Petit éloge des séries télé

Amateur de séries télévisées depuis plusieurs années et auteur de quelques ouvrages sur le sujet, Martin Winckler était tout indiqué pour faire l'éloge de ce genre artistique. Il justifie son choix dans un prologue très personnel, par quelques souvenirs d'enfance dans les années soixante. Il souhaite avant tout revaloriser cette création souvent dénigrée en France et exposer ses idées à ce sujet. Il critique notamment l'attitude de certaines chaînes françaises vis-à-vis des séries : mauvais doublages, recoupes des scènes trop polémiques dans les séries étrangères, censure et blocage de la création originale française, entre autres. Certains des exemples qu'il cite sont particulièrement parlants et choquants lorsqu'on l'ignore. Tout en conservant un regard critique, Martin Winckler n'oublie pas qu'il rédige avant tout un petit éloge et fait preuve d'un enthousiasme très communicatif, notamment lorsqu'il évoque ou parle plus longuement de séries qu'il apprécie. Celles-ci lui permettent de développer une réflexion très intéressante sur le rôle de cet art : être un miroir de la société et la remettre en cause. L'ensemble de ce discours est bien construit, de façon assez fragmentée (j'aurais personnellement préféré un texte tout à fait suivi, mais je chipote).

Si j'ai personnellement beaucoup appris à propos des séries télévisées, que je connais finalement très peu, je pense que ce ne sera pas le cas des fans : les termes comedies et dramas leur seront certainement moins étrangers qu'à moi, pour ne citer que cet exemple. Néanmoins, cet ouvrage pourrait les intéresser pour les idées développées par Martin Winckler, de façon assez synthétique. Ils seront également certainement sensibles à la passion de l'auteur. Bref, un petit éloge que je n'hésite pas à conseiller à tous.
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« Petit éloge des séries télé » ou « Comment je m'en vais poutrer la gueule à la télévision française ». Car, il faut bien l'admettre, ce petit éloge vire souvent au réquisitoire contre les chaînes de télévision françaises. Et, au moment où Winckler écrit son ouvrage, il y avait des raisons de râler. Malgré un court âge d'or durant les années 60, cela faisait un bout de temps en 2012 que la France n'avait rien pondu de potable en matière de séries télévisées. Maintenant, la question se discute davantage… Depuis 2012, nos chaînes ont diffusé « Un village français », « Les revenants », « le bureau des légendes » et bien d'autres séries d'excellente qualité, quoique pas suffisamment pour concurrencer les grands gourous de la télévision anglo-saxone. le point de vue de M. Winckler commence donc à dater un poil. Qu'on se le dise : la télévision française existe bel et bien !

Pour le reste, ce court essai n'apportera pas beaucoup de connaissances supplémentaires aux fans de séries télévisées qui savent déjà, pour la plupart, ce qu'est un spin-off et un showrunner. le résultat n'en est pas moins sympathique car Winckler sait nous faire partager son enthousiasme et parle avec talent des séries qui ont enchanté son enfance et marqué sa maturité. En le lisant, j'ai éprouvé une envie dévorante de me replonger dans l'univers de « Zorro » et des « Mystères de l'Ouest » qui m'avaient laissé d'excellents souvenirs d'enfance (surtout que je suis maintenant beaucoup moins imperméable au subtext gay des « Mystères de l'Ouest » qui m'amuse énormément). Lire Winckler, c'est aussi une excellente façon de découvrir de nouvelles séries et d'agrandir ainsi son horizon télévisuelle. Sans lui, je n'aurais probablement jamais eu la curiosité de m'attaquer à la série québecquoise « Minuit, le soir ». le tout donne un petit ouvrage pas déplaisant du tout à faire circuler autour de soi pour atténuer le foutu sentiment de dédain des élites françaises vis-à-vis de la télévision.

Un regard précis, avisé, didactique et passionné de Martin Winckler sur les séries télé qui mériterait une petite mise à jour depuis l'arrivée des diffuseurs Internet de la montée des productions locales et imaginatives.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..

Martin Wincker nous livre ici un essai sur une de ces passions : les séries télé.

Par l'entrebâillement de ce livret d'une centaine de page (riquiqui donc), Martin , sériephile de son état,décrit son amour pour la chose et tentera même de nous vulgariser le sujet à travers ces réflexions, et ce pour notre plus grand bien ;

Cent pages pour une vision toute personnelle dans laquelle on sent une claire frustration sur Tf1, le VF et le temps qui passe. Cent pages pour une introduction sur le comment déchiffrer et s'y retrouver dans les méandres de ces dernières, devenues il faut bien le reconnaître, une vraie institution (lucrative et/ou culturelle) pour certains. Cent pages pour …

Mais est-ce assez ? Oui car ce n'est pas un roman. L'intérêt ici ne réside pas dans la taille (sic !) mais dans sa forme et la possibilité d'initier une discussion, une réflexion, de se cultiver rapidement , de mettre un orteil dans de nouvelles séries ;et finalement, de mettre son temps à profit d'autant plus que c'est facile à lire et met pas mal de chose à plat.

La conclusion, et je ne spoil en rien rassurez-vous, restera toujours là même  l'amour que l'on apporte à une oeuvre est proportionnel au plaisir qu'elle nous a donné.

« Petit éloge des séries télé », c'est chez les éditions Folio2€, c'est 2€, c'est 100 pages en papier recyclé, et c'est un essai sympa. Je crois que je vais surveiller cette ligne éditoriale.

Lien : http://dcafeine.blogspot.be

Petit éloge des séries télé est un essai d'à peine 120 pages qui décortique la façon dont les séries télé américaines principalement, mais aussi françaises, sont créées et accueillies par le public. L'auteur cite un grand nombre de séries et dresse donc certains comparatifs entre elles ou leurs points communs. Je dois avouer que je suis impressionnée par le nombre de série qu'il connaît et qu'il regarde!
Certaines d'entre elles sont citées comme des genres de « référence » ; parmi elles on trouve Urgences. J'ai été particulièrement heureuse de retrouver cette série tout au long du livre car elle fait partie de celles qui ont bercé mon enfance et c'est une des rares que j'ai vu en intégralité!

Le livre est très bien structuré dans son ensemble et très agréable à lire. Ce que j'ai aimé, c'est que l'auteur ne se pose pas vraiment en juge. C'est-à-dire qu'il respecte chacune des séries et leurs téléspectateurs. Il ne dit à aucun moment que si on regarde telle ou telle série, on est totalement à côté de la plaque. Au contraire, il incite même les lecteurs à regarder des séries novatrices ou peu connues.

Autre point que j'ai apprécié, c'est le parallèle fait entre les séries américaines en VO et en VF. Je suis bien d'accord avec l'auteur sur le fait que le doublage, dans la plupart des cas, dénature la série. Les dialogues ne sont parfois pas les mêmes, l'humour utilisé non plus. de plus j'ai été assez « choquée » d'apprendre que certains doublages modifient complètement le sens de la phrase et peut donner l'impression à ceux qui regardent en VF que le scénariste n'était pas au mieux de sa forme en écrivant cette scène…
L'auteur dénonce aussi la censure qu'exerce les grandes chaînes françaises sur les séries américaines. Certes, il existe des sujets tabous, mais si on ne les évoque pas dans les séries télé, on les abordera jamais! M. Winckler évoque cette censure à travers un exemple bien particulier, celui d'un film sur Hitler : The Rise Of Evil.

Enfin, ce petit livre m'a donné envie de découvrir (ou redécouvrir) certaines séries! Par exemple Cold Case, série à laquelle il dédie quelques pages, et dont il fait l'éloge. J'ai déjà regardé quelques épisodes mais j'étais assez jeune et je pense que je n'avais pas saisi toutes les subtilités.

Il n'y a pas vraiment de points négatifs dans cet essai, mais si devais absolument en citer, je dirais que ce livre est très appréciable, mais pour quelqu'un de mon âge, c'est un peu difficile de s'y retrouver dans les « vieilles séries » car on les connaît juste de nom.
Une chose m'a également un peu surprise, c'est que l'auteur ne fait qu'évoquer The Office et ne parle même pas de Parks and Recreation, or ces deux séries ont été très populaire (et le sont toujours) aux Etats-Unis!

Bref, un petit livre très sympathique qui se lit vite et qui est très divertissant!
Lien : https://alltimereadings.word..

De Martin Winckler, j'ai déjà lu Dr House, l'esprit du shaman, qui m'avait enchantée car House est une de mes séries favorites et l'analyse de Martin Winckler était fine et très pertinente.
Cette fois, l'auteur nous parle des séries télévisées, de leur origine à 2012, année de publication de ce texte.
Il aborde des sujets très intéressants tels que le doublage en français (catastrophique on s'en doute), la censure dans les traductions (le "nazi" dans House MD devient le "tyran" dans Dr House, moins frappant...), les horaires et l'ordre de diffusion (de très bonnes séries diffusées après 23 heures ou en fin d'après-midi dans le désordre le plus total) ; voilà pour la partie Série étrangère en France.
Mais Martin Winckle parle également de la construction d'une série, de son rythme selon la chaîne sur laquelle elle sera diffusée, et comment cette variable définit la manière décrire le scénario (le rythme suit les coupures publicitaires), des scénaristes qui travaillent dessus et des acteurs qui y font des apparitions ou jouent de manière régulière.
Le seul bémol que je mets à cet essai est que, comme il date tout de même de 2012, avec l'évolution des plateformes de diffusion comme Netflix ou OCS, il semble parfois déjà daté.