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La fraternité » se présente comme un campus novel sur fond d'enquête menée par un étudiant qui se fait passer, pour ce faire, pour celui qu'il n'est pas.
Hans vit au bord de la forêt une enfance heureuse. Au décès de ses parents, il s'attend à être accueilli par Alex, tante étrange mais attachante, qui préfère l'envoyer chez les jésuites. Professeur à Cambridge, elle finit par l'y appeler, lui trouve une bourse et lui demande d'intégrer le Pitt Club. Dans cette fraternité d'élite et grâce à ses talents de boxeur, il pourra mener l'enquête sur un mystérieux drame.
L'histoire est bien construite et se déroule au gré de brefs chapitres, chacun narré par l'un des personnages, principaux ou secondaires. L'écriture est fluide, plutôt agréable, les images simples mais fonctionnelles, les protagonistes attachants. Quelque chose, pourtant, m'a semblé ne pas fonctionner...
D'abord, l'auteur veut traiter trop d'idées en trop peu de temps, de nombreuses portes sont entrouvertes pour rien et un certain nombre de personnages ne trouvent pas leur place et semblent davantage là pour le décor.
Ensuite, si l'histoire est bien imaginée, elle n'est pas si bien ficelée. le principe repose sur des révélations parcellaires et successives, par différentes voix, invitant le lecteur (surpris et curieux) à reconstituer une sorte de puzzle. Hélas, au milieu du roman, on a tout compris et le « suspense » devenant factice, l'empathie que devrait inspirer les personnages le devient aussi.