C'est un livre plaisant à lire, divertissant. Plutôt bien écrit et bien traduit.
Il m'a cependant manqué quelque chose pour m'attacher aux personnages, que ce soit Maisie, Maurice, Mme Rowan ou autres. On reste en surface de tout le monde, on effleure tout sans rien pousser à fond.
Seul Billy blessé de guerre qui aide Maisie de toutes les façons qu'il peut, ressort un peu du lot.
Je pense que tout cela est un peu trop "lisse", malgré les descriptions de la guerre de 14/18 et de ses horreurs, tout ça est bien trop aseptisé et édulcoré pour moi, très mignon, très fleur bleue, très "bcbg". Par ailleurs il n'y a pas vraiment d'humour, seule la cuisinière (Mme Crawford) est un peu amusante. Et l'enquête est vraiment cousue de fil blanc, décevante de mon point de vue. Et la façon dont Maisie clôt toute cette histoire est carrément surréaliste, or, on n'est pas dans un roman fantastique, donc, ça jure un peu avec la cohérence de l'ensemble...
Maisie est "parfaite", mais justement, c'est trop, franchement elle m'agace comme personnage principal, on dirait qu'elle apprend tout en quelques semaines sans que ça lui pose le moindre problème, y compris la méditation, elle n'a aucun défaut, que des qualités, et ce n'est pas le genre d'héroïne que j'apprécie.
Bref, ça se laisse lire agréablement. Sans plus...
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C'est un bon roman policier, un peu atypique. En effet, même s'il y a crime, il n'y a pas vraiment d'énigme. Ce qui nous est peu à peu révélé, en fait c'est Maisie Dodds, jeune fille d'une trentaine d'années qui ouvre une agence de détective en 1929.
Comment en est-elle arrivée là, depuis sa naissance dans les quartiers pauvres de Londres en 1897 ?
1897 et 1929, deux mondes entièrement différents. Et c'est cela qui est intéressant dans le texte. Qu'a fait Maisie avant la guerre, et après la guerre ? Comment la guerre l'a-t-elle transformée en même temps qu'elle fissurait et détruisait l'ancien monde ? Ce qui fait aussi l'originalité du texte, c'est qu'il s'intéresse aux soldats après le conflit. Ceux que nous n'avons jamais connus (quand bien même nous n'avons qu'effleurer les autres) ; qui sont rentrés, mais si blessés qu'ils ne pouvaient survivre bien longtemps, leurs douleurs psychiques et physiques étant trop intenses. On n'en parle pas trop, de ceux-là. Culpabilité ? La fin du texte m'a fait frissonner de compassion.
Alors pourquoi trois étoiles uniquement ? Parce qu'un certain nombre de personnages me semblent trop lisses, trop sympas. Habituée aux ladies d'autres auteurs anglais d'époque ou contemporains, j'ai du mal à croire à l'aimable philanthropie de Lady Rowan. Tout le monde est gentil avec Maisie, son papa, sa maman, sa lady, son lord,son professeur, les autres domestiques, sa copine aristo, ses collègues, son concierge, ses clients ...C'est trop c'est trop. Rien que l'horreur de la guerre devrait nous montrer que le monde n'est pas composé de Bisounours, non ? Qui c'est qui lance les obus ? C'est les marmottes ? Et qui a déclenché la guerre ? le père Noël contre Casimir ? Non, ça, vraiment, ça ne va pas...
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