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Refermer un livre et ne pas parvenir à en sortir, à en commencer un nouveau : voilà comment m'a laissé Les Ardents d'Alice Winn.
On connait la Première Guerre Mondiale, on en voit les monuments aux morts, les listes de noms sur un marbre froid. Ici l'un des pouvoirs de la littérature est brillamment exploité par Alice Winn : on vit cette guerre, avec Ellwood, Gaunt, Pritchard, Maitland, West, Devi, Roseveare et tous les autres. On s'attache à chacun, personnage principal ou secondaire.
On alterne le récit, les lettres qu'ils s'échangent ou avec leurs familles et la gazette de l'école dont ils sont issus. Très vite on se comporte comme les gens de l'époque lorsqu'on tombe sur les pages de la gazette avec les listes de morts, de blessés et disparus. On lit frénétiquement chaque nom, on en reconnait certains. Et encore un... et encore un autre...

Je me suis embourbée dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale avec Henry et Sidney. Et encore, ils appartiennent à la jeunesse dorée de l'Angleterre et en tant qu'officiers, leurs conditions sont meilleures que celles des soldats. Même si certaines ficelles narratives sont faciles, ce roman nous montre l'absurdité de la guerre. Pose la question : l'ennemi du soldat, est-ce le soldat dans la tranchée en face ou ses propres supérieurs, son état-major ? On en connait déjà la réponse mais Alice Winn donne vie à L Histoire.
L'amour qui lit ses deux hommes, fusillés si découverts, est traité avec beaucoup de délicatesse et de réalisme. Est à la fois le centre du roman et un simple arrière-plan.
Ce que je garde de ce roman, c'est cette génération sacrifiée. Les morts et les vivants : ceux qui ne sont pas morts dans les tranchées n'en sont pour autant jamais vraiment revenus.

Une lecture puissante qui nous rappelle de ne pas oublier.
D'une terrible actualité.
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"Les Ardents" est un superbe roman sur la Première Guerre mondiale, durant laquelle deux jeunes britanniques vont vivre une histoire d'amour.
Passée la longueur des 100 premières pages, sur les "amitiés particulières" dans un pensionnat huppé d'Angleterre, j'ai été happée par ce récit très bien écrit qui raconte la guerre à hauteur de soldats. L'autrice décrit les combats de façon implacable, tout comme les émotions de ces hommes (la peur parfois jusqu'à la folie ou du moins l'obusite mais aussi la forte camaraderie, la solidarité, le sens de l'honneur jusqu'au-boutiste).
Alice Winn nous fait "ressentir" de façon magistrale les âmes et les chairs meurtries. Elle dénonce avec subtilité l'absurdité de cette guerre et de certaines batailles (la Somme notamment) durant lesquelles des dizaines de milliers d'hommes se sont fait massacrés pour deux mètres de terrain et elle montre combien ce conflit a décimé toute une génération, quelle que soit la nationalité.
En résumé, c'est un excellent roman historique, doublé d'une très belle histoire d'amour entre deux hommes, qui n'osent pas s'avouer leurs sentiments, à une époque où l'homosexualité était illégale. Un vrai plaidoyer pour la paix et la tolérance.
Ps : 4 étoiles et demi au lieu de 5 à cause des premières pages où j'ai eu du mal à accrocher mais ça vaut le coup de continuer.
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Coup de coeur !

J'ai adoré me plonger dans ce premier roman, une histoire d'amour et de guerre transcendante.
Les diverses narrations permettent aux lecteurs de rentrer dans le récit et de se plonger dans la première guerre mondiale, d'un autre point de focalisation.
Les personnages sont très touchants, j'ai particulièrement été touchée par Gaunt et Maud.
Le livre est des montagnes russes d'émotions.
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Une recommandation dans la revue Page et une vingtaine de critiques élogieuses sur Babelio m'ont fait commander rapidement ce livre chez mon Librairie qui ne semblait pas le connaître. Ce dernier point aurait dû m'alerter. Désolé d'être complètement à contre courant mais j'ai été dans l'impossibilité d'entrer dans ce livre . Dès le départ le style m'a dérangé rendant ma concentration difficile. J'ai vu qu'une partie du livre était composé d'échanges de courrier et j'ai donc essayé de reprendre le fil mais là encore ça n'a pas fonctionné, j'ai trouvé que les descriptions des conditions de vie et les combats dans les tranchées tombaient dans des clichés sans intérêt. Je suis très déçu d'avoir pu faire ce mauvais choix.
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Quel bonheur que ce récit qui finit pas trop mal pour une histoire d'amours masculines en pleine guerre de 14 -18. Cela fait du bien de lire la bravoure des héros gays.
Des rebondissements, des destins, des bouleversements, tout y est à une époque étriquée, une Angleterre puritaine. Ouvrage très réussie.
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On pense tout savoir sur cette guerre de 14 18 . On en a tellement parlé. Je n'avais jamais lu un livre aussi réaliste. Ces pauvres gamins , ces fils de bourgeois pour qui l'honneur est au dessus de tout . Qui partent se faire tuer pour cette patrie qui leur a pas été si reconnaissante. Une médaille sur un pyjama d'hôpital . Cette absurde boucherie digne D Azincourt .
Toute cette génération sacrifiée, car évidemment il n'y avait plus d'hommes valides pour toutes ces jeunes femmes à qui le gouvernement conseillait de s'expatrier aux colonies … tout ces détails sordides , quand on pense que ces enfant du début du siècle seront tues pour la vanité de ces vieux grades .
Puis il y a cette belle histoire d'amour , à une époque où on devait se cacher . Cet amour qui fait faire des folies . On est transporté dans ces tranches de la mort C'est un livre qui laisse des traces .
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Voici un roman poignant qui va me laisser une empreinte.
Grande guerre 14-18 celle qu'on disait qu'elle allait être la der des der...
De jeunes étudiants bourgeois anglais s'engagent à nos côtés pour vaincre les allemands.
Hormis l'horreur sur les champs de bataille, dans les tranchées c'est aussi l'histoire d'une amitié non plutôt d'amour entre deux garçons.
Mais rappelons que l'homosexualité n'est pas de bon ton à cette époque et les conséquences peuvent amener à la mort !
Pour un premier roman de cet auteur bravo.
C'est une histoire d'humanité et oui d'humanité...
Je vous conseille vivement ce roman, vous n'en ressortirez pas "indemne"
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J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman, très ambitieux dans sa forme narrative tant il mélange les genres et parfaitement réussi pour une première parution d'Alice Winn.
Le roman s'ouvre en 1914, de manière innocente, sur les bancs d'un pensionnat huppé en Angleterre où se retrouvent les garçons de familles riches, et nous conduit rapidement aux horreurs des tranchés. Alice Winn arrive à transporter son lecteur d'un univers à l'autre. Et c'est justement parce qu'elle a réussi à nous décrire avec brio l'univers du pensionnat, plein d'insouciance, de jeunesse, de promesses à venir que le temps de la guerre est d'autant plus cruel et bouleversant à lire, avec ces jeunes hommes, encore des enfants pour certains, plongés dans la dureté et l'inhumanité des combats. Au milieu de tout cela, nous suivons plus particulièrement deux personnages, Sidney Ellwood et Henry Gaunt. Unis par une forte amitié, parfois ambiguë, L Histoire va les faire évoluer de manière irrémédiable.
Une fois plongée dans cette lecture, j'ai eu beaucoup de mal à la quitter, tant j'étais dans l'urgence de savoir ce qui allait se passer. La 4e de couverture parle d'une "représentation saisissante de la brutalité de la Première Guerre mondiale", et c'est tout à fait cela. Alice Winn réussi par ailleurs l'exercice de nous faire vivre des émotions différentes à travers plusieurs genres, en nous donnant à lire des lettres, des journaux etc. Quant aux personnages, leurs questionnements, leurs évolutions, leurs réflexions m'ont énormément émue.
Un roman abouti et travaillé, avec un travail de recherche minutieux de la part de l'auteur pour coller le plus possible à la réalité, avec des personnages forts et touchants que je garderai longtemps en mémoire.
Les escales est une maison d'édition que j'apprécie vraiment et dont les parutions sont toujours de belles découvertes, ce qui se vérifie encore une fois avec ce texte remarquable, très beau premier roman.
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Parfois, les plus beaux combats sont ceux que l'on ignore. Souvent, les plus belles victoires sont nées de la douleur, du sang, des cris et des larmes. La noblesse de leur rang, le prestige de leur public school, ces deux jeunes hommes profondément liés par une amitié qui va au-delà des mots, vont vivre l'innommable, l'impensable, porter la mort telle une seconde peau s'infiltrant dans la moindre cellule.


Un roman choc. Un roman où la vie devient secondaire. Elle arrête de s'épanouir, de façonner les rires, de faire briller les yeux. La folie s'incruste. La rage bouillonne. La peur transforme les visages. La boue, les poux, les cadavres deviennent une couette lestée de laquelle nul ne s'échappe. Gueules cassées, blesser, mourir, tel est le destin de ces jeunes Anglais envoyés au front avec cette intime et farouche conviction que rien ne peut leur arriver.


Un roman déchirant empreint d'une poésie salvatrice entrecoupée d'épisodes épistolaires. Une douceur qui contrecarre la violence, la brutalité. Un roman d'amitiés, d'amour où parfois l'humour noir s'invite entre deux paragraphes. Des épitaphes tels des symboles de réussite. Des mots tus qui meurent quand le coeur s'éteint.


Un roman chargé en émotions. Un roman douloureux. Un roman essentiel. Un roman à la beauté fatale. Alice Winn signe un premier roman remarquable. Un roman osé et brillant où la grande Histoire rayonne dans son linceul.
Lien : https://desmotspourtoujours...
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“ « La guerre ne sera pas finie lorsque je fêterai mes dix-neuf ans », a-t-il dit. Je ne sais pas d'où lui vient cette idée. Il suffit d'avoir un demi-cerveau pour comprendre que ça ne peut pas continuer ainsi. Les gars d'ici ne cessent de parler de la grande offensive d'automne qui aboutira à la fin de la guerre à Noël. J'espère juste avoir le temps d'arriver pour participer !”

Dans sa lettre du 7 mai 1915, Sidney Ellwood est comme tous ces jeunes hommes insouciants face à une guerre inexplicable. Ils n'ont pas encore l'âge légal, mais se ruent au bureau de recrutement pour, eux aussi, avoir leur moment de gloire. Ceux qui restent sont jugés et le poids de la culpabilité se fait de plus en plus lourd lorsque la longue liste de leurs camarades “tués à l'ennemi” est publié dans le journal. Dans sa lettre, Sidney a particulièrement hâte de rejoindre son meilleur ami Henry Gaunt “ Nous irons au front ensemble et ça sera comme chez les cadets”. Sidney n'imagine pas encore l'horreur des tranchées, Une vérité trop crue qu'Henry espérait lui épargner, mais qui le ronge de l'intérieur et le transforme petit à petit. Pour Sidney et Henry leur amitié a toujours été particulière, beaucoup plus forte qu'il n'osait l'avouer. La guerre, aussi terrible soit-elle, va les pousser à vivre pleinement leurs émotions et embrasser cette histoire d'amour vibrante au milieu de l'enfer.

Un roman coup de coeur qui m'a énormément émue. Impossible de ne pas se sentir bouleversée en repensant à cette jeunesse perdue, considérée comme de la chair à canon en temps de guerre. Les descriptions des combats et des tranchées sont très réalistes et sensorielles. L'autrice réussit à nous plonger dans ce cauchemar tout en nous transmettant cette envie de vivre et cet esprit si fort de camaraderie. J'ai beaucoup aimé sa manière de nous plonger dans l'état d'esprit de ces jeunes hommes issus de la haute société. Alice Winn nous dévoile également la part sombre des enseignements des Public school anglaise, celle qui forme l'élite de la nation. J'ai trouvé son analyse sociale très pertinente. Si dans les tranchées, les conventions sociales s'oublient parfois, les postes hauts-gradé, eux, sont toujours désignés selon sa lignée et non le mérite.

Une lecture fluide et captivante qui nous fait revivre un épisode bouleversant de notre histoire. Un excellent roman !
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