Il ne s'agit pas de hard SF, car l'auteur ne pousse pas trop les explications scientifiques, mais tout reste crédible. Les scientifiques de
Blind Lake et Crossbank ne comprennent pas le fonctionnement de l'oeil. Ordinateur quantique – les O/BEC–dont le programme s'auto génère.
Visiblement l'histoire se place d'un futur pas très lointain. Véhicules autonomes et drones sont de la partie. Les smartphones ont été remplacés par des « pocket server » bien plus puissant et minuscule, qu'on peut connecter à n'importe quel support. Les USA et le Canada semblent avoir fusionnés dans une sorte de fédération continentale. le monde est au moins aussi chaotique que le nôtre.
On entre vite dans l'action, la quarantaine de
Blind Lake est déclenchée dès le deuxième chapitre. Les communications sont coupées les grilles fermées automatiquement, personne dans le complexe n'est informé des raisons de la quarantaine. le complexe est dès lors simplement ravitaillé par des camions autonomes.
De nombreuses questions se bousculent dans la tête des habitants de
Blind Lake est-ce que la cause de la quarantaine est à l'intérieur ou à l'extérieur du complexe ? Les images transmises par les O/BEC sont-elles réelles ou sont-elles le fruit d'une imagination quantique ?
L'ensemble des personnages est agréable même le « méchant » de service à des aspects intéressants. En fait ils sont tous très crédible et très humain. L'histoire est narrée à la troisième personne à travers une multitude de personnages.
Les personnages les plus intéressants sont :
— Chris, un journaliste qui traine des casseroles et cherche une forme de rédemption.
— Tess, la fille d'un ex-couple de scientifique qui travaille à
Blind Lake et ancien de Crossbank. Jeune fille très étrange, différente, troublée par les visites de « la fille-miroir ». Sa mère craint que la petite soit folle, le père (un sale con) pense que les problèmes sont causés par la mère supposée incompétente. Alors que la quarantaine avance elle devient plus étrange, « la fille-miroir » ce fait plus présente et commence à s'intéresser à l'oeil.
Ce livre au contenu très abordable pour les non-scientifiques. Une écriture limpide, mais pas simpliste, ça va à l'essentiel. C'est relativement cours 480 pages, bien rythmé et sans longueur. Cela manque malgré tout un peu d'intensité et de « sense of wonder ». Personnellement, je n'ai pas vu le temps passer. La couverture illustrée par Manchu est bien sympa.
Plus que de la SF, l'un des éléments centraux est la psychologie. Précisément, la réaction face à une situation de crise hors-norme.
C'est agréablement rythmé et bien écrit. Wilson sait raconter des histoires. Ça manque juste un peu de « sense of wonder ».
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