AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 250 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  


« B&B, il y a un petit gâteau noir dans le congélateur pour vous. Ne le jetez pas. Je veux que vous vous asseyiez ensemble et que vous partagiez ce gâteau. Vous saurez quand le moment sera venu. Je vous aime, Ma. » .

Ce sont les dernières volontés de la maman de Byron et Benny.
Ces derniers s'entendaient si bien à l'enfance... maintenant, ils ne s'adressent même plus la parole. Comme pour beaucoup d'histoires de familles, il s'agit de bêtises, de malentendus, de non-dits ou de secrets. Des secrets d'ailleurs, c'est ce que Ma va léguer à ses enfants. Elle leur révélera tout dans un enregistrement audio laissé à son notaire.

L'auteure nous embarque alors dans un tourbillon de vies. Au pluriel car vous y rencontrerez pléthore de personnages... (accrochez-vous).

C'est le style de roman que j'aime : une saga familiale riche en rebondissements. Alors que le lecteur croit tout savoir... il n'est jamais au bout de ses surprises. En tout cas, pas avant d'avoir fermé définitivement le livre.

Dans ce roman, j'apprécie la construction ainsi que le panel de sujets que l'auteure aborde ; des sujets qui ont fait couler de l'encre au fil des ans.

Vous l'avez compris, je suis conquise par ce livre (et la couverture on en parle?) que je vous conseille de lire.

Commenter  J’apprécie          60
Ce récit est un voyage au coeur d'une épopée familiale pleine de secrets et de résurrections.
L'essence-même du roman (les secrets de famille) et sa construction (jeu de temporalités) n'ont pas été sans me rappeler les livres des grandes prêtresse du genre, à savoir Lucinda Riley et Clarisse Sabard !

Ce best-seller fait déjà parler de lui aux États-Unis et nul doute que ce sera aussi le cas en France !
Car si vous aimez les sagas familiales et les vies incroyables, vous ne pourrez qu'apprécier ce livre riche en rebondissements, avec ces destins tourmentés et ces personnages attachants.

Un voyage au coeur d'une incroyable vie, à travers les pays et les décennies !
Commenter  J’apprécie          90
J'ai découvert Les parts oubliées dans le cadre du Comité de Lecture Cultura. Un livre sans résumé dont la couverture et la lecture des premières pages m'ont convaincues de lui laisser sa change.

Si le début peut paraitre indigeste, l'histoire de la famille Bennet finit par happer le lecteur et le pousser à vouloir découvrir le lien entre les différentes histoires qui lui sont contées.

Nous rencontrons Benny et Byron au moment de la lecture du testament de leur maman, alors qu'ils ne se sont ni vu, ni parlé depuis de nombreuses années. S'ensuit un patchwork d'instantanés de vie : tantôt dans le présent, avec Byron ou Benny qui revivent par moment certains de leurs souvenirs, tantôt dans le passé, entraînés par le récit de leur mère, qui leur dévoile l'histoire de leur famille et le mensonge dans lequel ils sont grandi.

Le lecteur a ainsi un grand nombre d'éléments à assimiler, de nombreux personnages à suivre, le fil de la fatalité à remonter. L'avocat, chargé de l'exécution testamentaire de la défunte, a également un rôle à jouer. Aux regrets d'une vie, s'ajoutent le choc de la découverte des enfants et la mise en perspective de leurs propres existances.

Charmaine Wilkerson construit un récit poignant, parfois un peu alourdi par la répétition systématique des prénoms des personnages, qui confère une atmosphère particulière au roman. Une lourdeur qu'il faut passer outre pour vivre le destin hors du commun de Covey, cette jeune nageuse métisse, qui devra affronter l'adversité, les préjugés et les travers des hommes.

Lorsque passé et présent se rejoignent, chacun doit faire son chemin pour accepter. Pour s'accepter. Chacun a l'occasion de donner un nouveau sens à sa vie, renouer certains liens et trouver une forme de soulagement.

L'autrice déroule avec délicatesse le quotidien d'hommes et de femmes, insistant sur les conséquences, parfois invisibles, que peuvent avoir les décisions des parents sur leurs enfants; que peut avoir n'importe quelle décision sur l'avenir. Quelle que soit l'époque, un élément reste inchangé : il est toujours compliqué de s'ouvrir, de communiquer, surtout lorsque ce que l'on se sent coupable d'un abus ou incompris; et cela cause souvent des incompréhensions.

Une très jolie découverte :)
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
Commenter  J’apprécie          80
Ouvrir Les parts oubliées, c'est embrasser le parcours de vie d'une nageuse hors-pair originaire d'une des îles des Caraïbes, dans la seconde moitié du vingtième siècle ; un parcours comme dans un grand-huit, un parcours de survie. Vertigineux. Fait de chutes libres. de choix qui coûtent, de décisions effroyables, d'abandons, de déshérences, de trahisons. Une vie tourmentée, modelée par la violence. Et puis l'Amour. Un amour retrouvé qui "balaie toute la poussière de son coeur " et lui fait toucher du doigt le bonheur. Un semblant de bonheur. Une illusion in fine. le terrain est glissant ; il y a les non-dits qui empoussièrent les coeurs, les secrets dormants... Alors quand arrive le moment de regarder derrière soi, il est temps de s'affranchir de ses mensonges et de s'atteler à la recette de l'amour et cuisiner un dernier gâteau noir.

L'histoire de cette femme et de sa famille sur trois générations - "une famille afro-américaine d'origine caribéenne, un clan d'histoires oubliées et de cultures aux contours vagues" -, nous est contée d'une bien belle façon. le livre débute par des instants, des bouts de vies semés au gré des premiers chapitres et puis, petit à petit les liens se tissent, tout s'éclaire et nous voilà, embarqués dans le tourbillon de la vie ; témoins du combat d'une femme pour rester digne et vivre en occupant sa propre place, "une femme qui ne pouvait pas s'autoriser un passé".

Une belle saga familiale qui aborde de nombreux thèmes : l'immigration, le racisme, l'éducation, la condition des femmes, le patriarcat, la différence, le deuil, la fuite, les traditions, la transmission, l'identité, l'amitié, l'amour évidemment, la peur aussi. Cette peur de l'inconnu, infondée bien souvent (cela n'engage que moi ;-)) qui éloignent les êtres. « Que vos choix soient le reflet de vos espoirs et non de vos peurs. » conseillait Nelson Mandela.
J'ai aimé cette lecture, non linéaire. Qui m'a surprise, mise en colère, émue aux larmes.
Qui m'a poussée à réfléchir sur mes propres choix, mes silences.
Il n'est pas toujours évident d'être là pour les gens qu'on aime.

Rentrée Littéraire, disponible le 24 août 2023 en librairie.
Merci aux éditions Buchet.Chastel pour cette belle découverte !

« Et la vie d'une personne, comment la cartographier? Les frontières que les gens érigent entre eux et les autres. Les cicatrices laissées sur les parois du coeur. »
Lien : https://seriallectrice.blogs..
Commenter  J’apprécie          202
J'aime découvrir des premiers romans, de nouvelles manières d'écrire, de nouvelles imaginations, de nouveaux univers littéraires…
Ce roman m'a donc attiré pour cela, et pour son sujet, qui promettait des secrets de famille à rebondissements (ça, c'est mon péché mignon, je trouve que cela donne souvent de bonnes histoires).
J'ai donc sauté sur l'occasion de le lire, en version numérique. Parution fin août 2023.

Le livre commence sur un épisode de 1965, puis on bascule en 2018, avec Byron et Benny, en Californie. Ces deux frère et soeur, désormais quadragénaires, se sont perdus de vue suite à une dispute. Ils se retrouvent car leur mère Eleanor, vient de décéder, et il faut liquider l'héritage. le notaire leur annonce alors qu'ils doivent écouter, ensemble, un enregistrement d'Eleanor, qui leur raconte son histoire, qui sera pleine de surprises et de rebondissements pour ses enfants…
C'est donc peu de dire que l'ambiance est plombée entre eux. On la découvre de l'intérieur, par les voix successives de Byron et Benny. Vont s'ajouter les voix de leur mère et d'autres protagonistes du passé, au fil de ce roman choral.
Passé le moment où il faut bien s'habituer aux différents personnages, aux différents lieux et époques, l'histoire se déroule toute seule, entre une île des Caraïbes (la Jamaïque ?), l'Angleterre, et les États-Unis, du 20eme siècle à aujourd'hui.
Il y aura de multiples rebondissements, certains plus prévisibles que d'autres, qui donnent un récit incroyable, comme peuvent en produire les vies des émigrés, des exilés, des travailleurs pauvres forcés, de tous temps et partout sur la terre, à des stratégies d'évitement pour tromper la mort et l'exploitation.
Cela peut paraître trop rocambolesque à certains, mais moi, j'y ai cru, et je me suis laissé embarquer.
Un bon pavé, mais avec du sens, qui aborde aussi la reproduction des comportements au fil des générations.
Le titre anglais est « Black Cake », en référence à ce traditionnel gâteau des Caraïbes qui tient une place si importante dans le roman. Pourquoi ne pas l'avoir gardé en français, même si « Les parts oubliées » n'est pas un mauvais choix ?

Merci à l'éditeur Buchet-Chastel et à Netgalley pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          50
Pour Benny et Byron, la boîte de Pandore s'ouvre à la mort de leur mère Eléonore, et quelle boîte !
Après un court chapitre comme introduction sur un événement survenu en 1965 dans une île aux Caraïbes, on se retrouve en 2018 en Californie avec le frère et la soeur, à écouter un enregistrement laissé par leur mère à leur attention, et là débute une histoire multigénérationnelle, longue, passionnante et tragique qui prend racine dans cette même île des Caraïbes, se poursuivant en Angleterre, pour finir en Californie……Et au coeur de l'histoire un fameux gâteau noir qui donne le titre au livre.
Entre un va et vient incessant entre passé et présent, entremêlant histoires de familles complexes, où les années altèrent les relations parents- enfants, frères-soeurs d'une façon radicale, les éloignant les uns des autres à jamais (?), Charmaine Wilkerson entame une saga épique à clés multiples à travers les continents. L'héritage, l'absence, le déracinement, les problèmes complexes d'identité de tout ordre et les secrets de famille sont au coeur de ce récit structuré comme les poupées russes, en de courts chapitres, qu'elle appelle Flash fiction 😊. Nos identités multiples avec nos proches, avec ceux qu'on aime ou ceux qu'on n'aime pas, et celles qu'on endosse par obligation ou nécessité, laquelle est-elle la vraie ? Jusqu'où peut-on révéler aux proches nos secrets sur notre propre passé ? Comment résoudre les malentendus ? Vu qu'on juge chacun de notre propre point de vu et que souvent quand on ne comprend pas quelque chose, se sentant menacé , recourons à la violence verbale sinon physique . Bien que l'écrivaine refuse de donner le nom de l'île caribéenne d'où part l'histoire, c'est probablement la Jamaïque, d'où elle aussi est originaire. Malgré la dynamique du récit qui en fait un page turner, les questions d'identité, de racisme et d'ambiguïté sexuelle à travers les continents restent parfois légèrement clichés et évasives. Par contre un thème clé la natation, avec deux femmes grandes nageuses dont Eleanor, qui en feront le motto de leurs vies , en est un des principaux moteurs, « Eleanor se disait souvent que sa vie était comme une seule longue baignade. Respire profond et large, et une brasse à la fois*. » de magnifiques images de nage en mer illustre la puissance physique et morale de ces deux nageuses longue distance , qui iront très loin malgré les nombreuses embûches que la vie leur réservera. A mon avis avec celle du gâteau ceux sont les deux images qui font l'originalité et la puissance de ce premier roman ambitieux d'une écrivaine caribéenne, qui vit en Italie, à Rome. le livre malheureusement non est encore traduit en français, mais vu son tapage médiatique en Europe et aux États Unis elle ne tardera pas, espérant qu'elle en gardera le titre. Une écrivaine à suivre sans aucun doute.

« ….small but profound inheritances…. untold stories shape people's lives, both when they are withheld and when they are revealed. »
(….petits mais profonds héritages….des histoires non-dits structurent la vie des personnes, qu'elles soient tues ou révélées..)


* ELEANOR HAD TAKEN TO TELLING HERSELF THAT HER LIFE was like one, long swim. Breathe deep and wide, take it one stroke at a time.
Commenter  J’apprécie          1019

Black Cake starts with Byron and Benny, Eleanor Bennett's children, who are reunited for her funeral in California. They have not seen each other for a long time, and find themselves having to listen to their mother's tapes, in which everything they ever knew about their family was overturned. The reader takes a seat next to the children, and listens to Eleanor narrate a story about a determined young woman who escapes her island under suspicion of murder. All this, with the ubiquitous Caribbean black cake, made from a family recipe.

In this debut novel with multiple points of view and multiple timelines, the story of the silings is peppered with their mother's, which, at the beginning can seem confusing but gets more clearer as the pages get turned. There are a variety of characters whose thoughts we sometimes have access to and where some books failed to do this in a clear and enjoyable way, the author does it brilliantly in Black Cake.

This novel is about loss, decisions we can never take back, sacrifices, and so many other things that you need to figure out by yourself because it is definitely worth reading this book. The story juggles lives, explaining the character's difficult decisions, their hidden struggles, and their own demons. It crosses continents, taking us on an unnamed island in the West Indies of the Caribbean in 1960, to London and California. And it does not only transport us geographically but also in terms of flavour with the black cake, which stems from rich ingredients steeped over time in rum and port. A tasty tradition which represents personal history that carries so many things.

I really enjoyed this book but despite the very short chapters, it was a very slow read for me. I feel like it really picked up in the end but it was a bit long in the middle sometimes. I can definitely recommend it though and I would love to know what you thought of it!
. 
⚠️ TW: rape, sexual assault, death of parent, racism, abandonment, suicide attempt, domestic abuse, murder, sexual harassment.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (779) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1437 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}