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EAN : 9782070413157
240 pages
Gallimard (04/04/2000)
3.69/5   160 notes
Résumé :
Un paysan appelé Vania poussait une barque entouré d'enfants. Il est mort d'un arrêt du cœur, là, quelque part dans l'herbe. Les enfants ont grandi en exil, sous d'autres nationalités. Ils sont devenus français, anglais, américains. La plupart ne sont jamais revenus en Russie.
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Marie Belgorodsky, petite fille de réfugiés russes (blancs) ne s'est jamais réellement intéressé au passé de sa famille. Jusqu'au jour où Vassili Vassiliev lui propose le journal de son grand oncle Wladimir, assassiné le 15 août 1917.
D'abord décidée à éconduire Vassili et sa proposition, Marie se prend au jeu, et nous entraine dans une immersion au sein d'une famille de princes russes au coeur de la révolution de 1917...

Je ne suis pas un grand amateur de romans historiques ; celui-ci m'a beaucoup plu !
Cela tient sans doute beaucoup à l'époque : en histoire, les périodes révolutionnaires m'ont toujours intéressé.
Cela tient également à la structure du roman : une plongée dans les racines intimes de l'héroïne faite de lectures du journal du grand oncle et de descriptions de scènes de la vie familiale et quotidienne juste avant et pendant la révolution russe.
Cela tient ensuite aux personnages. Au-delà des clichés des tout-puissants riches chassés par les révolutionnaires, le roman nous montre des possédants soucieux d'une meilleure répartition des richesses et des pouvoirs, tout en montrant, pour certains, de fortes réticences face à la remise en cause de leurs privilèges.
Cela tient enfin à l'écriture : une belle plume, riche sans ostentation ; du rythme, un peu comme dans un thriller ; un texte court et dense.
Un vrai plaisir de lecture !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Je suis entré dans la littérature d'Anne Wiazemsky grâce à Jeune Fille et Une Année Studieuse, plus par cinéphilie que par véritable curiosité pour l'écrivain, je dois l'admettre.
J'y ai trouvé ce que j'étais venu chercher, deux portraits singuliers de cinéastes, mais la vraie surprise a été de rencontrer un véritable style.
Chez Wiazemsky, rien de flamboyant, lyrique, chantourné. Mais une écriture simple, claire, douce et précise. Une forme d'ingénuité.

Ici, l'auteur romance l'histoire de ses ancêtres Russes, représentants d'une aristocratie menacée à l'orée de la Révolution d'Octobre.
Elle n'est pas aveuglée par l'amour de ses personnages, nous épargnant ainsi une hagiographie manichéenne. Nathalie est la plupart du temps une enfant gâtée, tandis qu'Adichka et sa famille, bien que traitant correctement leurs ouvriers, sont trop persuadés de leur légitimité pour anticiper la tragédie.

Le roman baigne dans un constant climat élégiaque, malgré l'inquiétude grandissante. Un petit bémol quant au style que je définissais plus haut et qui, à quelques reprises ici, échappe de très peu au sentimentalisme.

Néanmoins, l'histoire se précipite dans la dernière partie et réserve quelques scènes d'une vraie force émotionnelle, fulgurantes et tenues par une belle écriture.
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Après avoir hérité du « Livre des Destins », Vladimir Vassiliev, historien, entre en contact avec Marie Belgorodsky, une descendante du prince Wladimir Belgorodsky - grand-oncle de Marie- pour lui confier son journal intime, écrit de 1916 à août 1917.

Après avoir vécu pendant quarante ans en ignorant tout des siens, le « Livre des Destins » va révéler à Marie l'histoire de cette « poignée de gens jetés comme tant d'autres dans la tourmente de l'histoire ». Elle découvre alors l'histoire de SA famille.

Fresque familiale qui nous raconte la vie d'aristocrates russes installés dans la propriété de Baïgora, où la douceur de vivre au quotidien va, peu à peu, laisser place à la violence et la terreur liées à la montée du bolchevisme.

Sur fond de romance, Anne Wiazemsky nous donne à voir, - dans un univers peuplé de nobles paisibles et insouciants, de paysans en quête d'une vie meilleure et de soldats russes épuisés -, des personnages attachants aux destins tragiques dans une Russie envoûtante et énigmatique.
Le tout livré dans une écriture fluide, fine et sensible.

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C'est à Baïgora, à 2 jours de train de Petrograd, sur les terres bénies et prospères de la Russie profonde que la famille princière Belgorodsky a vécu. Nous sommes encore dans la Russie de Nicolas II, la boucherie russo-allemande vide le pays de ses hommes et l'effervescence révolutionnaire bolchevique bat son plein.
Anne Wiazemsky s'appuie sur le journal de son grand-oncle Adichka Belgorodsky, propriétaire éclairé et impliqué dans l'administration régionale. Il consigne brièvement par écrit en 1916 et 1917 le bonheur et les tracas familiaux de cette «poignée de gens» - qui donne au livre ce mauvais titre - face à la montée des bouleversements sociaux.
Des chapitres narratifs romanesques s'attachent au quotidien dans la propriété. Tout y respirait sérénité et quiétude. Au loin, les rumeurs de la Révolution en marche se rapprochent inexorablement.
Si A. Wiazemsky dit n'avoir pas lu Guerre et Paix il est impossible de ne pas retrouver des similitudes : Baïgora ou Lissi Gori, Igor ou André, Nahalie ou Natacha, Micha ou Nicolas Vronski ... Certes ce roman actuel assez bref n'a pas l'ampleur ; ni le souffle, ni l'ambition des fresques historiques de Tolstoï et on ne fuit plus devant l'avancée des troupes napoléoniennes.Le point commun serait l'irruption dramatique de l'Histoire dans cette famille. Histoire qui va anéantir pour toujours cet ordre ancien.
A son corps défendant, 70 ans plus tard l'auteur retrouve difficilement les lieux. Il ne reste rien mais « les lieux et les personnes existent tant qu'on pense à eux. Quelque chose de ce qu'ils ont été palpite encore» grâce aux écrits d'Adichka.
Il s'agit d'une tentative pour redonner vie et se souvenir de la «terre sacrée des ancêtres» morts ou en fuite aux quatre coins du monde. Un ouvrage nostalgique qui se lit facilement.
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Ce petit livre (par le nombre de pages) nous transporte dans la Russie a la veille de la révolution d'octobre. le pays du Tsar Nicolas II est en guerre contre l'Allemagne et il est a la veille d'un tournant de son histoire. Nous partageons le quotidien d'une grande famille de nobles qui vit ses derniers instants en Russie et nous voyons comment réagissent les différents membres de cette famille devant les prémices de cette révolution. Entre celui qui sent venir le vent du changement et qui essaie de l'anticiper en faisant des concessions pour que cela se fasse sans heurt et ses frères et soeurs qui s'aveuglent en ne voulant pas voir ce qui se passe a coté de chez eux, on assiste aux début de la contestation qui va rapidement dégénérer engendrant l'avènement du communisme. C'est la chute d'un monde a laquelle il nous ai donné d'assister de l'intérieur.

Un roman écrit simplement mais qui donne vie a une galerie de personnages profondément humains. Humain par leurs imperfections mais aussi par les joies et les peines qu'ils traversent. L'auteure donne un aspect témoignage historique a ce roman par le biais d'extraits de journal qui renforce notre immersion dans cette époque troublée et qui fait nous poser la question de savoir jusqu'à quel point ce roman est une fiction. Un livre qui se lit avec beaucoup de plaisir et qui, même si l'on devine facilement le dénouement, nous fait passer par toutes sortes sentiments que ce soit la joie mais aussi une certaine tristesse. Ma note 7/10.
Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Puis les sanglots et les larmes s'apaisèrent et l'étreinte des frères se relâcha. Micha recula pour s'essuyer le visage avec un pan de sa chemise. Brisé par le vin et l'émotion il avançait de biais, tel un ours. Nathalie, encore sous le choc de ces récits, lui tendait son mouchoir. Micha contempla avec curiosité le joli petit morceau de soie brodée aux initiales de sa belle-soeur et le lui rendit.
- C'est une nappe qu'il me faudrait, dit-il.
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Ma propre vie m'intéressait bien plus que le passé de mes deux familles, la française et ce qui restait de la russe. J'entrai dans l'âge adulte en courant, soulagée de quitter l'enfance, impatiente de connaître d'autres gens, d'autres lieux. Se réaliser à travers un travail me semblait la seule chose vraiment sérieuse.
Et puis les années passèrent. De temps à autre, il se trouvait quelqu'un pour s'étonner de mon indifférence. Comment pouvais-je ne pas être plus curieuse de ma « prestigieuse famille » ? « oublier que mon père était prince » ? N'avais-je donc pas envie de connaître la Russie, la « terre sacrée de mes ancêtres » ? Mon absence de nostalgie passait au mieux pour une pose, au pire pour de la stupidité ou de l'inculture. Il est vrai que je n'étais pas du genre à m'attendrir en feuilletant des albums de photos de famille, ni à revenir sur la terrible maladie de mon père et sur sa mort à quarante-six ans.
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Il ne subsiste vraiment plus rien de Baïgora. Mais les lieux et les personnes existent tant qu'on pense à eux. Quelque chose de ce qu'ils ont été palpite encore et me les rend mystérieusement proches. Grâce au "Livre des Destins".
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Nathalie et moi avons donné un concert : Mozart et Beethoven au programme. "En musique les nationalités n'existent pas", a plaidé Nathalie pour excuser ce choix résolument germanique.
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Des petites pluies fines d'été qui rafraichissaient l'air et redonnaient vie aux plantes. Les prairies parurent plus vertes et sous les arbres le sable des allées était encore mouillé. Nathalie sautait d'un pied nu sur l'autre pour éviter les flaques et préserver ainsi ses espadrilles neuves.
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