Je vais l'attendre à genoux et lui dire combien je l'aime, combien je la porte en moi, combien je peux pas vivre sans elle, oui.
La vie, c'est aussi tous ces petits rien qu'on peut pas mesurer avec les mains ni attraper avec les yeux, qui s'accrochent ni aux racines ni aux feuilles.
Je marche lentement, très lentement, comme si mes pas battaient la mesure de toutes les horloges du monde et que je voulais tout retenir.
Y a rien de pire que d'admirer tous les jours l'amour de sa vie et de pas pouvoir le toucher. L'embrasser. L'étreindre.
En vieillissant , on revient toujours à ses premiers livres, et c'est avec ceux-là qu'on reste, jusqu'à ce que la mort nous en sépare
Je voulais juste fuir et rêver, quel rêve, bordel, me tirer et passer de l'autre côté
Je répète son prénom et un écho multiple, éternel, résonne entre mon crâne et mon coeur. Son prénom retentit comme un canon d'air, de terre, d'eau et de feu dans ma poitrine
Je la regarde, si belle, ondulant l'espace autour d'elle ; si c'est ca la mort, j'aimerais que tous les anges lui ressemblent.
Je l'ai regardé dans les yeux et elle m'a regardé : je le sais parce que c'était comme un coup de massue dans la pupilles. Ca a duré une fraction de seconde, une énorme explosion, comme si l'Univers avait été atomisé en un instant.
L'amour, je crois que ca peut s'admirer comme une oeuvre d'art, comme ca, de loin, sans y toucher, hors de tout espace et de toute dimension physique , juste avec les yeux, avec les sens concaténassés, avec des guilis dans les tripes