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3,89

sur 4483 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Chaque matin, Christine se réveille dans une chambre qu'elle ne reconnaît pas et auprès d'un homme qui ne lui rappelle rien. Il lui dit sagement la même chose, chaque matin. Qu'il est son mari, qu'il s'appelle Ben, qu'elle a eu un accident très grave qui lui a fait perdre la mémoire. Elle se regarde dans le miroir de la salle de bain et est étonnée de voir ce visage et ce corps. Où est donc passé sa jeunesse ? Pourquoi a-t-elle tant de rides autour des yeux ? Pourquoi paraît-elle si vieille ? Des photos d'elle et de cet homme sont accrochées autour du miroir. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'elle mais elle ne garde aucun souvenir de la veille et encore moins de toutes ces années qui semblent avoir défilé. Comme chaque matin, son mari lui fait le tour du propriétaire, la calme et la rassure et s'en va travailler. Pour mettre ainsi un peu d'ordre dans sa vie, son psychiatre qui la suit depuis des années l'appelle chaque matin et lui dit qu'elle écrit tous les jours pour tenter de se souvenir de quelques moments fugaces. Il lui dit où elle cache son journal intime et aussitôt le téléphone raccroché, elle s'empresse de lire les premières pages. Jusqu'à cette phrase incompréhensible à ses yeux: «ne pas faire confiance à Ben». Comment cet homme si sage, si gentil, si compréhensif et qui est son mari depuis tant d'années a-t-il pu susciter en elle de tels ressentiments ? Christine va devoir replonger dans les méandres de sa mémoire, avec l'aide du Docteur Nash, afin de découvrir toute la vérité sur ce qu'elle a fait et ce qu'elle est devenue...

Watson nous livre ici un roman noir et sombre où l'héroïne cherche dans les tréfonds de sa mémoire ce qui pourrait ressembler à une vie, quelle qu'elle soit. On découvre avec elle les révélations découvertes au fil des jours, les secrets bien cachés qu'elle n'aurait pas dû deviner, les souvenirs bien enfouis qui remonteront gentiment à la surface, quitte à faire mal. Et, chaque matin, tout comme Christine, on remet tout en place, on essaie de reconstruire son puzzle pour ainsi former quelque chose de cohérent qui ait un sens pour elle afin qu'elle puisse un jour se reconstruire. L'histoire est bien ficelée et terriblement prenante et haletante, l'écriture vive et la tension palpable au fil des pages allant crescendo pour terminer sur un final bluffant.

A ne pas lire... Avant d'aller dormir....
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Un thriller psychologique d'une rare intelligence, tout en finesse.
Comment redécouvrir sa vie chaque jour, après avoir tout oublié à son réveil, vivre sans souvenirs qui construisent notre identité, nous permettent d'avoir des relations avec les autres et de leur faire confiance. Toutes ces questions sont superbement mises en mots, dans une tension croissante, mais maitrisée du récit.
La 4° de couverture parle d'une construction machiavélique. Je parlerai au contraire d'une construction cohérente, véritable bijou de précision.
Point de violence gratuite, l'auteur se charge de monter son histoire de manière logique et implacable. Pourtant l'histoire est glaçante.
On a l'impression de marcher sur des oeufs avec le personnage, qui se bat pour comprendre sa situation et trouver des moyens d'évoluer. Nous sommes dans l'empathie totale avec elle.
Ce jour sans fin nous fait entrer au plus profond de son être, ses doutes, ses angoisses et ses moments de soulagement sont décrits de manière admirable.
On engloutit ces pages, happé, en totale immersion dans cette histoire qui arrive à se renouveler sans cesse.

Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Voilà ! S'il y a une chose à laquelle j'ai du mal à résister, que ce soit à lire ou voir, c'est bien les histoires d'amnésie. C'est un peu comme les Marvel, cela exerce sur moi une attraction irrépressible, et « y'a pas », faut que je lise ou regarde si par hasard, un tel récit pointe le bout de son nez sous le mien ! Alors, forcément, une telle addiction ne peut conduire toujours à une envolée lyrique, et parfois, la chute est sévère. J'ai mémoire de grands moments de solitude, qui ont parfois donné lieu à des fous rires nerveux - de défense, évidemment - devant quelques niaiseries dont je me serais somme toute, bien passée. Mais que voulez-vous, quand le compulsif dicte la raison, il faut s'attendre parfois à de belles déconvenues.

Mais que nenni pour cet opus ! Et pourtant, c'était pas gagné…

Imaginez-vous que notre chère Christine sort de son sommeil tous les matins sans souvenirs de rien : ses vingt ans en tête, mais quarante sept en corps. Collé à elle, au réveil, un homme qu'elle ne (re)connaît pas. Que faire, me direz-vous dans une telle situation ?

Et bien, rassembler ses vêtements, courir à la salle de bains pour se rhabiller illico presto et prendre la poudre d'escampette en se jurant de moins picoler la prochaine fois, pour éviter de se retrouver dans le lit d'un « vieux », au lendemain d'une soirée sûrement un peu trop arrosée. Mais voilà, scotchées de part et d'autre sur les murs, elle découvre des photos d'elle avec cet homme, mariage, anniversaires, soirées, virées and co, avec en face d'elle, dans la glace, ses yeux de quarante sept ans rivés, effarés, sur son moi de femme épanouie, petites rides naissantes et mèches grisonnantes en prime…

En gros, sous les photos, écrit en majuscule : « BEN ». C'est le prénom de cet homme, qui va lui expliquer, pour la énième fois, l'histoire qui disparaît de sa conscience tous les matins au réveil : l'accident, ses quarante sept ans, la mémoire qui ne fixe rien, et ce perpétuel recommencement…

Comme je le disais, ce n'était pas gagné : car nous le vivons, nous aussi, lecteurs, ce replay de tous les jours… matin après matin ! Et cela aurait pu être (peut-être l'est-ce pour quelques lecteurs, d'ailleurs) pesant et décevant. Ce serait oublier le talent de S. J. Watson qui fait que nous ne lâchons rien, page après page, l'angoisse monte, les questions fusent : on mène l'enquête également et on en arrive nous aussi, à ne pas pouvoir dormir, avide de savoir, ce qui a bien pu arriver à notre chère Christine…

"Je me rends compte que le livre que je suis en train d'écrire (...) pourrait être dangereux, aussi bien que nécessaire. Ce n'est pas une fiction. Il pourrait révéler des choses qu'il vaudrait mieux laisser ignorées. Des secrets qui ne doivent pas remonter à la lumière.
Mais mon stylo continue à courir sur la page."

Dans ce récit, ce n'est pas un rythme effréné d'action qui nous captive et nous tient en haleine, mais une montée progressive d'une angoisse, d'un questionnement liés à toutes ces incohérences entre discours et réalité. «Je n'avais encore jamais vu ça : des heures après avoir fini ce livre, j'avais encore les nerfs à vif !» Ce n'est pas moi qu'il dit, c'est Dennis Lehane.

L'idée de départ est originale et a donné lieu à une adaptation ciné avec Nicole Kidman et Colin Firth. Pas si mal, certes, mais j'ai réellement préféré le livre. Ayant beaucoup de mal avec les adaptations, cet avis n'est sûrement pas objectif. A vous de juger !
Lien : http://page39.eklablog.com/a..
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257 critiques, que vais-je encore pouvoir dire sur ce livre qui n'a pas été dit?
Et bien, que je l'ai lu chaque soir avant d'aller dormir et que cela n'a pas troublé mon sommeil. Une bonne intrigue, je n'ai compris le fin mot de l'histoire qu'à l'avant-dernier chapitre. Un bon polar, qui a reçu le prix SNCF, cela ne m'étonne pas, c'est un livre à lire dans un train, J'ai passé quelques bonnes heures en sa compagnie.
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Christine se réveille chaque matin sans aucun souvenir. Elle ne sait pas qui elle est, ni ce qu'elle fait dans cette maison avec un homme inconnu qui se prétend son mari. Elle est anxieuse et n'est pas apaisée par les explications et les propos rassurants de celui-ci. Au contraire, quelque chose dans sa sollicitude la pousse à la défiance, une suspicion alimentée par la relecture de son journal, tenu sur les conseils de son nouveau psychiatre.

Un montage diabolique, avec une progression lente mais sûre dans la tension, fait de ce roman un modèle du genre. Avec l'héroïne, on cherche à découvrir son passé, soupçonnant avec angoisse, en même temps qu'elle, la manipulation de son entourage. C'est très bien fait et, contrairement à beaucoup de romans, on n'oublie pas la fin… vraiment tordue.
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« J'ai pensé que cela pourrait vous aider de tenir un journal de ce que nous faisons ensemble » dit le Dr Nash à Christine.

Celle-ci en a besoin, car depuis son accident 20 ans plus tôt, elle se réveille chaque matin sans aucun souvenir depuis cette date. Ni récent, ni ancien.

Elle est donc perdue chaque matin et en s'éveillant c'est Ben, son mari, qui tente de la remettre sur la bonne voie, sans l'effrayer, grâce aux photos qu'il a disposé dans la salle de bain et avec une patience sans borne car chaque jour est un recommencement.

Le Dr Nash quant à lui, réussit à convaincre Christine de remplir les pages d'un journal et tous les jours, il lui passe un appel téléphonique pour lui rappeler que son journal l'attend.

Mais quand et pourquoi a-t-elle écrit en première page de ce journal : « ne pas faire confiance à Ben » ?

A mon avis :
Une fois écartés les questionnements sceptiques autour de cette amnésie, qui opère un "reset" du cerveau de Christine à chaque fois qu'elle dort, et de la patience infinie de son mari et du Docteur Nash, qui semble tout de même quelque peu improbable, voici un roman assez intéressant.

Le thème de l'amnésie a déjà été traité de nombreuses fois (notamment par Franck Thilliez) et il facilite grandement l'installation d'un scénario angoissant : celui d'un protagoniste dépendant totalement des autres, à qui il doit forcément se fier, mais qui le mystifient évidemment.

Avant d'aller dormir ne déroge pas à cette règle.

Une première et grande partie installe l'histoire et les contraintes du personnage principal durant laquelle Christine se pose légitimement des questions car certains détails la troublent.
Pendant la bonne première moitié du livre pourtant, rien ne lui permet d'étayer ses soupçons. Elle doit bien reconnaitre chaque fois que chacun fait de son mieux pour l'aider.
Pourtant, pour le lecteur, cela fait monter progressivement l'intrigue, car on sait bien qu'il va y avoir un problème et régulièrement la tension monte, redescend, remonte...

Ce n'est finalement que vers le troisième tiers du livre que le scénario se corse et que sont révélées les premières vérités qui vont nous plonger dans l'action dure.

Personnellement, j'étais au bord de me dire que la première partie était un peu longue lorsque finalement l'action s'est accélérée. le scénario était donc parfaitement dosé. le twist final est malin également et on ne s'y attend pas forcément.

Un thriller facile à lire et facile à transposer en film, ce qui a été fait un an après sa sortie, avec Nicole Kidman dans le rôle principal.

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« Car le sommeil, ayant fermé leurs paupières, fait oublier à tous les hommes les biens et les maux » *.
Cette citation d'Homère représente un peu le destin de Christine, l'héroïne de ce roman qui souffre d'une amnésie nocturne, un trouble qui ne s'explique pas par des lésions neurologiques, mais qui pourrait être d'origine hystérique, pharmacologique ou même hypnotique.

Dans ce suspens psychologique écrit au « je », le lecteur est invité à s'imprégner des angoisses de l'amnésique à la recherche de son passé et de ses relations avec les autres. C'est même une quête de soi, de sa propre identité dont on se rend compte qu'elle s'est construite dans la durée, qu'elle est bâtie sur les souvenirs.

On constate aussi l'extrême vulnérabilité des malades de la mémoire chez qui peut s'installer le doute envers leur entourage et même par rapport à leur propre conjoint. À qui peut-on se fier lorsqu'on a du mal à se reconnaître soi-même?

La psycho-pop conseille de « Vivre au présent ». C'est ce que vit l'amnésique Christine, mais on se rend bien compte que ce n'est pas tout à fait le bonheur! « Vivre au présent » certes, mais sans oublier le passé!

*Homère, Odyssée, sur http://agora.qc.ca/thematiques/mort/
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La vie de Christine est un cauchemar. Chaque matin elle se réveille comme si elle était étrangère à son corps, à son lieu de vie, à la personne qui est à côté d’elle dans son lit. Elle ne reconnait rien, pas même sa propre personne. Car pendant son sommeil, le film de sa vie se rembobine, effaçant les souvenirs de sa mémoire…

Chaque jour est un éternel recommencement. Le matin elle renaît, sans souvenirs d’hier, sans savoir ce que sera demain. Parfois elle a des flashs de son ancienne vie, lorsqu’elle était enfant ou étudiante. Il faut réapprendre chaque matin à se mettre dans la peau de son personnage, comme si elle habitait un autre corps, un corps qui a vieilli.

L’histoire avance lentement au fil de l’évolution de sa mémoire. De répétitions en répétitions, avec parfois quelques ajouts, quelques indices, nous avançons avec elle sur la découverte de son moi. C’est lent, périlleux et douloureux.

Piégée par sa mémoire défaillante, par sa vie qui ne lui appartient plus, elle ne peut que mettre son existence entre les mains de son mari. Il est le seul qui détient la vérité sur son passé, le seul qui l’aiguille chaque matin sur les bons rails.

Quel est donc ce mystère redoutable qui plane autour de Christine, que va-t-elle découvrir, grâce au médecin qui lui vient en aide, en lui faisant écrire son journal, avant d’aller dormir ?

Petit à petit le suspense s’installe, les pièces du puzzle s’entrecroisent sans jamais vraiment s’ajuster. On est troublé, tout comme Christine, par ce vide, cette vie sans ancrage. Jusqu’à ce que l’histoire s’accélère, nous entrainant dans un tourbillon de souvenirs, comme si on remettait les vignettes d’un film dans l’ordre, en gommant les erreurs, les incohérences.

Sans mémoire nous n’existons plus, nous sommes effrayés par ce qui nous entoure.

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Panique à bord ! A son réveil, Christine se demande où elle est, et qui est cet homme couché auprès d'elle. Elle se lève effrayée et se retrouve face au miroir de la salle de bain : mais comment peut-elle être cette personne qui la regarde épouvantée. Elle ne se reconnaît pas et ne reconnaît pas le corps vieilli qui lui fait face dans le miroir.
Chaque matin, Ben, son mari, très amoureux et très attentionné, lui raconte son accident et son amnésie. Prévenant, il lui fait faire le tour du logement et lui prépare son petit-déjeuner. Puis il part travailler.
Et chaque jour, Christine se retrouve seule face à ses questions, à son angoisse.
Et tout ce qu'elle apprend le jour même est irrémédiablement oublié lorsqu'elle s'endort chaque nuit.
Mais le docteur Nash lui propose comme nouvel exercice, pour stimuler sa mémoire et maintenir un fil continu des souvenirs, d'écrire son journal chaque soir avant de se coucher. Alors chaque matin, Christine redécouvre peu à peu qui elle est. Et petit à petit, se dessinent des incohérences et peut-être des mensonges.
Comment faire confiance et à qui...

Voilà un thriller diablement mené, qui oblige le lecteur à une très lente immersion dans la pensée plus que troublée de son héroïne. Très lente et très répétitive puisque chaque jour, il faut réapprendre avant de pouvoir ajouter d'autres menus détails à cette vie oubliée. Mais la répétition ne gâche en rien la lecture, au contraire elle est addictive et exprime très bien l'angoisse profonde ressentie par Christine à chaque nouvelle petite découverte. Des découvertes qui la rendent terriblement désorientée et malheureuse car elle n'arrive pas à s'accrocher aux souvenirs rapportés.

« Voilà ce que je suis. Un animal. Vivant un moment après l'autre, un jour après l'autre, essayant de donner un sens au monde dans lequel il se trouve. »

Alors si vous cherchez un thriller hyperactif, votre déconvenue sera grande ici. Mais si c'est la montée en puissance d'adrénaline, diffusée de façon homéopathique mais efficace, que vous recherchez, arrêtez-vous ici et ouvrez le journal de Christine pour comprendre ce qu'il s'est vraiment passé avant qu'elle n'appuie sur la touche Reset.
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Aucun doute, "Avant d'aller dormir" est un thriller efficace. Tous les ingrédients du suspens y sont présents: un évènement troublant hors norme comme point de départ, un couple sur lequel tous les doutes de franchise sont permis, des personnages secondaires suffisamment présents pour faire avancer l'intrigue sans trop empiéter sur le chemin de croix emprunté par l'héroïne, la météo glaciale de l'Angleterre et hop, le tour est joué.

Je me suis volontiers laissée prendre au jeu, guettant chaque avancée dans les souvenirs de cette pauvre Christine, devenue amnésique depuis un accident de la circulation, au point de ne même plus se souvenir de son propre nom chaque matin, et encore moins de l'identité de celui qui se trouve dans son lit ni de l'origine de ses vergetures.

Les rebondissements sont nombreux et en même temps que l'héroïne, on se rend compte que quelque chose cloche dans cet amas de souvenirs disparates notés dans un carnet caché dans le placard. Qui est véritablement Christine? Et Ben, celui avec qui elle se lève chaque matin? de quoi se sont composées les journées de ses quarante premières années de vie? A quoi correspondent ces flashs qui lui reviennent en pleine journée?


L'auteur distille des indices au fur et à mesure que Christine remplit son journal de souvenirs. Mais parfois, j'ai trouvé le récit long, souvent répétitif. Je suis donc un petit peu déçue par rapport aux critiques élogieuses lues.
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