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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le regard de cette femme sur la couverture m'a attiré, regard que je n'arrivais pas à déchiffrer… Triste ou malsain rien ne transparaît vraiment !

Donc il me fallait plonger dans ces planches, dessinées au fusain et au crayon, ce qui donne un aspect encore plus sombre à l'histoire qui s'inspire de faits réels, du coup j'ai lu cette BD avec un autre regard et surtout plus d'attention.

Comme l'héroïne, j'ai cherché à comprendre ce qui avait pu pousser Gesche Margarethe Gottfried, « L'ange de Brème », qui a tué pas moins de 15 personnes, à donner du “beurre à souris” (saindoux à l'arsenic) tartiné sur du pain à ses enfants, ses compagnons, ses amis, ses parents, ses voisins… tout en soignant certains, pour alléger leurs souffrances.

Une telle contradiction dans le comportement est un tel mystère que cette femme ne pouvait être complètement saine d'esprit. Cette envie de comprendre et de donner une justification médicale est certainement liée à notre regard plus moderne et plus « psychologue » qu'à l'époque des faits, influencée par les préjugés, la bien séance et la religion.

Plusieurs personnages (le pasteur, l'avocat…) apparaissent plus ou moins fourbes, dans cette société brèmoise taxée d'être une société beaucoup plus « évoluée » à l'époque. Les habitants voient notre héroïne d'un mauvais oeil, pour eux cette étrangère vient fouiner et veut ruiner la réputation de la ville.

La ville est rongée par cette histoire d'empoisonnement trop longtemps dissimulée, l'ambiance en devient suffocante et son aspect paisible est bien loin de la réalité du moment. Les regards sont fuyants, furtifs, les chuchotements et les confidences, donnent, en fin de compte un aspect noire à cette ville et je me suis attachée à cette accusée, qui n'aura été entendu qu'à cause de ses meurtres…

Cette BD est à la fois fascinante et grave, l'atmosphère est sombre avec une tension palpable.

Une histoire qui mérite d'être plus connue et surtout, qui donne envie d'en savoir plus.

Suite à ses aveux et sa condamnation à mort, elle aura la tête tranchée sur la voie publique. Elle sera la dernière personne à être exécutée ainsi.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
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Une bonne BD allemande qui prouve que ce pays a rattrapé son retard en la matière.
Arrivée par hasard dans la ville de Brême en pleine préparation de la dernière exécution publique d'une femme en Allemagne, l'héroïne découvre les limites de la société Brêmoise de l'époque. La place laissée alors aux femmes et l'inhumanité du traitement des malades mentaux alors non reconnus sont bien décrits.

Le scénario est riche est bien documenté, tout en restant très humain.
Le dessin est simple mais expressif et maîtrisé
Très bien.
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Regardez-moi cette couverture. le regard, le réalisme, l'intensité, on dirait du van Gogh, c'est impressionnant, non? Bon, évidemment, la couverture est davantage travaillée que l'intérieur. Mais quand même !

Il y a une puissance dans le crayonné de Barbara Yelin. Cela m'a pris aux tripes.

Et l'histoire... qu'en dire ! Mais que c'est tout bonnement impeccable dans la construction et le traitement. de passage à Brême, une écrivaine chargée d'écrire un guide touristique sur la ville va se trouver confrontée à une exécution qui aura lieu le lendemain. de malentendus en quiproquos, elle va rencontrer les acteurs majeurs du procès de Gesche Gottfried (1785-1831), surnommée "L'Ange de Brême". Cette dame a empoisonné une bonne quinzaine de personnes sur plus ou moins le même nombre d'années, dont ses enfants, ses maris, les voisins... Au procès, elle déclare ne pas pouvoir s'en empêcher. Mais le procès va faire l'impasse sur les possibilités qu'apporte la psychologie, discipline naissante, ou sur le fait que pas mal de gens savaient mais ont laissé faire, par paresse, commodité, dédain, indifférence. de toute façon, le procès était joué d'avance. Bien sûr, elle l'a fait et Peer Meter ne le nie pas. Mais la société a sa part. Et les "bonnes gens" aussi.

Au passage, avec un sens de l'à-propos assez confondant, beaucoup d'humour et un sens inné du surréalisme kafkaïen, le scénariste nous ramène la problématique du genre en pleine tête. Gesche Gottfried paie son statut de femme. La critique sociale d'une société allemande, d'une ville hanséatique, d'une époque est virulente et en même temps très finement menée.
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L'empoisonneuse c'est le titre, mais c'est moins l'histoire de ce fait divers qu'un réquisitoire contre certains comportements du 19è siècle. L'auteur dénonce la société bourgeoise, les aprioris, le machisme, le peu de place que tiennent les femmes, l'embarras face à la maladie mentale, la peine de mort et sa mise en scène par une justice arbitraire.
J'ai beaucoup aimé suivre "l'enquête" faite par une femme, autrice, qui ne se démonte pas face aux parti pris d'un curé, d'un juge ou d'un avocat... non mais pour qui elle se prend à sortir de sa cuisine !

Le dessin est simplifié, il ressemble parfois à une esquisse, mais porte bien le sujet. Big up pour cette couverture tellement envoutante.
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Une bonne BD allemande qui prouve que ce pays a rattrapé son retard en la matière.

Arrivée par hasard dans la ville de Brême en pleine préparation de la dernière exécution publique d'une femme en Allemagne, l'héroïne découvre les limites de la société Brêmoise de l'époque. La place laissée alors aux femmes et l'inhumanité du traitement des malades mentaux alors non reconnus sont bien décrits.

Le scénario est riche est bien documenté, tout en restant très humain.
Le dessin est simple mais expressif et maîtrisé
Très bien.
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Une bonne BD allemande qui prouve que ce pays a rattrapé son retard en la matière.

Arrivée par hasard dans la ville de Brême en pleine préparation de la dernière exécution publique d'une femme en Allemagne, l'héroïne découvre les limites de la société Brêmoise de l'époque. La place laissée alors aux femmes et l'inhumanité du traitement des malades mentaux alors non reconnus sont bien décrits.



Le scénario est riche est bien documenté, tout en restant très humain.

Le dessin est simple mais expressif et maîtrisé

Très bien.
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