Citations sur Promenez-vous dans les bois... (30)
Le cerveau ne se rappelle pas avec précision. Il raconte des histoires. Il remplit les blancs et transforme ces fantasmes en souvenir.
" Les chirurgiens se fichent des gens en tant que personnes. Ils sont comme des mécaniciens : tout ce qui les intéresse, c'est ouvrir, pour étudier comment ça tourne à l'intérieur.
Depuis l'autre canapé, Clare les contemplait et je me suis brusquement aperçue que moi je la regardais, me rappelant combien elle aimait observer, lancer une remarque, comme un galet dans un étang, et se retirer discrètement pour étudier les cercles tandis que les gens se bagarraient.
Les enfants de cinq ans peuvent se montrer d'une cruauté inimaginable. Ils disent des horreurs qu'un adulte n'oserait pas, se permettent des commentaires désobligeants sur le physique, la famille, la façon de parler, l'odeur corporelle, les tenues vestimentaires.
Dans un bois très très sombre, il y avait une maison très très sombre et dans cette maison très très sombre, il y avait une pièce très très sombre et dans cette pièce très très sombre, il y avait un placard très très sombre et dans ce placard très très sombre, il y avait ... un cadavre
Je suis blessée, je souffre. Je porte une chemise d'hôpital qui s'ouvre dans le dos et j'ai perdu ma dignité en même temps que tout le reste. Ne me touche pas, espèce de connard condescendant. Je veux rentrer chez moi.
Ca ne ressemblait pas à une résidence secondaire - toutes les maisons de vacances dans lesquelles j'avais séjourné abritaient une étagère chargé de Dan Brown et d'Agatha Christie écornés.
Je ne dis jamais de gros mots, sauf avec Nina. Elle produit cet effet-là sur moi, comme si, en sa présence, mon charretier intérieur ne demandait qu'à sortir et à jurer.
Les gens ne changent pas, [...] Ils deviennent seulement plus habiles à dissimuler leur nature véritable.
Je cours.
Je cours dans les bois à la lueur de la lune, les branches déchirent mes vêtements et mes pieds s'accrochent dans les fougères lourdes de neige.
Les ronces entaillent mes mains. Mon souffle râpe ma gorge. J'ai mal. Tout est douloureux.