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Citations sur Le quatuor à cordes et autres nouvelles (11)

De même, les portes et les fenêtres étant ouvertes à la chaleur, l'air bruissait constamment de soupirs et de silences, les voix de tout ce qui change et périt, pour ainsi dire, comme le va-et-vient de la respiration humaine, alors que dans le miroir les choses avaient cessé de respirer et reposaient dans l'extase de l'immortalité.
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Nos pensées ne sont que trop promptes à s'emparer d'un nouvel objet, à le soulever pour le déplacer un peu à la manière de fourmis qui transportent fiévreusement un fétu de paille, et puis l'abandonnent.
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(...) elle ne s'était jamais mariée ,et pourtant ,à en juger par le masque d'indifférence peint sur son visage ,elle avait vécu dix fois plus d'aventures passionnées que ceux dont les amours sont claironnées aux oreilles du monde entier.
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Mais au dehors, le miroir réfléchissait la table de l'entrée, les tournesols et l'allée du jardin avec tant de précision et de fixité qu'ils paraissaient figés dans leur inéluctable réalité. Le contraste était étrange - tout ici était changeant et là-bas immobile.
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Dans l'ovale du massif de fleurs se dressaient peut-être une centaine de tiges qui à mi-hauteur se déployaient en feuilles en forme de coeur ou de langue et au sommet étalaient des pétales rouges, bleus ou jaunes semés de taches colorées en relief; des ténébreuses gorges rouges, bleus ou jaunes émergeaient des hampes raides, rêches d'une poussière d'or et légèrement recourbées à leur extrémité.
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Elle progressait si lentement qu'elle en dérangeait pas l'architecture de l'image dans le miroir, ne faisant qu'y ajouter un nouvel élément qui en douceur déplaçait et retouchait les autres en ayant l'air de leur demander courtoisement de leur faire de la place. Et les lettres sur la table, l'allée d'herbe et les tournesols qui l'avaient attendue dans le miroir s'ouvrirent et s'écartèrent pour l'accueillir parmi eux. (...) Aussitôt le miroir se mit à verser sur elle une lumière qui semblait la fixer ; qui, tel un acide, rongeait tout ce qui était inessentiel ou superficiel pour ne laisser que la vérité.
"La dame dans le miroir : réflexion"
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Le bateau fait naufrage. Debout, les silhouettes s'élèvent, minces à présent comme des feuilles, et réduites bientôt à un spectre couronné de feu, qui puise dans mon propre cœur sa double passion. C'est pour moi qu'il chante, délivrant ma douleur, faisant sourdre la compassion, inondant d'amour ce monde sans soleil, et lorsqu'il cesse de chanter, sa tendresse ne s'éteint pas, mais, avec adresse et délicatesse, il continue de tisser le dehors avec le dedans, de parfaire cet ouvrage, cette union jusqu'à l'effacement de toute cassure. S'élancer, sangloter, s'engloutir dans le néant, douleur et joie.
"Le quatuor à cordes"
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Mais au-dehors, le miroir réfléchissait la table de l’entrée, les tournesols et l’allée du jardin avec tant de précision et de fixité qu’ils paraissaient figés dans leur inéluctable réalité. Le contraste était étrange – tout ici était changeant et là-bas immobile. Le regard ne cessait de balancer ici et là-bas.
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Une demi-heure plus tôt, la maitresse de maison avait emprunté l'allée d'herbe vêtue d'une légère robe d'été, un panier sur le bras, puis elle avait disparu, coupée net par le cadre doré du miroir. On pouvait supposer qu'elle était allée cueillir des fleurs dans le jardin du bas; mais on eut plus volontiers imaginé qu'elle était allée chercher quelque plante légère et fantasque, luxuriante et grimpante, de la clématite par exemple, ou bien ces élégantes guirlandes de volubilis qui s'entrelacent sur des murs décrépits et fleurissent en d'éclatants bouquets blancs ou violets.
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L'arbre devant la fenêtre toque tout doucement contre la vitre. ...Je veux pouvoir penser paisiblement, tranquillement, amplement, sans être interrompue ni avoir à me lever, glisser aisément d'une chose à une autre, sans rencontrer d'hostilité ou d'obstacle.
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