Yann, le scénariste superstar de ladite BD, a mille cordes à son arc d'auteur, et on ne doute pas que la série récente de l'adaptation des «Hauts de
Hurlevent» d'
Emily Brontë ait compté dans l'imaginaire qui imprègne «Whaligoë», récit gothique s'il en est.
Le second tome nous voit poursuivre avec les deux héros, Lord Douglas et sa maîtresse Speranza, une enquête étrange, celle de la véritable identité d'un écrivain qui fut naguère célèbre mais se dérobe aux investigations du couple.
Malgré la taille ridicule du patelin dans lequel ce dernier est coincé et menacé, l'écrivain demeure invisible. Ou masqué ?
Le récit rassemble, à la fois pour notre bonheur mais dans un certain conformisme aussi, la ribambelle de clichés du romantisme noir dix-neuvièmiste : apparition fantomatique, aventures nocturnes, galipettes érotiques dans la lande, écriture de poésie, addiction au laudanum, et j'en passe.
Au début du récit, nous sommes tout de même censés être au début du XIXème siècle, et à la fin de ce tome, le héros envisage un refuge auprès d'
Oscar Wilde - le temps passe vite.
Un diptyque essentiellement séduisant, in fine, par le trait de Virginie Augustin, mais dont l'atmosphère de déjà-vu est trop prégnante.
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