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3,89

sur 4477 notes
Je suis bien embarrassé pour attribuer des étoiles à ce livre.
Ecrit dans un style minimaliste (sujet-verbe-complément), je me suis même surpris à changer l'ordonnance des mots, trouver un autre adjectif, enfin une chose que je ne fais jamais face à un véritable écrivain. Mais ce défaut là je peux tout aussi bien l'attribuer à la traduction (même si parfois cela faisait beaucoup..). C'est également le premier enfant de ce romancier anglais . Laissons lui le temps de murir...
Malgré cela, j'ai continué ma lecture, curieux de voir comment l'auteur allait faire évoluer son récit. Le challenge était trop fort pour lui me semblait-il.
Pas facile quand l'héroïne s'exprime à la première personne et qu'elle est de surcroit amnésique.
La curiosité de connaitre le coupable a été plus forte que mes réticences, et j'ai même trouvé quelques bons passages sur la fin.
S.J.Watson à regardé (Hypothèse toute théorique sans doute) du coté des meilleurs livres de Boileau-Narcejac sans jamais en atteindre la qualité. Il s'est juste haussé au niveau des meilleurs "Spécial Police", ce qui n'est pas honteux.
Plus du coté des trois étoiles que des quatre .
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Alors là ma pauvre Christine, j'aimerais pas être à ta place.
Chaque soir tu t'endors et au réveil… Pouf ! Vacances, j'oublie tout.
Panne de mémoire.
Le trou noir.
Troublant.
Comme un lendemain de cuite… sans cuite.
Et chaque matin on remet ça : c'est quoi cette maison dans laquelle tu te réveilles ? C'est qui l'inconnu dans le lit à côté de toi ? Et dans le miroir là, c'est vraiment toi cette vieille (!) de quarante-sept ans alors qu'hier encore tu n'en n'avais que vingt ?
Sérieux Christine ça craint.

De mon côté donc, tous les soirs avant d'aller dormir j'ai lu « Avant d'aller dormir ». Et pour ma part chaque matin, merci, tout allait bien. Cela dit convenons quand même que cette sale histoire génère malgré tout menues angoisses et moult questionnements. Qui c'est qui ment ? Qui c'est qui yoyotte ? Pourquoi tant de haine ? Quand c'est qu'on mange ? Autant d'énigmes perfides et anxiogènes qui par procuration s'en vont taquiner l'ami lecteur au long de ces journées sans cesse recommencées.

Je me dois toutefois de préciser en passant que les sempiternelles renaissances de cette malheureuse Christine trainent un peu en longueur sur les deux premiers tiers du bouquin, quand même.
Et puis finalement ça s'active tranquille pour parvenir au dénouement où, normalement et si tout va bien, tout devrait s'éclairer enfin.

Bon, voilà donc un thriller britannique plutôt bien fichu, mais pour moi petit goût de sans plus.
« Les Apparences » de Flynn la yankee m'avaient procuré le même ressenti mitigé.
En revanche, pas à tortiller, le « Robe de marié » de Pierre le frenchie m'avait autrement scotchée.
Alors cocorico, j'ai envie de dire.
Finalement je dois avoir un côté chauvin (on s'en fout, et ça n'a aucun rapport avec le bouquin).


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Chaque jour est un recommencement. Cette vérité colle parfaitement à la vie de Christine. Atteinte d'amnésie, elle se réveille chaque matin sans savoir où elle est, qui elle est et qui sont les personnes de son entourage.
Comment faire confiance aux autres, et même à soi-même ? Elle ne peut pas. Elle commence donc un journal secret (et le secret va de soi !). Quelques souvenirs semblent refaire surface, mais est-ce vraiment le cas ? Comment peut-on vivre sans souvenir, sans histoire passée ?
SJ Watson nous emmène dans cette histoire et ne nous lâche plus. On ne peut quitter Christine, on n'arrive plus à fermer ce livre ! On a mal pour elle, peur de s'endormir et d'oublier avec elle, on a envie de l'aider...
SJ Watson réussit à instaurer une ambiance inquiétante. Bravo à lui pour ce 1er roman... Un nouveau maître du suspense est né.
Un roman à lire sans tarder. N'oubliez pas !!
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« Car le sommeil, ayant fermé leurs paupières, fait oublier à tous les hommes les biens et les maux » *.
Cette citation d'Homère représente un peu le destin de Christine, l'héroïne de ce roman qui souffre d'une amnésie nocturne, un trouble qui ne s'explique pas par des lésions neurologiques, mais qui pourrait être d'origine hystérique, pharmacologique ou même hypnotique.

Dans ce suspens psychologique écrit au « je », le lecteur est invité à s'imprégner des angoisses de l'amnésique à la recherche de son passé et de ses relations avec les autres. C'est même une quête de soi, de sa propre identité dont on se rend compte qu'elle s'est construite dans la durée, qu'elle est bâtie sur les souvenirs.

On constate aussi l'extrême vulnérabilité des malades de la mémoire chez qui peut s'installer le doute envers leur entourage et même par rapport à leur propre conjoint. À qui peut-on se fier lorsqu'on a du mal à se reconnaître soi-même?

La psycho-pop conseille de « Vivre au présent ». C'est ce que vit l'amnésique Christine, mais on se rend bien compte que ce n'est pas tout à fait le bonheur! « Vivre au présent » certes, mais sans oublier le passé!

*Homère, Odyssée, sur http://agora.qc.ca/thematiques/mort/
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La vie de Christine est un cauchemar. Chaque matin elle se réveille comme si elle était étrangère à son corps, à son lieu de vie, à la personne qui est à côté d’elle dans son lit. Elle ne reconnait rien, pas même sa propre personne. Car pendant son sommeil, le film de sa vie se rembobine, effaçant les souvenirs de sa mémoire…

Chaque jour est un éternel recommencement. Le matin elle renaît, sans souvenirs d’hier, sans savoir ce que sera demain. Parfois elle a des flashs de son ancienne vie, lorsqu’elle était enfant ou étudiante. Il faut réapprendre chaque matin à se mettre dans la peau de son personnage, comme si elle habitait un autre corps, un corps qui a vieilli.

L’histoire avance lentement au fil de l’évolution de sa mémoire. De répétitions en répétitions, avec parfois quelques ajouts, quelques indices, nous avançons avec elle sur la découverte de son moi. C’est lent, périlleux et douloureux.

Piégée par sa mémoire défaillante, par sa vie qui ne lui appartient plus, elle ne peut que mettre son existence entre les mains de son mari. Il est le seul qui détient la vérité sur son passé, le seul qui l’aiguille chaque matin sur les bons rails.

Quel est donc ce mystère redoutable qui plane autour de Christine, que va-t-elle découvrir, grâce au médecin qui lui vient en aide, en lui faisant écrire son journal, avant d’aller dormir ?

Petit à petit le suspense s’installe, les pièces du puzzle s’entrecroisent sans jamais vraiment s’ajuster. On est troublé, tout comme Christine, par ce vide, cette vie sans ancrage. Jusqu’à ce que l’histoire s’accélère, nous entrainant dans un tourbillon de souvenirs, comme si on remettait les vignettes d’un film dans l’ordre, en gommant les erreurs, les incohérences.

Sans mémoire nous n’existons plus, nous sommes effrayés par ce qui nous entoure.

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Epoustouflant ! Et par l'histoire, et par la construction du récit, et par l'exploitation du thème, qui est ici celui de l'amnésie. Je n'avais rien lu d'aussi fort depuis "la mort des bois" de Brigitte Aubert construit, lui, sur le thème du handicap. Pour un premier roman, Watson fait très fort.
Une femme doit se rappeler tous les jours qui elle est, suite à un "accident" qui lui a fait perdre la mémoire. Elle n'a pour l'aider, que son mari, un médecin et une amie. Et surtout, surtout, un journal qu'elle écrit quotidiennement, et qui lui permet d'un jour à l'autre d'avancer dans la reconstruction de sa mémoire, et dont les morceaux sont autant de pièces de puzzle que de poupées gigognes qui s'emboîtent les unes dans les autres pour former un tout. Brillantissime réussite que cet exercice de style, où le lecteur se perd dans le temps et dans l'histoire, un peu comme l'héroïne elle-même.
D'autre part Steve Watson analyse admirablement le vécu de l'amnésique et nous rend particulièrement proche et de façon presque troublante de cette femme en détresse. Il n'y aura pas de madeleine trempée dans du thé ("j'ai repoussé le biscuit que le Dr Nash m'avait donné sans que je lui aie demandé."), mais un long processus de réinitialisation, si je puis dire, le cerveau fonctionnant comme un ordinateur, par lequel l'héroïne finira par reprendre possession de son passé -juste à temps.
Hallucinant.
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Panique à bord ! A son réveil, Christine se demande où elle est, et qui est cet homme couché auprès d'elle. Elle se lève effrayée et se retrouve face au miroir de la salle de bain : mais comment peut-elle être cette personne qui la regarde épouvantée. Elle ne se reconnaît pas et ne reconnaît pas le corps vieilli qui lui fait face dans le miroir.
Chaque matin, Ben, son mari, très amoureux et très attentionné, lui raconte son accident et son amnésie. Prévenant, il lui fait faire le tour du logement et lui prépare son petit-déjeuner. Puis il part travailler.
Et chaque jour, Christine se retrouve seule face à ses questions, à son angoisse.
Et tout ce qu'elle apprend le jour même est irrémédiablement oublié lorsqu'elle s'endort chaque nuit.
Mais le docteur Nash lui propose comme nouvel exercice, pour stimuler sa mémoire et maintenir un fil continu des souvenirs, d'écrire son journal chaque soir avant de se coucher. Alors chaque matin, Christine redécouvre peu à peu qui elle est. Et petit à petit, se dessinent des incohérences et peut-être des mensonges.
Comment faire confiance et à qui...

Voilà un thriller diablement mené, qui oblige le lecteur à une très lente immersion dans la pensée plus que troublée de son héroïne. Très lente et très répétitive puisque chaque jour, il faut réapprendre avant de pouvoir ajouter d'autres menus détails à cette vie oubliée. Mais la répétition ne gâche en rien la lecture, au contraire elle est addictive et exprime très bien l'angoisse profonde ressentie par Christine à chaque nouvelle petite découverte. Des découvertes qui la rendent terriblement désorientée et malheureuse car elle n'arrive pas à s'accrocher aux souvenirs rapportés.

« Voilà ce que je suis. Un animal. Vivant un moment après l'autre, un jour après l'autre, essayant de donner un sens au monde dans lequel il se trouve. »

Alors si vous cherchez un thriller hyperactif, votre déconvenue sera grande ici. Mais si c'est la montée en puissance d'adrénaline, diffusée de façon homéopathique mais efficace, que vous recherchez, arrêtez-vous ici et ouvrez le journal de Christine pour comprendre ce qu'il s'est vraiment passé avant qu'elle n'appuie sur la touche Reset.
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Du vrai suspense !
Le problème de ce roman est qu'on ne peut plus le lâcher une fois commencé, le suspense est mené d'une façon magistrale d'un bout à l'autre.
L'histoire se déroule en trois parties. La première nous fait rencontrer Christine qui se réveille sans le moindre souvenir, la description est très bien faite, c'est là qu'elle (re)découvre et nous aussi le fameux journal qui va tenir une place importante dans la suite du roman. La seconde partie est une relecture de ce journal avec les différentes découvertes et questions qui se posent pour notre héroïne. Et la dernière partie est le dénouement tout à fait inattendu de l'histoire.
Cette histoire repose sur des fondations peu crédibles si on y réfléchit un peu (curieuse sorte d'amnésie, entourage bien peu curieux) mais cela n'a pas d'importance, l'histoire est rondement menée et ce n'est que dans les toutes dernières pages que l'on commence à se douter de ce qui s'est passé réellement.
Une écriture vive et précise, une histoire bien menée, beaucoup de qualités pour un roman à lire d'une seule traite.


Lien : http://allectures.blogspot.f..
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Quel thriller, mes aïeux !!! ... Je l'ai lu en deux jours ... Une fois commencé, impossible de s'arrêter !

Christine se réveille chaque matin en ne sachant plus qui elle est, quel est son âge ni qui est l'homme qui dort à ses côtés.

Ce dernier lui raconte être son mari et s'appeler "Ben" et chaque jour il lui rappelle ses souvenirs et lui fait faire le tour du propriétaire d'une maison où elle ne reconnaît rien.

Christine consulte un psychiatre à l'insu de son mari qui est contre une certaine forme d'acharnement thérapeutique.

Là déjà, on commence à se douter qu'il y a anguille sous roche. Beaucoup de secrets, de mystères ...

Le psychiatre de Christine, le docteur Nash, lui suggère de tenir un journal des faits et gestes avant de les avoir oubliés. Et elle se met conscienseusement à la tâche. Au fil du temps, certains souvenirs ressurgissent et elle réalise que Ben, son mari, lui ment sur beaucoup de points pour ne pas dire sur tous. Elle pense que c'est un menteur mais il lui montre des photos dont celle de leur mariage, divers documents qui attestent ses dires. Il lui raconte aussi qu'elle est amnésique depuis 22 ans, suite à un accident.

De plus en plus perdue, confondant songes et réalité, l'héroïne n'arrive plus à être sûre de la différence entre les deux. Il s'agit d'une véritable quête d'identité de cette pauvre femme qui peut tout oublier en quelques heures, voire quelques minutes et à laquelle il faut rappeler tout chaque jour ...

L'héroïne est attachante, on souffre, on cherche, on se bat avec elle pour tenter de découvrir une vérité qui chaque fois se dérobe sous vos pas vous laissant dans une voie sans issue. Et, avec elle, on recommence à fouiller, tout en devenant aussi confus qu'elle.

Un thriller déroutant, époustouflant de suspense, palpitant de peurs, brûlant ! Assurément, un des meilleurs thrillers que j'ai lus jusqu'à ce jour !

5 étoiles et bravo à l'auteur !
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Pour l'anecdote, lorsque j'ai récupéré ce livre j'étais persuadé que l'auteur était...une femme !
Vu tous les éloges liés à ce premier thriller de S.J.Waston, je suis déçu. le début est parfait, une femme se réveille chaque matin en ayant tout oublié de son passé. Mais bon une fois le décor planté, les interrogations posées, les éléments du suspense présentés, il ne passe plus grand chose de palpitant.
Je dirais même plus le livre avance plus la catastrophe s'accentue jusqu'au final ultra classique. Et oui évidemment comme quasi systématiquement avec ce type de roman, la fin est marquée par l'éternel opposition des destins entre le bien et le mal. Ainsi celui présenté comme le méchant, le manipulateur profitant de l'amnésie de notre héroïne est supprimé tandis que cette dernière affrontant les épreuves de la vie tout au long de ces 460 pages (version de poche) se retrouve ho prouesse ragaillardi au moment de tourner la dernière page.
Un thriller plein de promesses qui hélas bascule vers un livre bateau d'époux cocus, d'amant psychopathe.
L'auteur aurait du se centrer sur le thème de la mémoire et il aurait été beaucoup plus puissant de laisser notre héroïne amnésique vivant chaque jour comme le précédent.
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