Brice disait : « Je sais nager...mais pas dans l'eau ! «
Tel sera également l'adage de notre héros scoliotique missionné par son kiné qui , à part les jambes et les bras , maîtrise...
Premier constat , avis à toute personne présentant une allergie prononcée envers le bleu et cela , sous quelque forme que ce soit, le cyan , le saille ou de bresse - celui d'Auvergne étant le plus toxique ;)...la présence d'un allergologue pourrait très rapidement s'avérer salvatrice...
Si ce récit ne prit jamais l'eau au risque de boire la tasse , il ne déclencha , cependant , jamais de raz-de-marée euphorisant . Bien supérieur à un programme télé débilitant au titre aussi poussé que son intérêt - splash - bouse infâme lancée , une nouvelle fois , pour occuper au mieux le temps de cerveau disponible , le Goût du Chlore fait dans le contemplatif , la sérénité bouddhiste et moi , au bout d'un moment , la sérénité , ça me gonfle...
A noter qu'en son temps , j'avais également proposer à TF1 le même type d'idée de génie mais sans la flotte ! N'ayant alors attiré comme sponsors que les PFG et les appareils médicalisés « Les roues de l'infortune « , ce programme pourtant prometteur ne vit , hélas , jamais le jour . Dommage . L'audace effraie...comme le fonds de l'air...
Alors , qu'est-ce qu'il va faire le p'tit gars ? Hein ? Un indice , l'action se passe dans une piscine..
Bien vu ! Il va nager en long , en large , en travers , en diagonale , en quinconce , sous l'eau...
Pour l'épisode miraculeux « sur l'eau « , merci de vous référer à son pote , un peu frimeur il est vrai , Jésus , qui d'ailleurs le paya chèrement en son temps , le milieu aquatique chloré étant aussi susceptible qu'impitoyable ! Nul n'oubliera sa dernière saillie verbale , preuve irréfutable d'un certain humour à défaut d'un humour certain : j'le croix pas !
Bref , il va en bouffer du chlore mais aussi faire des rencontres , LA rencontre , l'autre , sa possible moitié , la femme , sirène incontestée du grand bassin...d'Arcachon .
De rendez-vous marquants en rendez-vous manqués , ce duo désynchronisé se cherche , s'apprivoise au gré des planches , au rythme de la marée venant immanquablement s'échouer sur la grève...
A déplorer la regrettable absence de toute attaque de squale , d'algue marine à fort pouvoir défoliant ou du moindre petit bigorneau atteint du syndrome Gilles de la Tourette qui eût pu bouleverser ce lent mais cependant gracieux ballet en vase clos .
Dessin épuré et minimaliste , trame simple et touchante , un bon moment , au final , qui suscita presque l'envie d'enfiler mon p'tit shorty en pure laine vierge et d'aller tirer quelques longueurs dans le pédiluve , c'est dire...
Le Goût du Chlore : comme un arrière goût d'inachevé...
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Plouf plouf plouf, ce sera toi qui sauras pas quoi dire…
Je viens de lire cette BD, enfin non pas vraiment car il y a très peu de texte mais là n'est pas le problème, certaines BD sont muettes et pourtant en disent long. Mais ici, l'histoire est tellement plate que j'ai bien du mal à en dire quoi que ce soit : un jeune homme scoliotique, sur les conseils de son kiné, se rend à la piscine pour renforcer ses dorsaux. La piscine, on sent bien qu'il n'aime pas ça et d'ailleurs il nage très mal. Mais petit à petit, et grâce aux conseils de la délicieuse et experte nageuse qu'il croise régulièrement, il va prendre goût à la natation… ou à la jeune demoiselle.
Si je n'ai que peu goûté au scénario, je dois avouer en revanche que l'ambiance est parfaitement restituée : les couloirs de nage, le ciel du plafond, les personnes de toutes sortes qui fréquentent le lieu, les éclaboussures, la couleur de l'eau. Il ne manque que le bruit et l'odeur, mais que l'on devine aisément. de nombreuses cases muettes vous invitent à ce voyage aquatique. Et ce côté là, je l'ai beaucoup aimé car j'ai ressenti le calme profond qui vous envahit quand vous enchaînez les longueurs : votre esprit se libère de toutes les contraintes, vous vous oubliez, vous ne pesez plus rien, vous faites corps avec l'eau, vous êtes juste bien.
Après tout, c'est peut-être ça le message de cette BD : juste être bien !
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Lecture jeune, n°127 - Un jeune homme se voit recommander par son kinésithérapeute la pratique de la natation afin de prévenir les méfaits de sa scoliose. Dans un premier temps peu enthousiaste, il ira finalement une fois par semaine, le mercredi, faire quelques longueurs de dos crawlé. Maladroit dans cet élément qui n’est pas le sien, il y fait la connaissance d’une jeune femme, fine et athlétique, aux gestes parfaits. Nager devient alors plus motivant. Alors qu’ils sont sous l’eau, la jeune fille lui dit quelques mots qu’il ne comprend pas et elle lui promet, alors qu’ils se saluent, de les lui redire la semaine suivante. Mais la belle naïade ne viendra plus au rendez-vous hebdomadaire.
Il se passe peu de choses dans cette bande dessinée qu’on se surprend à relire de nombreuses fois afin de comprendre ce qui s’y joue. Et ce qu’on y découvre est finalement essentiel ; la vie dans ce qu’elle a de plus simple. Les moments où, livré à lui-même, le jeune homme doit accomplir les mouvements qui le font avancer ou flotter. On assiste à ce qui ne cesse d’avoir lieu au quotidien : des embryons de rencontres, des amours naissantes, mais finalement avortées… Et surtout, ce personnage finit par prendre « goût au chlore » sans que sa sirène ne soit présente : il nage enfin pour lui ! En outre, ce qui confère toute sa singularité à cet album, c’est le dessin de Bastien Vivès, qui case après case, restitue à merveille l’ambiance de cette piscine. La couleur vert d’eau est omniprésente, répercutée sur les murs, le plafond, les casiers, etc. Enfin, la lenteur est de mise, et le lecteur suit chaque mouvement du jeune homme ainsi que les moments qui précèdent ou succèdent l’accès au bassin ; les corps qui se croisent, les gens qui s’observent. Une bande dessinée qui se (re)lit avec délice.
Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Moi, j’ai jamais gagné de médailles.
En compétition j’étais nul, j’ai jamais su agir dans le moment…
Tout donner dans le moment présent, là où il le fallait.
Je pense qu'il y a des choses que je ne lâcherais pas, mais je ne serai pas prête à mourir pour ça.
LUI : Tu m'apprendras à faire la galipette sous l'eau ?
ELLE : Oui, si tu veux.
ELLE : Tu sais la galipette c'est un truc de pro...
LUI : Oui, je te fais confiance.
- Je pense qu'il y a des choses que je ne lâcherais pas, mais je ne serai pas prête à mourir pour cela
- Comme quoi?
- Je ne sais pas encore
- Tu devrais t'acheter des lunettes et peut-être un pince-nez.
- Oh tu sais, j'apprécie le goût de la pisse des gosses et les peaux mortes des vieux...
La philosophe Claire Marin et le chorégraphe Angelin Preljocaj sont la marraine et le parrain de la 8e édition des Nuits de la lecture sur le thème du corps.
Claire Marin développe une pensée du sensible et interroge la notion d'identité à travers les épreuves existentielles que nous traversons au cours d'une vie : naissance et deuil, maladie et accident, rencontre et séparation amoureuse, rupture et découverte… qu'elle analyse comme les moments-clés de transformation de soi. Elle est notamment l'auteure de « Hors de moi » (Allia, 2018), « Rupture(s) » (L'Observatoire, 2019), « Mon corps est-il bien à moi ? » (Gallimard Jeunesse, 2020) ou encore « Être à sa place » (L'Observatoire, 2022).
Angelin Preljocaj a chorégraphié 58 pièces depuis le début de sa carrière. Multi-récompensé, il a reçu de nombreux prix dont le « Grand Prix National de la danse » (1992) et « Les Victoires de la musique » (1997). Son premier long-métrage, « Polina, danser sa vie », réalisé avec Valérie Müller et adapté de la bande dessinée de Bastien Vivès, est sorti en salle en novembre 2016. En avril 2019, il a été nommé à l'Académie des Beaux-Arts dans la nouvelle section chorégraphie.
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