Les mots sont morts sur ses lèvres.
Quoi qu'il en soit ma chère, la vie est très longue, et nous avons la mémoire courte.
Ce que vous avez fait ne peut être défait. Cela prendra peut-être des mois. Peut-être des années. Mais tant que vous respirerez, vous aurez la possibilité de réparer vos erreurs. Ce sera lent, difficile. Mais cela en vaut la peine. Si vous tenez aux gens que vous avez blessés, vous ne pouvez pas vous enfuir.
— La vie ne se résume pas à devenir une bonne psy. Devenir quelqu'un de bien, peut-être ?
— Je suis déjà...
— Non. Personne ne l'est. Ce n'est pas un trophée qu'on met sur une étagère avant de se reposer sur ses lauriers. On doit y travailler. Chaque seconde de chaque jour. C'est pour ça que si peu de gens y parviennent. C'est épuisant.
— Quand, Beatrix, prendras-tu le temps d'être heureuse ?
— Les loups mangent les lapins, est intervenue Jackie hilare.
— Pas si les lapins sont assez intelligents pour se cacher. Tout le monde sait qu'il faut éviter les loups, ou ils vous pourrissent la vie.
La moindre des choses, c'est de ne pas dire aux autres ce qu'ils doivent faire.
Il n'évite jamais les gens, Beatrix. Au contraire. Il les affronte. Mais pour une raison qui m'échappe, il fait tout pour te croiser le moins possible.
Je crois que c'est de cela qu'est fait l'espoir : ce n'est pas une lumière, ce n'est pas un bon sentiment comme dans les films de Disney. C'est avancer quand tout espoir est perdu. Quand tout est perdu, quand on ne peut plus faire un pas de plus, mais que l'on choisit de continuer quand même. C'est ça, l'espoir. C'est ce qui reste lorsqu'on ne peut rien faire d'autre.
Alors je vais continuer d'espérer.
Une semaine après " l'incident de la piscine ", Fitz a piraté mon ordinateur.
Et qu'a-t-il fait avec ses pouvoirs phénoménaux ? Il a remplacé mon fond d'écran par une photo de pizza au maïs.