L'Enfer est pavé de bonnes intentions

Le troisième opus de la série commencée avec "Le diable s'habille en Prada" avec l'inimitable Meryl Streep. On retrouve, comme dans le deuxième, un des personnages du premier en vedette et comme tous les personnages de l'auteur sont truculents on se régale à chaque fois même si c'est un peu "too much".
Pour moi un bon moment de lecture avec des caricatures de la société américaine et beaucoup d'humour mais ça reste du chick lit, à consommer avec modération, pas vraiment mon genre de prédilection. Si vous aimez, foncez !

Avant de vous parler du roman, je tenais à vous parler du sacré coup de vieux que je me suis prise avant ma lecture. J'avais adoré le diable s'habille en Prada, voilà pourquoi j'étais curieuse de retrouver Emily, l'un des personnages du roman. Il est sorti en 2002, il y a 17 ans! J'avais l'impression de l'avoir lu il y a quelques années seulement, alors que cela remonte à mes années lycée… Bref passons ce détail qui me rappelle que j'approche doucement de la quarantaine.

Dans ce roman, on suit 3 femmes bien différentes et qui pourtant se ressemblent plus qu'on pourrait le croire. Emily, qui s'occupe de gérer l'image médiatique de stars, mais qui se retrouve dépassée par les réseaux sociaux et autres applications numériques. Myriam, ancienne avocate qui ne s'épanouit pas dans son nouveau rôle de mère au foyer. Et Karolina, ex mannequin, épouse d'un homme politique, qui vient d'être arrêtée alcoolisée au volant avec ses enfants à l'arrière. Cette dernière va avoir besoin de l'aide des deux premières pour sortir de sa galère, redorer son image et surtout organiser sa défense. Une solide amitié va naître entre elles. Elles vont s'unir, faire front ensemble, et ce combat pour aider Karolina sera une manière pour Myriam et Emilie d'évoluer elles aussi, de sortir de leur quotidien qui ne leur convenait pas.

Alors j'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de l'auteure, pleine d'humour, avec un ton bien sarcastique, et des personnages hauts en couleurs. Mais je me suis sentie tellement éloignée de tout ce qu'elle décrit. de cet univers bling-bling, riches, huppées. Je me suis sentie à milles lieux des préoccupation de ces 3 femmes. Un univers superficiel, où l'apparence doit être au top, avec un poids parfait, des vêtements classes et de marques. Un quotidien entre piscine, voiture de luxe et grand restaurant. On pourrait croire que l'auteure en insistant sur tout cela le fait de manière à pointer le doigt dessus, pour dénoncer ces attitudes, mais je n'en suis pas sûre du tout. Autant de détails qui font que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ma lecture. Néanmoins, si l'on passe outre et que l'on creuse un peu les personnages, toutes les 3 en deviennent terriblement attachantes et chacune invite les lectrices à se poser des questions sur des thèmes comme la maternité, l'ambition professionnelle, la vie de couple, l'image sociale…

J'étais contente de retrouver l'auteure, mais je crois que je ne suis plus vraiment la cible idéale pour ce genre de roman. Mais si vous aviez envie de le lire, lancez-vous! Vous aurez peut-être une autre ressenti que le mien et je serai curieuse de connaitre vos retours.

En synthèse, c'est superficiel, creux, mais c'est tellement snob que ça se la joue intellectuel. Je le comparerai bien à certaines oeuvres d'art contemporain (et je ne dirai pas lesquelles…) qui n'ont rien à montrer mais qui glosent tellement autour du néant que cela fini par se vendre une fortune.

Pour autant (eh oui, parce que rien n'est tout noir ou tout blanc), j'ai trouvé dommage que ce côté superficiel soit si présent parce qu'il y avait aussi des choses sympathiques dans ce livre. J'ai aimé les trois personnages centraux du roman : Miriam en ex-femme de tête qui s'est effondrée à la naissance de ses enfants et qui navigue entre prise de poids et tentative d'intégration dans une communauté qui lui reste étrangère ; Emily, dynamique consultant en image qui tente de se relancer grâce aux déboires que subit Karolina, ex top-modèle qui a le mauvais goût de ne pas rester bloquer à 20 ans. J'ai bien aimé ces trois caractères si différents, à la fois tranchés par leurs différences mais aussi subtils et complexes. J'ai également apprécié, et c'est paradoxal, la peinture que nous fait Lauren Weisberger de ce monde "bling bling" et superficiel. Mais, je me répète, 420 pages, c'est trop. D'autant que l'intrigue, qui pourrait également être prenante, traîne un peu en longueur, privilégiant la description du quotidien de cette communauté de femmes oisives.

Pour conclure, je dirai que c'est un livre qui se lit vite et facilement, qui fait sourire parfois, dépaysant socialement, un récit léger parfait pour les plages estivales, mais qui ne restera pas dans les annales.
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un livre à lire à la plage...
rien n'est crédible mais au moins on n'a pas à réfléchir

Se faire arrêter par la police dans une banlieue chic, c'est étrange. Surtout lorsque l'on n'a rien bu, que les policiers disent le contraire et que l'on est mené au poste devant son enfant.
On est loin du Diable s'habille en Prada. Certes l'environnement à la Desperate est bien présent mais l'histoire ne va pas plus loin que le topo de base. En gros, l'autrice a étiré son idée au maximum mais n'avait pas non plus moult envie de développer. Dommage.
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