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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans le train qui les mène vers Hambourg, deux femmes discutent ensemble du travail de l'une d'elles. Cette dernière, écrivain, publie des carnets de voyage mais aussi ses mémoires. Lorsque le contrôleur les informe qu'un accident a coupé la voie et que le train doit s'arrêter deux heures à Brême, elle se sent mal rien qu'à l'évocation de cette ville. Aussitôt, son amie lui demande la raison de ce malaise. Elle lui raconte alors ces deux jours qui ont bouleversé son existence alors qu'elle était plus jeune...
Venant de Londres, elle avait fait une halte de quelques jours à Brême où elle devait rédiger, pour son éditeur, un récit de voyage en rendant hommage à la ville et ses commodités. A peine arrivée, elle fait une petite visite de la ville, ses petites rues, sa cathédrale. C'est près de celle-ci qu'elle remarque que des ouvriers construisent non pas un échafaudage comme elle le pensait mais un échafaud. C'est en croisant par hasard le pasteur discutant avec un autre homme qu'elle comprend qu'ici une femme, une empoisonneuse, va avoir la tête coupée. Intriguée, elle décide d'en savoir un peu plus...

Peer Meter, originaire de Brême, relate ici l'histoire vraie de cette femme, Gesche Margarethe Gottfried, surnommée "L'ange de Brême", qui a tué pas moins de 15 personnes, dont ses parents, ses deux maris et ses enfants, et mis en danger la vie de bon nombre au début des années 1800. Suite à ses aveux et sa condamnation à mort, elle aura la tête tranchée sur la voie publique. Elle sera la dernière personne à être exécutée ainsi. Peer Meter part ainsi de ce fait divers tragique qui a secoué sa ville et le transpose à travers le regard d'une femme qui elle-même aurait assisté à cette sentence. Ce récit noir, à la fois fascinant et grave, nous plonge dans une atmosphère des plus sombres et inquiétantes. La tension est palpable, la population en émoi devant cette femme et la violence sournoise. Malgré quelques longueurs, l'on est entraîné dans ce drame. le dessin au fusain et au crayon à papier, dans les tons gris, se révèle juste et à propos.

L'empoisonneuse... la tête à l'envers...
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1831 – Une poétesse arrive dans la ville hanséatique de Brême pour rédiger un guide de voyage. La ville semble se concentrer sur la prochaine exécution publique, celle de Gesche Gottfried, surnommée l'empoisonneuse. Notre poétesse en quête se trouve mêlée aux derniers jours de répit avec les principaux protagonistes : l'avocat, le juge, le confesseur … Basé sur une histoire réelle, ce récit va être l'occasion d'évoquer la place de la femme à cette époque, la perception de la folie ….
J'ai été un peu moins sensible à la patte de la dessinatrice. A la notable exception de cette couverture obsédante … Peut-être déçu de n'avoir pas retrouvé cette intensité dans le reste de l'ouvrage…
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Un bande dessinée aux dessins originaux... crayon de bois parfois laissé comme un croquis mal fini.

Une histoire des plus étranges, avec une femme que l'on va exécuter pour 15 meurtres et plusieurs victimes non décédés...

La cause des crimes?!? car les morts sont tout d'abord son mari et ces 3 enfants!!! puis une voisine qu'elle aimait beaucoup et un visiteur qu'elle ne connaissait a priori point! et d'autres encore sans raison valable apparente.....
Alors... POURQUOI???

Une jeune femme qui arrive quelque peu par hasard va enquêter involontairement sur cette affaire...

Méchanceté? Maladie? Préméditation? Folie?


Je ne vous dis pas la fin, mais ce sera avec grand plaisir d'en parler avec Vous une fois que Vous l'aurez lu!!!

Lunoelle
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Un album en noir et blanc, dessiné avec de puissants traits au crayon. Cela donne un ensemble assez sombre au premier abord, mais riche en détails, que j'ai beaucoup aimé. Derrière cette histoire d'empoisonneuse (aussi célèbre en Allemagne que Landru chez nous), la jeune écrivain se trouve confrontée à des hommes misogynes, alors qu'elle venait au départ faire un reportage sur la ville et son caractère progressiste dans la hanse hanséatique (les villes marchandes du nord de l'Allemagne). Une interrogation aussi sur la peine de mort et encore plus la peine de mort publique (ce sera la dernière à Brême) d'une femme qui relève plus de la psychiatrie.
Lien : http://vdujardin.com/blog/me..
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Tout de suite embarquée par ce livre qui s'ouvre sur le voyage en train d'une jeune femme et d'une dame âgée, au début du XXe siècle. Elles sont lettrées, la plus âgée est une ami de grands noms de la poésie et de la littérature, les références sont divines : on adore ! Mais le train est dévié et un arrêt doit être fait à Brême, ramenant the old lady a un de ses plus difficiles souvenirs quel relate alors.
Quand elle était jeune et commençait sa carrière d'écrivaine, elle s'est rendue à Brême où une Margarethe Gottfried va être exécutée. Inspirée d'une histoire vraie, l'Empoisonneuse est un cas extrêmement bien relaté dans cette BD qui questionne la justice allemande de 1831 : la reconnaissance de la maladie, de la psychologie, de la place des femmes, et surtout, du mal que la société peut engendré. Cela pose énormément de questions sur le patriarcat, les cancans et bruits de couloir avec un noir et blanc travaillé mais dont on regrette le goût inachevé, on a l'impression d'être face à des croquis.
J'ai beaucoup aimé cette BD qui m'a rappelé ma lecture de Moi, Pierre Rivière, qui est un livre qui relate les procès verbaux au sujet de Pierre Rivière qui a tué sa famille, se pose alors les premières questions sur la psychologie en procès etc, et à la même époque que l'affaire de Margarethe Gottfried. Ce sont donc des questions fascinantes à relever et à découvrir par le biais de BDs ou d'écrits bien menés comme c'est le cas ici. Avec une fin pleine de sens, dont le dernier croquis (un peu bonus, il faut tourner les pages pour le voir !) est extrêmement poétique, possède beaucoup de portée dans le contexte de l'histoire.
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Le roman graphique L'Empoisonneuse est inspiré d'un fait divers qui a secoué la ville de Brème au 19ième siècle : l'histoire de Gesche Margarethe Gottfried qui empoisonna en quelques années parents, maris, enfants et autres connaissances. Condamnée à la peine de mort, elle eut la tête tranchée à l'épée en place publique. C'est quelques jours avant cette exécution qu'arrive à Brème une jeune femme chargée d'écrire un guide touristique sur la ville de Brème. Mais la tension est à son paroxysme, toute la ville bat au rythme de l'attente du châtiment de la Gottfried. du petit peuple à l'aristocratie, les crimes de cette femme, qui a agi pendant des années sans être inquiétée, semblent agiter tous les milieux.

Embarquée malgré elle dans cette sombre histoire – car on ne voit pas d'un bon oeil une étrangère venue écrire sur la ville à un si mauvais moment – la jeune narratrice s'interroge sur les motifs qui ont pu pousser la Gottfried à commettre froidement ces meurtres. Mais ses questions dérangent : on préfère invoquer la cupidité, les moeurs légères, le démon qui habite les femmes – oui il paraît que c'est ainsi!) plutôt que penser pulsions incontrôlables ou esprit dérangé. La psychanalyse en est à ses débuts et on veut du concret, de l'expliquable, du condamnable. Et puis penser que des années durant, la Gottfried assassinait sans que jamais personne ne s'en inquiète, préférant croire la maison et l'entourage de la femme frappés par la malédiction, ça dérange et la remise en question n'est pas de mise.

Et finalement si la narratrice renonce à son projet de guide touristique, c'est nous qu'elle emmène, à travers les rebondissements de l'histoire, à visiter Brème. Dans les détails des dessins (du très beau noir et blanc au fusain) de Barbara Yelin, on découvre la ville, les gestes quotidiens mais aussi la mentalité de l'époque, conservatrice, misogyne et hostile aux étrangers, qui cantonne les femmes aux « tâches utiles » – être mère, épouse, bonne maîtresse de maison -, les exhorte à ne point trop penser. Ainsi la narratrice s'entend-elle répondre par le sénateur Droste, juge de l'affaire : « Votre personne confirme une fois de plus qu'une femme n'est pas faite pour les travaux de l'esprit. Une femme devrait rembourser la dette de la vie non par l'action mais par la souffrance. Par la douleur de l'enfantement et la soumission à l'homme, pour qui elle doit être une compagne patiente et agréable. » de quoi donner envie d'empoisonner la gente masculine, non ?

Un roman graphique sombre, très 19ième siècle, qui au-delà du fait-divers et de l'enquête, cerne le climat d'une époque. Une bien belle découverte !
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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Ce drame historique est basé sur l'histoire de Gesdre Margarethe Gottfried (1785-1831). Surnommée l'ange de Brême, elle a assassiné 15 personnes en ajoutant de l'arsenic à du saindoux.
Ce fut la dernière exécution publique en Allemagne. le graphisme est ici essentiel pour nous plonger dans l'ambiance sombre de cette tragique histoire. Une réussite !
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"Une femme n'est finalement rien d'autre qu'un degré intermédiaire entre l'enfant et l'homme, donc pas vraiment une personne, tout au plus un être immature." Poids du patriarcat bourgeois et clérical, déni de reconnaissance de la maladie psychiatrique, la condition féminine dans l'Allemagne du 19e siècle dans toute son horreur. La mine de plomb souligne l'aspect mortifiant du propos.
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Crayon de bois et fusain sont les outils utilisés par la graphiste Barbara Yelin pour illustrer l'histoire sombre de l'empoisonneuse Gesche Gottfried, exécutée en 1831 sur la place publique à Brême. Dans le scénario documenté par les archives de la ville, Peer Meter retrace cette histoire du point de vue d'une jeune écrivaine envoyée à Brême par son éditeur en vue de réaliser un guide de la ville. Malgré elle, elle est confrontée à ce fait divers qui émeut les habitants de cette ville du nord de l'Allemagne. Inculpée en 1828, Gersche Gottfried avoue le meurtre de 15 de ses proches, et des tentatives d'empoisonnement sur 19 autres personnes. Mais les rumeurs qui parviennent aux oreilles de la jeune écrivaine l'interrogent. Gersche n'était-elle pas malade mentale ? La ville ne se déculpabilise-t-elle pas de ses propres erreurs en condamnant la meurtrière à la décapitation ? Un roman graphique réussi qui - en s'appuyant sur un fait divers réel - interroge la place de la femme au début du 19ème siècle, la morale dominante des notables, la force des secrets et non-dits, la peur de la confrontation avec la psychologie humaine.
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Le temps d'un bref arrêt dans la ville de Brême, une auteure devenue célèbre se rappelle lorsque dans sa jeunesse elle a assisté dans cette ville à l'exécution d'une femme qui s'était rendu coupable d'empoisonnement sur des dizaines de personnes.
(Cliquez sur le lien pour lire la suite)
Lien : http://aufildeslivres.over-b..
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