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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche.
Noga, dont le nom signifie "éclat", est une femme de quarante-deux ans qui revient en Israël après une longue absence. Elle est harpiste à l'Orchestre municipal D Arnhem aux Pays-Bas, et s'apprête à jouer le très célèbre concerto pour flûte et harpe de Mozart.
Son frère Honi lui demande de revenir à Jérusalem pour occuper pendant trois mois le logement de leur mère qui doit faire un essai dans une maison de retraite de Tel Aviv. Loué depuis des années avec un pas-de-porte dérisoire, la maison serait en effet récupérée par ses propriétaires s'il n'y a pas de nouvel occupant appartenant à la famille.
Au terme des trois mois, la mère de Noga pourra décider si elle termine ses jours à Jérusalem dans la demeure familiale ou à Tel Aviv près de son fils Honi.
Pour Noga le retour dans son pays natal va être difficile; les lieux ont changé et la maison familiale se trouve désormais dans un quartier ultra orthodoxe.
Afin de ne pas rester oisive et de gagner un peu d'argent, Noga va jouer des rôles de figurante dans diverses productions: documentaires, films musicaux (opéra de Carmen sur le site de Massada).
La coexistence avec une famille de religieux orthodoxes ne va pas être sans difficultés: deux jeunes enfants viennent régulièrement "s'inviter" chez Noga et passer par le toit de la salle de bains, afin de pouvoir regarder la télévision qui leur est interdite dans leur famille ultra religieuse. L'un de ces enfants, le petit Tsadik, est issu d'une haute lignée hassidique et pourrait se retrouver un jour à la tête d'un parti politique influent.
Noga va rencontrer sur les lieux de tournage un inspecteur de police à la retraite, Eleazar, qui va l'aider dans ses pérégrinations.
C'est un roman sur la vieillesse mais aussi sur la filiation: notre héroïne accepte de jouer son rôle filial mais a refusé d'avoir des enfants.
J'ai trouvé beaucoup de musicalité dans ce roman, alternance des silences, des actions, des pensées, des non-dits et des explications.
Il montre un visage de Jérusalem très contrasté, des quartiers en vogue qui alternent avec des quartiers très religieux et beaucoup plus pauvres.
Le retour d'Ourya, ex-mari de Noga va la confronter à son passé.
L'auteur, Avraham B Yehoshua, est un actif partisan de la paix au Proche-Orient, à l'instar de David Grossman et Amos Oz.
Si l'auteur Yehoshua fait jouer ce rôle de figurante à l'héroïne Noga, c'est parce que, selon lui, c'est l'image même de notre condition. «Une métaphore de l'humanité», écrit-il. Et il ajoute: «Nous ne sommes, tous, que des figurants d'une intrigue, sans que nous sachions si nous attendons une solution convaincante et crédible à la fin.»
Un magnifique roman, plein d'humanité et de questions sur notre existence et qui en plus nous fait découvrir un visage intéressant d'Israël.
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Très belle découverte que ce roman, tout en sensibilité et empreint d'humanisme. L'amour, la vie, la mort, l'art sont les thèmes centraux de ce récit... avec un travail soigné sur des univers mal connus : ici la musique classique professionnelle, là le monde du cinéma dans "Rétrospective". Bravo ! On en redemande...
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Traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche.
Noga, dont le nom signifie "éclat", est une femme de quarante-deux ans qui revient en Israël après une longue absence. Elle est harpiste à l'Orchestre municipal D Arnhem aux Pays-Bas, et s'apprête à jouer le très célèbre concerto pour flûte et harpe de Mozart.
Son frère Honi lui demande de revenir à Jérusalem pour occuper pendant trois mois le logement de leur mère qui doit faire un essai dans une maison de retraite de Tel Aviv. Loué depuis des années avec un pas-de-porte dérisoire, la maison serait en effet récupérée par ses propriétaires s'il n'y a pas de nouvel occupant appartenant à la famille.
Au terme des trois mois, la mère de Noga pourra décider si elle termine ses jours à Jérusalem dans la demeure familiale ou à Tel Aviv près de son fils Honi.
Pour Noga le retour dans son pays natal va être difficile; les lieux ont changé et la maison familiale se trouve désormais dans un quartier ultra orthodoxe.
Afin de ne pas rester oisive et de gagner un peu d'argent, Noga va jouer des rôles de figurante dans diverses productions: documentaires, films musicaux (opéra de Carmen sur le site de Massada).
La coexistence avec une famille de religieux orthodoxes ne va pas être sans difficultés: deux jeunes enfants viennent régulièrement "s'inviter" chez Noga et passer par le toit de la salle de bains, afin de pouvoir regarder la télévision qui leur est interdite dans leur famille ultra religieuse. L'un de ces enfants, le petit Tsadik, est issu d'une haute lignée hassidique et pourrait se retrouver un jour à la tête d'un parti politique influent.
Noga va rencontrer sur les lieux de tournage un inspecteur de police à la retraite, Eleazar, qui va l'aider dans ses pérégrinations.
C'est un roman sur la vieillesse mais aussi sur la filiation: notre héroïne accepte de jouer son rôle filial mais a refusé d'avoir des enfants.
J'ai trouvé beaucoup de musicalité dans ce roman, alternance des silences, des actions, des pensées, des non-dits et des explications.
Il montre un visage de Jérusalem très contrasté, des quartiers en vogue qui alternent avec des quartiers très religieux et beaucoup plus pauvres.
Le retour d'Ourya, ex-mari de Noga va la confronter à son passé.
L'auteur, Avraham B Yehoshua, est un actif partisan de la paix au Proche-Orient, à l'instar de David Grossman et Amos Oz.
Si l'auteur Yehoshua fait jouer ce rôle de figurante à l'héroïne Noga, c'est parce que, selon lui, c'est l'image même de notre condition. «Une métaphore de l'humanité», écrit-il. Et il ajoute: «Nous ne sommes, tous, que des figurants d'une intrigue, sans que nous sachions si nous attendons une solution convaincante et crédible à la fin.»
Un magnifique roman, plein d'humanité et de questions sur notre existence et qui en plus nous fait découvrir un visage intéressant d'Israël.
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