J'avais envie d'aventures et de grands espaces, d'un roman à la
Tamara McKinley ou
Sarah Lark, et la quatrième de couverture du roman me promettait le destin d'une jeune orpheline anglaise ruinée et propulsée dans le décor exotique de l'Inde du 19e, alors j'ai foncé, même si je n'avais jamais entendu parler de ce roman.
Malheureusement, pour moi, ça ne l'a pas fait. Il est pourtant bien noté sur Babelio, mais je l'ai personnellement abandonné, un peu avant la moitié du roman.
D'abord, j'ai dès le début été très gênée par ce qui est pour moi une énorme incohérence dans la psychologie des personnages. Nous avons là Helen, une jeune fille de 16 ans dont le père vient de mourir en ne lui laissant que des dettes. Elle doit donc aller s'installer avec son jeune frère chez sa tante, où ils seront traités comme des parents pauvres. Certes, ce n'est pas du tout une situation idéale. Mais quand la gouvernante, qui se considère comme une seconde mère pour Helen, la pousse à épouser un riche inconnu, du double de son âge, dont on ne sait rien sauf qu'il a une réputation d'homme impitoyable, qui cherche à obliger Helen au mariage en rachetant sa maison et en la jetant à la rue, et qu'il va l'emmener à l'autre bout du monde… Et donc cette personne persuade Helen d'accepter, pour son frère, parce « qu'elle lui doit bien ça ». Euh…. J'en suis restée sans voix….
Bon, à la rigueur, j'aurais pu passer outre, il s'agit d'un personnage secondaire qu'on ne reverra pas, je pouvais prendre ça pour une facilité scénaristique.
Mais s'ajoute à ça une intrigue bien plus tournée vers la romance que vers l'historique, avec une héroine qui déteste le héros mais défaille et "s'embrase" au moindre frôlement de peau, et un « héros » qui a davantage besoin d'une infirmière que d'une femme ; vous savez, le traditionnel «Vous êtes la seule qui puissiez le sauver, par votre amour, mais il ne sait pas encore qu'il le souhaite, c'est pour ça qu'il se conduit comme un affreux goujat avec vous. Mais c'est un homme bien, hein... »
Alors oui, le côté dépaysant est bien traité, l'Inde donne envie… mais franchement, je levais bien trop souvent les yeux au ciel face à tous ces points qui me dérangeaient vraiment. En plus, je sentais arriver le triangle amoureux avec L'Homme bien en apparence mais qui se révèle le véritable méchant dans l'histoire. Mais si vous savez, celui qui va nous faire comprendre qu'en réalité, le héros était vraiment un gentil. Mais il avait souffert, vous comprenez…
Bref, ce n'était pas pour moi. Je voulais un roman historique, pas une romance. C'est donc un abandon.