvrira le « portrait d'une Jeanne loin des stéréotypes, celui d'une âme simple et portée par la grâce, toute entière vouée à la sincérité de son combat, à l'amour de son pays, la France. » Pour une fois qu'une quatrième de couverture rend justice au contenu d'un livre, il convient de la citer. Ouvrage fortement conseillé comme une bouffée d'espoir et de fraîcheur en ces temps difficiles.
Lien : http://www.bernardviallet.fr

Un grand désarroi quand on m'a offert ce livre : encore Jeanne d'arc ! on a déjà tant lu et vu sur elle. Quant au nom de l'auteur, encore moins motivée. 
Puis, un jour de disette littéraire, je n'ai eu d'autre choix.
L'auteur, tout en retraçant bien le contexte historique, s'est attaché sur ce qui pouvait se passer dans la tête de Jeanne d'arc et ses ressentis ; comme toutes les autres oeuvres sur ce personnage, puisqu'aucun historien ne pourra s'approcher de la Vérité. 
Avec une belle écriture, il a décrit avec finesse, sensibilité et pertinence une Jeanne d'arc touchante avec une approche intéressante et immersive de la personnalité de ce personnage historique hors normes.

Il s'agit d'un livre totalement excellent, qui retrace je dirais parfaitement la vie de cette Pucelle, cette Sainte. En lisant ce livre nous voyons clairement que l'auteur, Philippe de Villiers à produit un réelle travail. J'aime la façon que l'auteur à de parler à la première personne du singulier, c'est très appréciable car nous pouvons réellement nous mettre à la place de la protagoniste en question. Il s'agit là, de mon premier livre historique que j'ai pu lire et j'en garde un très bon souvenir. Ce livre fait partie de mes préférés.. Il a été pour moi une révélation... Ce livre est une pure merveille ! Il m'a tellement plus que je me suis achetée celui de Saint Louis qui est également excellent,mais je dirais plus compliqué à comprendre de par les mots employés.

Un roman, écrit à la première personne, qui permet d'appréhender Jeanne d'arc d'une manière plus humaine.
Le point faible de ce livre c'est la manière dont s'enchaîne les événements. Comme une impression que certaines transitions ne sont pas naturelles.
Il fait plutôt prendre ce roman comme un texte historique et non une fiction.
Philippe de Villiers rédige à la fin une bibliographie des textes utilisés pour ce roman, afin d'attester de la véracité de son oeuvre.

Fidèle à son auteur, le roman de Jeanne d'Arc est un livre bien écrit et rigoureusement documenté. Presque un peu trop romancé, s'il fallait émettre une critique sur le style ; mais cohérent avec la volonté de l'auteur d'adopter une approche différente, de montrer Jeanne dans la simplicité de sa vie au quotidien et de représenter les nombreux obstacles qu'elle a eu à surmonter.

La leçon en fil rouge que je retiens de la vie de Jeanne d'Arc c'est que la prudence du Ciel n'est pas la prudence des hommes. Elle ne manque pas d'audace et de confiance alors que celle d'ici bas est mêlée de craintes et de doutes.
Sous couvert de prudence chacun sert ses propres desseins alors que la véritable prudence est celle qui permet l'accomplissement de l'oeuvre divine et nécessite souvent des actions d'éclat.
"Les uns et les autres plaisent au roi, car ils n'ont qu'un mot à la bouche : la prudence. Or vous, Jeanne, vous êtes dans l'imprudence. L'imprudence humaine qui est sans doute prudence divine. Les grandes oeuvres sont toujours le fruit d'une imprudence."
Cette prudence humaine rassure, installe le confort. Mais les grandes actions nécessitent prise de risque et inconfort.

Ce récit biographique illustre également à de nombreuses reprises la difficulté des hommes à croire au Ciel malgré les signes qui nous sont révélés. A l'instar du manque de confiance du Dauphin Charles et de son Conseil en Jeannhe d'Arc malgré ses nombreuses victoires (Orléans, Jargeau, Patay, etc.).

Ce livre nous enseigne sur l'histoire de notre pays et la faiblesse de l'homme. A lire !