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3,87

sur 575 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Errance du magnanime Énée, fils de Vénus, fuyant le saccage de Troie, amours Libyennes de la reine Didon, ripailles en Sicile, retrouvailles au royaume des morts, loooongue guerre finale en Italie clôturée par une alliance et la naissance de Rome.

J'ai apprécié ce récit très visuel, le concours nautique, les mauvais coups de la petite salope de Junon!

Aidé par wikipedia et les notes de l'excellent traducteur Paul Veyne, je sais maintenant que Rome a été créée par une bande de loosers ;-)
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Fils de Vénus et du mortel Anchise, lointain cousin d'Hector et de Pâris, Enée échappe aux flammes de Troie, voué par les dieux à un destin bien plus vaste, un destin de renouveau.
Au-delà des mers, en un lieu que prédisent les oracles, c'est une nouvelle ville, un nouvel empire qu'il doit aller fonder, union de l'orient et de l'occident, ancêtre mythique de Rome en qui se poursuivra la gloire déchue d'Ilion.
Mais avant cet accomplissement, bien des épreuves l'attendent : la séduction d'une terre troyenne retrouvée, l'amour de la belle Didon, reine de Carthage, tous les écueils levés par le ressentiment de l'implacable Junon, tempêtes, rivalités attisées jusqu'à la haine, et enfin cette guerre semi-fratricide, inéluctable et absurde, aussi cruelle que celle à laquelle il a autrefois échappé, lorsque se dressent contre lui les Latins.

Il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour accrocher à ce texte qui multiplie les références à des faits ou des mythes que je connais trop mal, dont la langue, au premier abord, sonne un peu pompeuse, trop grave et emphatique. Et puis petit à petit, à partir surtout du récit de la chute de Troie, tout de flammes, d'horreur et de chaos, je me suis laissée fasciner.

Par cette aventure grandiose aux mille rebondissements. Par l'apprentissage chaotique ce cet homme, arraché au désespoir pour devenir un héros et un roi. Par cet univers archaïque plein de vie bouillonnante, où le sacré affleure dans chaque geste et chaque chose, où les caprices et les folies des dieux donnent un poids bien plus grand au réel. Par tous ces guerriers superbes que quelques lignes suffisent à faire vivre - et déjà mourir. Par la sensiilité du récit, la force intemporelle des rapports humains qu'il met en scène.
Par la puissance évocatrice de cette langue, finalement, dont les comparaisons sauvages donnent superbement à ressentir l'union sacrée des forces des hommes et de la nature, sans laquelle l'accomplissement d'aucun destin n'est possible.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Épopée en miroir de l'oeuvre du grec Homère, "L'Enéide" se propose comme suite à "L'Iliade" et à "L'Odyssée". Vaincus, les troyens sont apatrides. Un héros se dresse alors pour mener son peuple vers des rivages plus cléments. le latin Virgile s'approprie le genre de l'épopée pour créer le récit des origines de romains. Et c'est avec force et beauté que l'on découvre que les romains sont en réalité les troyens rescapés de la ruse d'Ulysse.

Mon seul regret est de ne pas avoir débuté par les textes d'Homère. Pas du tout au fait du lien entre "L'Enéide" et l'épopée grecque, je suis persuadé de rater quelques correspondances entre ces oeuvres.
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Cette oeuvre de Virgile est une référence de la mythologie gréco-latine, au même titre que l'Iliade et l'Odyssée d'Homère. L'Enéide reprend beaucoup de l'oeuvre d'Homère dans son style et dans la façon dont sont traités les « héros » ; la trame de l'histoire elle-même est directement la suite de l'Iliade (la guerre de Troie) puisqu'elle raconte le périple des troyens rescapés, devant fonder la nouvelle Rome sur les terres de ce qui devait devenir l'Italie.

C'est tout l'Occident qui a été baigné de ces oeuvres gréco-latine et de l'Enéide en particulier. Bon nombre d'écrivains et de souverains se sont inspirés de l'oeuvre de Virgile, narrant l'épopée d'une fondation d'un empire (l'empire Romain en l'occurrence), pour tenter de prouver leur descendance divine remontant à Enée. En France on peut évoquer Ronsart qui écrivit la Franciade au 16ème siècle, racontant l'épopée mythologique du royaume de France (pour Charles IX), remontant à Astyanax, fils d'Hector le prince troyen. On peut aussi évoquer l'Henriade de Voltaire (18ème siècle), une épopée à la gloire d'Henri IV qui retrace la gloire des ancêtres de Henri IV calquée sur l'Enéide.

L'Enéide est remarquable non seulement car elle a inspiré la littérature occidentale (on peut aussi citer la descente aux enfers de la Divine Comédie de Dante en plus de ce qu'on a évoqué ci-dessus – inspiré d'un passage de l'Enéide où Enée va rencontrer son père aux Enfers, accompagné de la Sibylle) mais aussi d'autres pans de la culture occidentale : la peinture, le théâtre, la sculpture, la musique…
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Une très grande épopée latine...beaucoup plus digeste qu'Homère. Virgile raconte le cheminement d'un héros, Enée, depuis la chute de Troie jusqu'à l'arrivée dans le Latinum, afin de fonder une nouvelle ville, laquelle deviendra Rome. Cette oeuvre, à la gloire de l'empereur Auguste, possède une grande force évocatrice. Mes chants préférés restent le chant 2, qui raconte la chute de Troie, avec des accents de tragédie, le chant 4, passion de Didon, et le chant 6, la descente d'Enée aux Enfers.et puis le dernier, car je suis un peu sadique et que c'est amusant de voir Enée s'acharner sur Turnus...
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Cet été j'ai essayé de lire Dante et sa divine comédie, et puis je me suis dit qu'en fait je ne connaissais pas Virgile, (le guide du poète dans les enfers) alors j'ai bifurqué sur l'Eneïde.
C'est un peu l'Odyssée et l'Iliade à la sauce latine pour faire court. Cependant j'ai préféré Homère, j'ai trouvé ses héros moins pénibles que ce pauvre Enée. Je dis pauvre parce qu'il a fuit le champ de bataille troyen comme un minable, qu'il est très lourdement destiné à fonder la civilisation romaine (un rien!) et que collé de près par sa jalouse de mère Vénus, et accablé par l'impitoyable Junon, il n'est pas bon à grand chose d'autre que suivre le cours d'une histoire ficelée d'avance (puisque les déesses et les dieux ont déjà tout décidé!)
Même pour séduire la belle reine de Carthage il lui faut recourir aux enchantements divins, c'est dire!
A grands renforts de consultations d'oracles, sibylles et autres haruspices, Enée se rend inexorablement en Italie et accomplit sa destinée en y établissant ses pénates, pas une once de suspens la dedans!
Après ça, il faut reconnaître que c'est quand même l'occasion de réviser son Panthéon latin au cours d'une jolie croisière en méditerranée sur fond de prose virgilienne...
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J'ai lu l'Enéide très jeune, juste après l'Iliade et l'Odyssée ; puis je l'ai relu durant mes études. L'impression a été la même. Peut être parce que dès le début je savais que c'était simplement une commande d'Octave/Auguste pour dorer l'image de Rome et la faire pareille à celle des Grecs, référence sans nulle autre pareille pour le pourtour méditerranéen ?
J'ai en fait trouvé ça un peu pâle en rapport à la truculence, au foisonnement, à la richesse des oeuvres d'Homère.
C'est très bien composé et écrit, la versification de Virgile est superbe, maîtrisée, classique au sens le plus noble du terme, c'est beau, la narration est fluide, agréable, la langue latine est douce et on y croirait presque à cet Énée (que je n'ai jamais aimé, il a fuit à plusieurs reprises le combat face aux Achéens ! (Merci cprevost pour la correction)) qui fonde Rome, séduisant au passage la belle Didon !
Mais bon... comme je le disais, le modèle n'a pas dépassé le maître Homère mais le mythe est resté, Auguste a réussi son coup !
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La traduction de l'Enédie que nous livre Paul Veyne a le grand mérite de sortir l'oeuvre de sa gangue de classicisme. L'ouvrage s'appréhende plus comme un roman et les notes en bas de page servent à illustrer le contexte sans pour autant alourdir le texte. C'est donc une grande réussite de traducteur.

Pour autant, je reste plus attaché à l'oeuvre d'Homère marquée par une plus grande austérité, mais également inspirée de schèmes mythologiques qui font tout son intérêt. L'Achille de l'Illiade a de nombreux points communs avec le Cuchulainn du cycle mythologique irlandais par exemple. L'oeuvre de Virgile est quant à elle avant tout un traité à dimension patriotique qui cherche à donner à Rome un passé prestigieux.

C 'est justement dans les passages les plus patriotiques que la plume de l'écrivain s'alourdit. Autant certains passages comme la chute de Troie, la consultation de la sybille ou le drame final et la mort de Trunus sont marqués par le souffle de l'épopée, autant d'autres comme le défilé des âmes des empereurs ayant succédé à Enée sur le trône romain paraissent moins enlevés.

Virgile se sert de l"histoire pour montrer la grandeur de sa patrie. le passage aux enfers nous livre une intéressante vision de la métempsychose à laquelle Virgile ne semble pas avoir beaucoup cru, mais qui lui est nécessaire dans son récit pour exposer les personnalités des empereurs. Autre point intéressant du point de vue historique : celui du lien entre Rome et Carthage fondée par Didon. Ces deux cités appelées à devenir ennemies nous sont montrées dans l'oeuvre de Virgile comme alliées au moment de l'arrivée d'Enée sur les côtes puniques. le reste de l'épisode montre à quel point la haine qui se nouera ensuite entre les deux cités, à l'image de l'incompréhension entre Didon et Enée résulte avant tout de l'impossibilité pour ce dernier à contrecarrer les plan divins énoncés par les oracles. Bref, Rome n'est finalement pas totalement responsable des guerres puniques...
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Un poeme de dix mille vers qui a traverse les ages et est arrive jusqu'à nous pour nous éblouir encore aujourd'hui par sa beaute,sa structure.Un livre qui merite son statut de classique indémodable.Je ne pourrai que vous conseiller de vous y plonger vous ne le regretterez pas !
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L'Énéide est une épopée grecque qui s'inspire largement de l'Illiade et l'Odyssée du célèbre poète Homère. Cet ouvrage composé essentiellement d'hexaèdres raconte le voyage du Troyen Énée, fils d'Anchise et de la déesse Aphrodite, suite à la chute de Troie et toutes les épreuves qu'il a du affronter durant ce voyage, notamment sa rencontre avec Didon, dont l'amour faillit le détourner de la mission que lui avaient confiée les dieux, à savoir la fondation d'une nouvelle «Troie».
Aussi, la deuxième partie de l'ouvrage s'attarde-t-elle à nous narrer la conquête du Latium par Énéé et ses compagnons afin de créer le royaume de Lavinium.
Magnifique ouvrage de Virgile qui a traversé les siècles et continuera probablement à les traverser. Bien que composé entre 29 et 19 av. J.C, il reste un classique de la littérature. Composé de douze chants et environ 10 000 vers, cette épopée se doit d'être lu puisqu'elle est, au même titre que l'Illiade et l'Odyssée, l'un des textes fondateurs de la société. À lire et voire même à relire !
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