J'ai abandonné ce livre après avoir lu une centaine de pages. Voila mon ressenti: il est vrai que le témoignage de cette femme est poignant, ce qu'elle a vécu, ce que les syriens ont vécu est horrible, une réelle tragédie, dont la population mondiale n'a que faire.
Oui mais. le sujet n'est, selon moi, pas assez exploité, travaillé. Les lieux se succèdent, les personnages aussi, sans que l'on comprenne réellement qui es qui, qui fait quoi, pourquoi. En bref, j'ai assisté à une description qui semble se répéter. Il n'y a finalement pas d'histoire.
Aussi, j'ai parfois eu une sensation de malaise, l'autrice raconte être "fascinée par ses yeux où perlaient les larmes", j'ai ressenti une fascination assez glauque et morbide, bien que je doute que ce soit le cas.
Elle n'a pas réussi à me toucher, transmettre la tristesse, la compassion face à l'horreur. Certains romans le font mieux même s'il s'agit d'une réalité alternative: Ce que tient ta main droite t'appartient de Manoukian par exemple.
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Superbe témoignage et excellent travail de journaliste. Quelques belles pages qui décrivent de façon saisissante la réalité de la guerre en Syrie et l'enfer vécu par ses habitants. Cela aurait fait un excellent article de journal. Mais cela suffit-il à faire un livre ? était-il bien nécessaire de répéter trois fois, au moins, la même chose, la même situation, sans rien apporter de nouveau à chaque fois ? Les sources politiques et religieuses du conflit ne sont pas clairement expliquées. On ne sait pas très bien qui combat avec qui ou contre qui et pourquoi. On comprend seulement que plusieurs courants se superposent et que l'islam est une réalité complexe. Mais, par exemple, que représentent les Alaouites ? sont-ils avec Bachar-El-Assad ou se sont-ils éloignés de lui suite à son comportement inadmissible vis à vis du peuple Syrien ? Comment les nombreuses tendances en présence se sont-elles constituées ? que veulent-elles ? Finalement, j'ai terminé ce livre avec l'impression que le sujet aurait pu être mieux traité.
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