Le Goût du chlore (BD)

Lui et elle à la piscine.
Lui, atteint de scoliose, y vient par obligation, poussé par son kiné qui lui ordonne d'aller faire des longueurs.
Elle, ancienne compétitrice, y vient par passion de la natation.

Lui, maladroit dans l'eau, est subjugué par l'aisance de la fille, par sa silhouette fine et musclée, par son allure de sirène si bien adaptée au milieu aquatique.

Voilà une BD bien originale.
Mis à part les scènes chez le kiné, tout se passe dans une piscine dont l'atmosphère est très bien rendue : la chaleur humide un peu étouffante, les sons qui résonnent, le bruit perpétuel de l'eau.
Le tout à l'aide de dessins simples mais expressifs, et de pages monochromes : page après page, du bleu, encore du bleu, toujours du bleu. Un bleu assez particulier que j'ai trouvé bien choisi.

Très peu de textes, beaucoup de pages uniquement remplies de dessins, traduisant bien le paradoxe de la piscine : beaucoup de bruits mais un silence particulier qui règne sous l'eau, perturbé seulement par des bruits de mouvements de liquide.

Lui est timide.
Elle prendra les devants mais de façon originale, que je vous laisse découvrir.

Une BD assez poétique que j'ai beaucoup appréciée mais je précise que je pratique la natation depuis des années et que je connais bien le milieu dans lequel l'auteur nous plonge.
Je ne sais pas ce que des non nageurs pourront penser de cet album très particulier mais si le coeur vous en dit, plongez-y : il se lit très rapidement.
Allez, on met son maillot, ses lunettes et son bonnet... et hop : à l'eau !

J'ai emprunté cette bande dessinée à la médiathèque.
J'aime le graphisme de Bastien Vivès.
J'ai trouvé cette lecture sympathique mais la fin m'a laissé sur ma faim justement.
Le héros est un jeune homme qui, pour cause de scoliose, est envoyé à la piscine un peu contre son gré par son kiné.
Il vit ça comme une épreuve jusqu'au jour où il croise une belle nageuse...
J'ai surtout beaucoup aimé la relation d'aide et de tutorat quand elle lui donne des conseils pour s'améliorer.

Voilà, j'ai eu un moment d'absence qui sont la cause de multiples facteurs dont une soirée à la piscine. Ceci me motive à vous écrire ma critique sur une bande dessinée que j'ai lu il y a peu :Le goût du chlore de Bastien Vivès. Ce nom vous dit quelque chose ? Normal, B. Vivès est aussi l'auteur de Polina qui a été primé à Angoulême en 2011. Publiée chez Casterman depuis mai 2008, cette BD saura sûrement vous attendrir, vous émouvoir, vous donner envie de vous plonger dedans …

L'histoire en quelques lignes via Casterman
"C'est une histoire toute simple, d'une rare sobriété. Parce qu'il souffre du dos, un très jeune homme, dont au final on ne saura pratiquement rien de plus, se met à fréquenter une piscine sur les recommandations insistantes de son kinésithérapeute. Là, dans le bassin à la fois anonyme et rassurant où les individus ne sont plus que des corps qui nagent, au rythme monotone des longueurs ajoutées les unes aux autres, il fait la connaissance d'une jeune fille au corps et au sourire séduisants. C'est l'épanouissement de leur relation ténue, toute en silences, en esquives, en pudeur et en gestes esquissés, que va raconter le Goût du chlore, avec une grande légèreté et un sens remarquable de la narration en images… Avec ce récit intimiste et pudique, façonné par les nuances et les non-dits, Bastien Vivès confirme qu'il est déjà devenu, en à peine plus d'un an d'intense activité, l'un des talents les plus originaux et les plus prometteurs de la nouvelle génération des auteurs français."

Le ressenti pendant et après la lecture

On peut être troublé par ce que l'on est en train de lire. J'ai envie de dire que ma lecture a été une expérience. Loin des intrigues que j'aime habituellement, cette histoire calme, nous relate la naissance d'une relation entre un garçon et une jeune femme. le dialogue n'a pas besoin d'être, le dessin se suffit. C'est efficace ! Mais durant la contemplation, le lecteur peut être surpris de cette absence de mot, de cette intimité presque gênante quelque fois, par ce partage des sentiments qui nous lie jusqu'à la dernière page à ce garçon, dans cette piscine …
Beaucoup n'aimeront surement pas.
Le côté huis clos de la piscine, le bleu partout, le peu de parole rendent cette bande dessinée particulière. C'est autant ce qui fait son charme auprès de certains que ce qui la désavantage aux yeux des autres. Si vous êtes patient, que vous aimez regarder, contempler je dirais même admirer alors prenez le goût du chlore et lisez !
Je ne pouvais que dire de cet ouvrage à la fin de ma découverte. J'ai attendu un peu, j'ai réfléchi à ce que j'éprouvais en pensant à ce que j'avais vécu … Je qualifierais ceci par de la douceur, du calme et des sentiments. Un joli voyage initiaque et aquatique. La transposition de l'apprentissage de la vie d'adulte à l'apprentissage de la natation est une belle comparaison. Et s'il est bien connu qu'en littérature l'eau représente le temps qui passe, le fait d'être dans une piscine où l'eau stagne alors que notre protagoniste évolue permet de montrer que le temps passe certes mais que c'est surtout l'homme qui change par sa volonté et par son contact social.

Que doit-on en conclure ?

Je pense q'il faut tester cette lecture qu'on soit amateur ou non du genre. Chaque livre est un voyage, on ne peut pas tout apprécier mais on peut tenter l'expérience. On en retire ce que l'on veut, ce que l'on peut et je crois que le goût du chlore est une bande dessinée où l'on ne prédit pas le sentiment que l'on aura à la fin.
Lien : http://chickon.fr/2014/03/25..

Sur recommandation ferme de son kiné, un jeune homme doit pratiquer le dos crawlé pour soigner sa scoliose. S'il comptait au départ sur son ami pour l'accompagner chaque mercredi, c'est la compagnie d'une captivante nageuse qui le rendra assidu à cet exercice hebdomadaire...
Bastien Vivès reconnaît s'être inspiré d'une histoire personnelle pour composer ce roman graphique. Les dessins sont épurés à l'extrême, et la palette des couleurs tourne essentiellement autour du cyan de l'eau chlorée et du bleu du carrelage de la piscine. Seules les couleurs claires de la peau et sombres des maillots tranchent dans cet univers aquatique. Avec très peu de texte, Bastien Vivès capture l'ambiance de la piscine municipale. La promiscuité avec des étrangers. Les corps, beaux ou laids, musclés ou gras. Les mouvements de nage sont décomposés minutieusement. On sentirait presque l'eau nous piquer les yeux !
Et bien sûr, c'est l'occasion d'une rencontre et la naissance d'une attirance. On tombe sous le charme de la jeune naïade avec le garçon. On attend sa sirène en sa compagnie, alternant les moments de calme et de solitude, seul dans son bassin, ou au contraire slalomant au milieu de la foule des enfants et des nageurs.
Une lecture rapide avec une fin déroutante qui ne laissera peut-être pas un souvenir très marquant mais restera une expérience originale et immersive.

Je découvre Bastien Vivès avec cet album.
Et bien c'est une jolie BD dans laquelle les habitués des piscines se reconnaîtront.
Le dessin est simple mais bien expressif, on se sent vraiment immergés aux côtés du personnage.
L'histoire est simple mais touchante.
Un seul bémol donc : se lit trop vite !

Une BD avec comme thème central la piscine mais genre piscine adulte donc pas de petits mômes pour faire la bombe ni rien ? Ça va être chiant, non ?
Parce que j'aime me poser des questions idiotes mais heureusement tout autant y répondre, j'ai quand même laissé une chance à mes délicates papilles de se gargariser avec le goût du chlore de Bastien Vivès.
Bien m'en a pris. Bon c'est vrai que faut pas être phobique du bleu ni d'une action rendue au minimum mais pour un peu qu'on veuille bien se laisser flotter dans les pensées et le petit béguin du scoliotique personnage principal, eh bien cet album se met à devenir très appréciable.
Finalement, arrivé à la fin, on referait bien quelques longueurs...

L'émotion est parfois un sentiment qui se construit sans artifice ni fioriture. La BD de Bastien Vivès en est un magnifique témoignage. Avec "Le goût du chlore", il nous livre un récit d'une rare sobriété et d'une extrême pudeur, façonné par les nuances et les non-dits, qui touche profondément le lecteur. L'économie de dialogues, la justesse du dessin au travers des attitudes, des mouvements, de l'expressivité des regards et des sourires, ainsi qu'une couleur bleu profond au service d'un trait remarquablement épuré, font que nous y plongeons tous, lecteurs devenus subitement aquatiques, dans cette piscine mythique de la rue Pontoise à Paris (également celle du film "Bleu" de Kieslowski). Et lorsque nous refermons cette belle et étrange bande dessinée comme on reprend sa respiration après une plongée en apnée, nous avons tous un peu, au bout des lèvres, le goût du chlore...

Le goût du chlore a fait couler beaucoup d'encre. C'est vrai que cela a laissé parfois un goût un peu amer à de nombreux lecteurs. Mais au moins, la désinfection est assurée contre les microbes.

Il est vrai que cela se laisse lire assez rapidement car il y a beaucoup de scènes dites contemplatives. On a droit à une tranche de vie d'un garçon qui doit nager dans une piscine sur les conseils de son kiné. Il fait la rencontre d'une excellente nageuse. Au moment où l'histoire devient intéressante, il y a comme une échappée belle... On reste véritablement sur notre faim.

Pour autant, c'est un jeune auteur qui vient de réaliser ce titre qui a été primé lors du festival d'Angoulême et il a parcouru beaucoup de chemin depuis en devenant une valeur incontournable dans le monde de la bande dessinée actuelle. Je n'ai pas été emporté par la vague des mécontents lors de sa sortie. Ce titre ne m'avait pas laissé indifférent à l'époque. C'est l'ébauche de quelque chose d'intéressant et en tout cas d'un auteur à suivre. Or, la suite de sa carrière s'est révélée plus que satisfaisante.

Parce que les soins de son kinésithérapeute sont insuffisants pour le guérir de sa scoliose, un jeune homme doit aller à la piscine...

il y va à contrecoeur, aucun copain n'étant partant pour l'accompagner d'autant plus que le mercredi, on y trouve surtout des vieilles et des vieux.

Quand une jeune, belle et rapide nageuse apparaît ... ce pensum hebdomadaire va devenir attrayant.

Dans une ambiance bleu-piscine, les cases s'enchaînent comme les longueurs, le style natatoire se fluidifie au fil des séances tout comme les pages qui deviennent envoûtantes au point où j'ai presque senti bulles d'air et gouttelettes d'eau longer mon corps au fil de cette lecture ...

Un roman très graphique, sans trop de texte.

Un dessin précis, répété sans être répétitif qui rend l'ambiance à défaut du goût et de l'odeur des piscines ...

il me donnerait presque envie d'y retourner à mon tour ...

Lien : http://les.lectures.de.bill...

Un jeune homme se voit conseiller par son kiné de faire de la natation pour soigner sa scoliose. Celui-ci va se décider à fréquenter le bassin de la piscine avec un camarade. Au cours de ses séances de natation, il va rencontrer une jeune femme, ancienne championne de natation qui va lui apprendre à mieux nager. Ces rendez-vous réguliers vont faire naître une relation entre les deux.

Dans un récit simpliste, pauvre en dialogue et au dessin monochrome, Bastien Vives nous embarque avec une ambiance intimiste dans un beau moment de vie, tel un instantanée.
Le récit aurait pu être un peu plus approfondi mais l'ambiance globale de la bande dessinée légère et intime se laisse lire sans prise de tête comme un bon moment.