Natacha, tome 2 : Natacha et le maharadjah

Dans ce deuxième tome, Natacha démontre une nouvelle fois l'étendue de ses qualités : elle passe son brevet de pilote, puis sauve un parachutiste et ensuite un bébé, et enfin renverse une dictature.
Cet album nous fait voyager dans un pays imaginaire, le kajastan (tellement imaginaire que plusieurs orthographes cohabitent dans l'album), qui est un mélange de Pakistan et d'Afghanistan.
Cela donne lieu à des scènes spectaculaires avec des éléphants, dans un souk et dans une forteresse dans la montagne, Natacha se tirant toujours des pires situations grâce à sa débrouillardise et à sa combativité.

Pour un second tome de série, nous sommes déjà dans quelque chose de très abouti. Les personnages se sont un peu affirmés par rapport au premier tome et une fois de plus, on voyage au travers de ces aventures. Cette fois, nous sommes en Orient, dans un pays qui pourrait ressembler au Pakistan ou à l'Afghanistan. Comme d'habitude, l'auteur s'amuse à mêler ici ou là des personnages qui ressemblent aux dessinateurs et auteurs de BD qui l'entourent. L'histoire raconte la chute d'une dictature et comme d'habitude, elle est menée tambour battant.

Cette aventure de Natacha nous donne l'occasion de découvrir un pays imaginaire d'orient avec ses éléphants cruels, son maradjah féroce, et aussi avec son désert à la chaleur effrayante. le maradjah est un véritable dictateur qui veut supprimer toute opposition à son régime. Il tient donc absolument à embaucher le moniteur de parachute du club de Natacha et Walter. Il profite d'une escale imprévue dans son pays de l'avion où Natacha est hôtesse pour prendre Natacha et Walter en ôtages pour les échanger Mais c'est compter sans les qualités à toute épreuve de Natacha. Et elle en déploie beaucoup des qualités dans cette histoire : elle pilote un avion face à une escadrille, elle affronte des éléphants, traverse le désert. Cet album est particulèrement palpitant et riche en couleurs. C'est un des plus réussi je crois. Je ne sais pas si vous êtes de mon avis.

Tout bédéphile qui connaît les tomes ultérieurs des aventures de Natacha pourra aisément voir que François Walthéry se cherche encore dans ce deuxième tome. Même si on peut voir de nets progrès par rapport au premier tome, il y a encore de nombreux tâtonnements.

Améliorations dans le dessin, dans la gestion des décors et des seconds plans, dans la psychologie des personnages (principalement Walter), dans la jupe de Natacha qui se soulève un peu plus sans jamais rien dévoiler (au grand dam du lecteur), un scénario politique mettant en scène un régime totalitaire avec quelques barbouzes occidentaux...

On notera que le Wallon (de Liège) joue encore un rôle de premier plan, vu que c'est la langue du Kajastan, ce pays qui ressemble au Pakistan ou à un pays limitrophe... D'ailleurs en parlant du pays, on pourra regretter qu'il est orthographié de 3 manières différentes... Kajastan, Kadjasthan, Kajasthan... faudrait choisir. On retrouve le bricolage que je déplorais dans le premier tome. Walter a finalement une palette d'expressions faciales assez réduite. Enfin, après avoir relativement bien mené le scénario jusqu'aux 2/3, avec une course-poursuite dans le souk et pas mal de prises de position de Natacha (qui apparaît comme une femme libérée et déterminée), Walthéry envoie la fin de manière très rapide et un peu bâclée.

Enfin, on sent que Walthéry s'amuse et mélange dans le récit de Gos toute une série de clins d'oeil et de private jokes, comme ce vieux du souk qui ressemble furieusement à Yvan Delporte.

Bref, même si on progresse, on a encore une belle marge de progression.

Il s'agit de la deuxième aventure de Natacha qui passe son brevet d'aviation et qui se perd dans le désert d'un pays oriental imaginaire. Elle est alors aux prises avec un terrible Maharadjah. C'est plutôt amusant à défaut d'être réaliste, il y a aussi beaucoup d'actions.

Une héroïne qui n'a pas froid aux yeux: accrochez vos ceintures, éteignez vos cigarettes et bon voyage!