Le scenario imaginé par
Martin Winckler pour raconter
les Histoires de Franz est particulièrement original, il faut parvenir à la fin de la lecture pour découvrir qui est cette Alice
Asher qui doit assembler les dossiers jaunes et les bleus, parmi lesquels celui que Franz a constitué , mais à quelles fins ?
L'intrigue s'est quelque peu essoufflée ce qui rend la lecture un peu moins captivante mais les personnages attachants sont animés et donnent vie au récit .
Il y a beaucoup d'éléments autobiographiques dans ce roman, comme d'ailleurs le précédent. L'Algérie est prégnante, floue par rapport aux souvenirs de Franz qui ne conserve de ce pays que des bribes éparses, mais on sent la souffrance mordante ressentie par le père Abraham , taiseux sur ce pan de vie, pour tenter , sans succès bien sûr, l'oubli , pour préserver son fils des atrocités vues, subies…
le docteur
Marc Zaffran, alias l'écrivain
Martin Winckler , s'est longuement préoccupé de la contraception féminine et du sort et du drame des femmes ayant dû assumer trop longtemps des grossesses non désirées . Cet intérêt majeur dans sa carrière médicale est mis en exergue dans ce roman.
Par ailleurs, c'est l'Histoire qui se décline au fil des pages et on retrouve avec plaisir et une certaine nostalgie ce qui faisait le quotidien de cette décennie 60-70 : l'actualité cinématographique, les chansons en vogue, les livres …