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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deux livres en un.
Celui de l'investigatrice qui cherche à comprendre les ombres de l'attentat et les failles qui ont pu conduire au carnage du 07 janvier 2015 à Charlie Hebdo.
Et celui de la femme qui parle du lien indéfectible entre celui qui "ne pense qu'à ça" et la femme qu'il a souvent silhouettée.
Le premier n'est jamais appuyé mais c'est le mélange des genres des deux qui perturbe.
Dans le second, la sensibilité de Maryse provoque des émois et nous partageons intensément les post-it dont elle a tapissé son mur.
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Quel hasard ... ce bouquin je l'ai lu le coeur au bord des lèvres la nuit du 21 au 22 mars. Juste avant que notre Belgique, notre petit pays sombre dans l'horreur du terrorisme.

Alors parce que la haine n'attire que la haine, parce que les événements tant belges que parisiens nous les connaissons tous, et surtout parce que la vie doit être faite d'espoir et d'amour, j'ai choisi de rédiger ce billet en ne me penchant que sur la plume de l'auteure. Son histoire nous l'avons vécues, nous l'avons lue dans la presse, nous l'avons en nous.

Le bouquin de Maryse Wolinski, au delà de nous raconter la façon dont elle a vécu / subi les événements, est avant tout un cris d'amour. Un cris d'amour pour celui qui a partagé sa vie durant 47 ans. C'est l'histoire d'un amour fusionnel, de deux inséparables que la vie a décidé de séparer. C'est l'histoire d'une passion dont la fin était inconcevable.

C'est aussi un hommage. Un hommage sous forme de déclarations multiples: celle d'amour envers son cher époux, celle de l'amour de la liberté, celle de la volonté de vouloir aller au bout de ses idées, celle de pouvoir dire haut et fort ce que l'on a à dire n'en déplaise aux autres.

C'est le récit de vie d'une épouse brisée et d'un crayon qui avait encore tant de chose à livrer.

C'est aussi l'apologie des petites preuves d'affection du quotidien, de ces marques qui font de nous des humains.

Ce roman, ce sont des pages à fleur de peau, livrées avec le coeur, en toute sincérité mais aussi une forme de sérénité.

Un des plus beaux hommages rendus à Wolinski, celui de celle qui a partagé sa vie.
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Épouse d'une victime de cette déplorable tuerie, l'auteure témoigne autant des faits tel qu'elle les a vécu que de ses états d'âme qui s'en sont suivis. Il n'y a aucune hargne dans ce livre, les assassins sont à peine mentionnés à quelques reprises, passablement de tristesse bien sûr, mais surtout un implacable exemple de ce que la vie peut nous réserver de plus horrible n'importe quand, même par un jour des plus banals. J'ai trouvé ce petit livre fort bien fait car il nous fait plonger au coeur d'un drame sans surenchère ni pathos à outrance sans toutefois passer à coté d'une très cruelle réalité.
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2ème lecture sur les attentats de janvier 2015 et de la "tuerie" de Charlie Hebdo.

Nous sommes très loin du ressenti que j'ai éprouvé à la lecture du romande Chloé Verlhac mais ça colle à la réaction et la personnalité de Maryse Wolinski.

Les faits sont ici chirurgicaux, un rapport, un journal de bord.
C'est froid, distant comme la sidération, le déni puis la colère de la femme de George

Grosse différence avec le précédent récit de Chloé, nous en apprenons beaucoup plus sur l'avant attentat et cela interroge sur la gestion des menaces terroristes.

Peu est dit sur l'après... contrairement à Chloé mais on sent au travers de quelques lignes que ça ne s'est pas fait dans de bonnes conditions.

Sur la fin, Maryse W. Laisse un peu plus de place à son chagrin.

Un livre en pudeur et en réflexion
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Comme la plupart des Français, l'attentat qui a été perpétré contre la rédaction de Charlie Hebdo l'année dernière est resté marqué au fer rouge dans ma mémoire. J'ai bien entendu lu des tas d'articles de journaux, je me suis tenue au courant de tout (ou presque) ce qui avait attrait à ce monstrueux assassinat. Lorsque j'ai vu que Maryse Wolinski allait publier un bouquin à ce propos, j'ai eu très envie de le lire. Je me le suis procuré le jour de sa sortie et je l'ai lu dans la foulée (et ma chronique est très en retard, oui je sais).

"Chérie, je vais à Charlie" : tels sont les derniers mots de Georges Wolinski à sa femme, Maryse. Trois heures plus tard, un attentat fera dix morts. Parmi eux, Georges, frappé par quatre balles de Kalachnikov. Nuits sans sommeil, désert de journées sans fin parce que sans lui, sans son regard qui donne confiance, sans sa lumière. Après la sidération, le déni et l'enfermement, la colère : comment une scène de guerre a-t-elle pu avoir lieu dans les locaux d'un journal satyrique, en France, aujourd'hui ? Puisant sa force dans le chagrin, Maryse Wolinski a choisi d'être"celle qui va".

Ce billet sera court je le sais avant même de l'avoir rédigé car comment juger le comportement et les réactions d'une femme meurtrie dont le mari part travailler le matin et ne rentrera pas le soir ? Mais je tenais à lire ce témoignage, ne serait-ce que pour rendre hommage aux Charlie morts ce jour là sous les balles des frères meurtriers.

Maryse Wolinski nous brosse donc le portrait de son mari, le dessinateur bien connu et grivois, et elle nous plante le décor de leur vie commune. On comprend que cette vie est paisible, agréable au possible et que leur couple est lié avec du ciment. Puis tout bascule ... Maryse perd son époux mais elle ne le sait pas immédiatement. Elle nous raconte ensuite le chagrin, le mal être et le besoin de se reconstruire peu à peu.

Ce qui m'a frappé dans ce court livre (137 pages), c'est la gestion de l'événement par nos politiques. Je pensais qu'ils avaient géré tout ça au carré, parfaitement et sans bavure. Mais il s'avère que ce n'est pas le cas. Bien au contraire ! Je trouve inadmissible que personne ne prenne le temps de prévenir les familles des victimes que leur proche est mort ... Certes, ça a sans doute été une belle pagaille, il a fallu venir en aide aux rescapés et sans doute que l'urgence n'était pas de prévenir les familles mais quand même, je pense que ça aurait dû être fait pendant un moment de répit. C'est sans doute le point qui m'a le plus marqué, ce manque de communication.

Je n'en dirai pas plus, c'était prévu. Je vous laisse le soin de découvrir cet essai en forme de témoignage. Un témoignage d'amour de Maryse à Georges. Les mots sont beaux et forts. Un joli moment d'amour.

A découvrir ...
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On sait, avant même d'ouvrir le bouquin, qu'on va être ému ; la mort terrifiante des "Charlie" a bouleversé et anéanti tous les épris de liberté et de tolérance.
L'épouse bienaimée depuis quarante-sept ans de Georges Wolinski raconte ici sa vie sans son homme, son incrédulité totale au début puis la grande douleur de l'absence ; elle évoque celui qui, tous les jours, lui laissait un post-it d'amour, l'homme qui posait toujours son regard amoureux sur elle, mais aussi l'humoriste, le dessinateur génial, le mélancolique inquiet.
Maryse Wolinski mène l'enquête, essaye de comprendre ce qu'il s'est passé au siège du journal satirique ce matin du 7 janvier 2015 ; elle a besoin de savoir comment Georges est mort. Dans cette partie du livre, elle reconstitue le déroulement des événements presque minute par minute, jusqu'au moment où son mari est tombé sous les balles des Kouachi... Partie intense et très "réussie" du récit, très émouvante également, car cette femme a eu besoin de suivre très exactement tout ce qui est arrivé, l'enchainement des faits qui aboutit à la mort de douze personnes.
Enfin, elle élargit ses recherches à l'histoire du journal et son installation assez récente dans des bureaux avec une seule sortie mais dans un immeuble à plusieurs entrées, un bâtiment vulnérable ; alors pourquoi s'être installé là ? A cause du manque d'argent, les moyens financiers ont baissé avec le nombre de lecteurs...
Les "Charlie" ont-ils cru que l'humour rendait intouchable ? L'auteure découvre qu'il y a eu de nombreuses failles dans la sécurité et que, peut être, ce drame aurait pu être évité...
Elle a eu besoin de tout bien comprendre, de tout "décortiquer" Maryse Wolinski, pour aller tout au fond de son chagrin et pour pouvoir continuer de vivre ; une vie sans son amour, mais une vie quand même.

Extrait : "Je sais. Je ne dois plus rêver, je ne dois pas céder à la tentation du déni. Aujourd'hui, c'est mon propre regard qui doit me conduire. Cela n'a pas été simple d'en accepter l'augure et de laisser Georges prendre son envol. Mais, pour lui, désormais, je veux être celle qui va." (fin du récit, p 133)
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Très beau témoignage où l'auteur revient sur les attentats de Charlie Hebdo où elle a perdu son mari, journaliste et elle explique aussi comment elle réussit à survivre et à se reconstruire face à un tel évènement.
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Que dire sur ce témoignage à part qu'il fait évidement, froid dans le dos ? 😔 J'ai lu pas mal de témoignages concernant les attentats. À chaque fois, je n'ai pas les mots pour décrire mes lectures. C'est incontestablement, une horreur de décrite. Dans ce témoignage, de Maryse Wolinski, nous suivons cette femme qui fait le deuil de son mari. 😞 Ses sentiments sont vraiment bien retranscrits et nous ressentons clairement ses émotions et sa douleur ... Ce livre est comme un cri d'amour d'une veuve qui a perdu l'être cher. Son amour est indéniable. C'était touchant. Mais putain quelle horreur....
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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