Citations sur Un anneau pour l’éternité (Le hallier du pendu) (27)
[...]ses relations avec Grant s’étaient radicalement transformées, elles n’étaient plus celles d’un maître et de sa domestique, même plus celles d’une femme éprise et d’un homme qui la dédaignait… Le vieil antagonisme fondamental qui existe implicitement entre un homme et une femme flambait entre eux. Les civilisations ont beau établir des codes de conduite, la religion le dompter, la poésie le sublimer, il existe toujours, prêt à surgir dans toute sa sauvagerie une fois les barrières tombées.
Les choses affreuses arrivent toujours aux autres, pas à vous. C’est ce que nous croyons tous. Les meurtres, ce sont des histoires qu’on lit dans les journaux. Les assassins, ce sont les gens dont on voit les photos. On les attrape toujours, puis on les juge et on les exécute. Ce ne sont pas des gens comme ceux que l’on voit dans son village. Une meurtrière ne peut pas être celle qui fait votre lit, votre vaisselle et votre dîner. Ce ne peut pas être quelqu’un qui possède une recette de confiture de fraises sans pareille, et qui a été votre élève à l’École du Dimanche.
[...]une jeune femme qui va retrouver un homme ne pense pas aux drames qui ont pu se passer deux siècles auparavant. Elle ne pense qu’à elle-même et à lui.
Deeping disposait d’une ligne à postes groupés, véritable mine d’informations confidentielles. La douzaine de maisons équipée du téléphone avait cette ligne en commun, et quiconque désirait écouter la conversation d’un voisin n’avait qu’à soulever le combiné. Tout le monde aurait donc dû redoubler de prudence, mais l’intimité engendre l’indifférence, sinon le mépris. Lorsqu’on utilise son propre téléphone, dans sa propre chambre, il est difficile de se débarrasser de cette illusion d’intimité.
Si la morte avait trouvé la vie à Tomlin’s Farm monotone, au moins elle la quittait avec éclat.
Je t'ai porté et j'ai veillé sur toi, chair de ma chair et sang de mon sang.
J'ai souffert pour toi, je t'ai adoré, mais tu m'as quitté en grandissant.
Oh, toi, naguère ma petite fille, tu es maintenant loin de ma vue,
Car c'est une femme, une femme étrangère que tu es devenue.
Les civilisations ont beau établir des codes de conduite, la religion le dompter, la poésie le sublimer, il existe toujours, prêt à surgir dans toute sa sauvagerie une fois les barrières tombées.
Toutes ses sensations semblaient abolies. Cela faisait comme lorsqu’on a un membre engourdi. Ce qui lui avait fait souffrir une agonie mêlée de terreur disparaissait, elle le sentait de moins en moins. C’était une chose incroyable, un soulagement bienfaisant
Les choses affreuses arrivent toujours aux autres, pas à vous. C’est ce que nous croyons tous. Les meurtres, ce sont des histoires qu’on lit dans les journaux. Les assassins, ce sont les gens dont on voit les photos. On les attrape toujours, puis on les juge et on les exécute. Ce ne sont pas des gens comme ceux que l’on voit dans son village. Une meurtrière ne peut pas être celle qui fait votre lit, votre vaisselle et votre dîner. Ce ne peut pas être quelqu’un qui possède une recette de confit
Sa femme, qui est anglaise, est plongée dans l’affliction, mais les Allemands avancent, elle songe à sa fille, à son avenir, et décide de se sauver en emportant tout ce qu’elles pourraient cacher de leurs biens.