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Citations sur Jeune fille (19)

C'était le printemps et pour la prmeière fois depuis deux ans, depuis la mort de mon père, je l'attendais avec impatience. Dans ma cahier de textes, j'avais recopié ces lignes extraites d'un roman de mon grand-père, François Mauriac : "Le bonheur, c'est être cerné de mille désirs, d'entendre autour de soi craquer les branches." Si la première partie de cette définition m'était encore inconnue, je commençais à entrevoir la seconde : j'écoutais, j'entendais "autour de moi craquer les branches". C'était diffus, nouveau, troublant. Cela surgissait sans raison, n'importe où.
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Au sujet de l'attitude de Robert Bresson lors d'une rencontre avec JL Godard
"Il avait cet air bien élevé et innocent que j'avais appris à déchiffrer et qui signifiait l'étendue de son irrémédiable ennui".
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Nous avions déjeuné chez mes grands-parents et, à peine le café avalé, je m'empressai de prendre congé. Mon grand-père (François Mauriac) me retint d'un geste.
- Tu tiens toujours ton journal ?
- Oui, pourquoi ?
Ses yeux se plissaient de joie comme chaque fois que lui venait une pensée malicieuse.
- Parfait. Surtout, continue-le, régulièrement, tous les soirs avant de te coucher. Ce sera passionnant le journal d'un tournage. Et puis... si ce M. Bresson s'avise d'être désagréable, écrire ton journal c'est te fabriquer une arme formidable. Françoise Gilot qui fut l'épouse de Picasso vient de sortir un livre qui raconte leur vie. Tout le monde se l'arrache ! Quelle vengeance ! Quelle merveilleuse vengeance !
Il riait et les membres de la famille qui se trouvaient présents riaient aussi. Choquée par le cynisme de sa proposition, je me levai et quittai le salon sans un mot.

61 – [Folio n° 4722, p. 53-54]
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Ma vie n'est pas vraiment là. Ni auprès de Robert Bresson ni au sein de l'équipe du film, comme je l'avais cru durant l'été : cela aussi est terminé. Je l'avais compris en les voyant retrouver leur femme ou leur petite amie .Ma vie, ce serait encore autre chose. Le brouillard soudain se dissipe, la tour Eiffel surgit bien nette et, derrière elle, les jardins du Champ-de-mars, Paris. Face à ce paysage nettoyé, il me semble que je pressens ma vie, fugitivement mais à perte de vue.
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Vaut-il mieux avoir de la poussière sur ses meubles ou sur son âme ?
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Ma vie n'est pas vraiment là. Ni auprès de Robert Bresson ni au sein de l'équipe du film,comme je l'avais cru durant l'été : cela aussi est terminé .Je l'avais compris en les voyant retrouver leur femme ou leur petite amie .Ma vie, ce serait encore autre chose.Le brouillard soudain se dissipe,la tour Eiffel surgit bien nette et, derrière elle, les jardins du Champ-de-mars,Paris.Face à ce paysage nettoyé ,il me semble que je pressens ma vie, fugitivement mais à perte de vue.
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17 fevrier 2004

Elle est assise devant moi concentrée, attentive soucieuse d'apporter des réponses à mes questions .Sa petite taille ,la minceur de son corps enfoui dans une robe de chambre et l'expression sérieuse de son visage la font ressembler à une enfant un peu malade,momentanément consignée dans sa chambre.
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C'était le printemps et pour la première fois depuis deux ans, depuis la mort de mon père, je l'attendais avec impatience. Dans ma cahier de textes, j'avais recopié ces lignes extraites d'un roman de mon grand-père, François Mauriac : "Le bonheur, c'est être cerné de mille désirs, d'entendre autour de soi craquer les branches." Si la première partie de cette définition m'était encore inconnue, je commençais à entrevoir la seconde : j'écoutais, j'entendais "autour de moi craquer les branches". C'était diffus, nouveau, troublant. Cela surgissait sans raison, n'importe où.
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Il me conduisit à la librairie Maspero dont je n'avais jamais entendu parler, et nous nous offrîmes des livres en gage d'amitié. Lui, Un beau ténébreux de Julien Gracq et le Journal d'un voleur de Jean Genet ; moi, Eugène Onéguine de Pouchkine et Un héros de notre temps de Lermontov. Puis nous rentrâmes dans un cinéma, le premier qui s'était présenté. On y projetait Pour qui sonne le glas. Entre deux longs baisers, je retrouvais les beaux visages d'Ingrid Bergman et de Gary Cooper.

184 - [Folio n° 4722, p. 103-104]
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C était tellement rassurant de côtoyer quelqu un qui semblait savoir qui j étais.
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