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Critique de kielosa



+++++++ NOTRE FEMME À MOSCOU +++++++

Nous sommes en pleine guerre froide, les traîtres légendaires britanniques Guy Burgess (1911-1963) et Donald Maclean (1913-1983) viennent de fuir vers le paradis terrestre de l'Union soviétique, en ce beau mois de mai 1951. le numéro 3 et plus illustre de la fine équipe des transfuges, Kim Philby (1912-1988) des services secrets de Sa Majesté Élisabeth II, suivra le chemin de ses potes en 1963. Les 2 autres du réseau d'espionnage de Cambridge, John Cairncross et Anthony Blunt, décidèrent de rester en Angleterre.

J'avais 17 ans à l'époque et je me souviens parfaitement de la une des journaux sur la disparition sensationnelle et scandaleuse de Philby de Beyrouth à Moscou.

Outre-Atlantique, c'est la glorieuse période du maccarthysme (1950-1954) ou de la chasse effrénée aux "rouges", ainsi nommé d'après le fameux sénateur Joseph McCarthy (1908-1957) et ses célèbres victimes, tels Charlie Chaplin, Dashiell Hammett, Arthur Miller, Orson Welles, etc.

La disparue chez Beatriz Williams s'appelle Iris Macallister, épouse d'Alexandre "Sacha" Digby, un diplomate américain vivant à Londres. Elle a un frère Harry, également diplomate, et une soeur jumelle de toute beauté, Ruth, qui occupe un poste clé dans une agence de modèles très en vogue à New York.

Iris et Sacha sont partis avec leurs 2 mômes pour l'URSS en novembre 1948 sans prévenir qui que ce soit et, en juin 1952, Ruth reçoit à sa grande surprise à New York une lettre dans laquelle Iris insiste pour qu'elle vienne l'aider à Moscou à l'occasion de la naissance de son troisième bébé.

Ruth Macallister décide, dans un premier temps, de n'en souffler pas un mot à l'inspecteur Summer Fox du FBI, chargé de l'enquête de la disparition mystérieuse d'un diplomate américain. Relativement vite, elle se rend compte que son attitude est peu réaliste et elle contacte Fox et lui remet la missive de sa soeur.

Pendant ce temps au quartier général du NKVD (précurseur du KGB) à Moscou, la super enquêteuse Lyudmila Ivanova se penche sur le dossier top secret Ascot relatif à un traître haut placé communiste à la solde des capitalistes occidentaux.

Voilà les points de départ d'une intrigue internationale aux ramifications multiples et variées dans une atmosphère angoissante de méfiance.

Personnellement, je regrette un peu que Beatriz Williams ait apparemment hésité entre un récit d'espionnage pur et dur à la John le Carré et un roman romantique, un genre dans lequel elle excelle, comme elle l'a prouvé avec "Les lumières du Cape Cod", "L'Été du cyclone" et "Une maison sur l'océan".
Il est vrai aussi que n'est pas John le Carré qui veut.
Le livre est sorti à New York le 6 juin dernier et vu le succès de l'auteure en
France, une traduction en langue française suivra sûrement bientôt.
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